Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
4% de la population de la CNOPS est diabétique : Avec dix millions de diabétiques, le Maroc compte parmi les pays africains les plus touchés par le fléau
Dépistage de la glycémie à la fondation Mohammed VI de Promotion des Œuvres Sociales de l'Education et de la Formation Lancée le jeudi 13 février au siège de la Fondation Mohammed VI de Promotion des Œuvres Sociales de l'Education et Formation par Mr Youssef El Bakkali, Coordonnateur des services administratifs de la Fondation, la campagne de dépistage et de sensibilisation au diabète a été l'occasion de dresser le bilan de toutes les actions entreprises depuis 2012. Le plan d'action 2014 au profit de la famille de l'enseignement public, en matière de prévention et d'éducation sur le diabète, a été également présenté conjointement par la Fondation et Sanofi Maroc. Un engagement, à travers des programmes d'éducation thérapeutique des patients, dans le cadre d'une convention signée à cet effet en juillet 2012. Les régions de Béni Mellal, Tadla et Azilal, Kenitra, Tanger et Agadir ont bénéficié de ces prestations en 2013. Cette opération gérée sur le terrain par 16 cellules régionales de dépistage créées à cet effet, cible 14 régions en 2014. L'impact économique du diabète au Maroc a été évalué à travers les données de l'AMO et une étude effectuée à cet effet. Les conséquences de cette maladie chronique, en termes de coût et d'impact indirect sur l'enseignant et sur la famille sont fâcheuses. Pour ce qui est du coût direct, selon des données de l'AMO, le diabète touche 4% de la population de la CNOPS, ce qui représente 49% des dépenses de cette caisse. 30% des bénéficiaires du système des affections de longue durée sont atteints de diabète et l'enveloppe, en termes de coût, s'élève à 225 millions de dirhams. Ainsi, en termes de coût, le diabète arrive en première position après le cancer et l'insuffisance rénale. Pour ce qui est du coût indirect, les données d'une étude épidémiologique a montré que le diabète est un véritable handicap dans la vie professionnelle. 34% des patients effectuant un travail à plein temps ont présenté, durant 3 mois, des arrêts de maladies de 15 jours. 6% d'entre eux pour le diabète de type1 et 2% de type 2 avaient une incapacité totale de travailler. 17% des patients diabétiques de type 1 et 7% de type 2 ont été hospitalisés au moins une fois durant les trois derniers mois. En 2004, la Fondation a mis au profit du corps enseignant un système de prévoyance innovant, rapporte Mr El Bakkali, d'abord un complément santé pour les maladies les plus lourdes, puis une assistance pour le transport sanitaire. En 2007, un centre de secours a été mis en place afin d'aider les adhérents à faire face aux maladies lourdes non couvertes par l'AMO. Lourdes de conséquences également, d'où le bénéfice du portail de la fondation pour améliorer la qualité de vie des adhérents, ainsi que de la prévention et de la sensibilisation, éléments clés des dispositifs de prévoyance santé et du bien-être de la famille de l'enseignement. Jamal Zitouni, Directeur des prestations à la Fondation Mohammed VI, a mis en exergue les actions d'accompagnement mises en place depuis 2004, faisant le tour de toutes les maladies lourdes dont souffre la famille de l'enseignement public au Maroc, soit des 356 000 adhérents actifs, ou plutôt d'une population de 1 300 000 personnes en comptant les conjoints et les enfants. Des chiffres capitalisés à partir des remboursements opérés auprès de l'assureur. Un programme, au long terme, d'accompagnement sanitaire et alimentaire, préventif et thérapeutique mis en place, et qui pourrait préserver ces ressources humaines productives du pays et leur permettre d'assurer cette mission noble qu'est l'enseignement. Les quatre campagnes ont pu cibler 1600 adhérents, a assuré Abdelouafi El Akil, directeur des adhérents, qui relève la gravité du diabète, une maladie qui nécessité prévention et sensibilisation. Sachant que le taux de prévalence au diabète au Maroc est entre 8 et 10%, encore plus au niveau de l'éducation, il varie entre 10 et 13 %. Il a également mis en exergue l'efficience du site de la Fondation, relatif au diabète, et qui comprend des questions-réponses adressées aux spécialistes, des conseils ainsi que des menus typiquement marocains pour diabétiques, inspirés par des diététiciens. Pour ce qui est du Directeur général de Sanofi Maroc, il a parlé de l'amélioration de la santé de la famille de l'enseignement à travers ce programme contre ce problème de santé publique. Il a relevé par ailleurs que 150 millions de personnes dans le continent africain seront touchées par cette pathologie lourde en 2015, et que le Maroc est parmi les pays les plus concernés par ce fléau, à hauteur de 10 millions de diabétiques. D'où la nécessité d'informer les populations, de former les praticiens et de faciliter l'accès aux soins, mais aussi de prévenir et d'éduquer. Assurant que le diabète est gérable s'il est anticipé par l'hygiène alimentaire, l'activité physique régulière et le traitement.