L'explosion sociale survenue ces derniers jours et la recrudescence des manifestations dans les camps de Tindouf (sud d'Algérie ) ont été affrontées par la répression de la part des forces algériennes et des éléments de sécurité du ‘'Polisario'', écrit l'écrivain et journaliste espagnol, Chema Gil, dans un article publié sur le site d'information et d'analyse « Iuexsed.com». «La plus grande manifestation a eu lieu le 25 janvier courant dans le camp dit de Smara, après que les propres forces de sécurité du Polisario ont maltraité violemment trois personnes», souligne l'analyste espagnol dans cet article intitulé: «les Sahraouis sous la répression de l'Algérie et du front Polisario: l'explosion sociale latente dans les camps de Tindouf «. ‘'La colère des manifestants a augmenté devant l'insolence des dirigeants du Polisario», selon l'expert qui note que les protestataires ont ensuite «pris d'assaut le camp de la préfecture de police», obligeant le soi-disant gouverneur de cette région à prendre la poudre d'escampette. Parallèlement, ‘'la tension sociale est montée d'un cran dans le camp dit de Rabouni, où les forces de sécurité du Polisario, «soutenus par des troupes algériennes», sont intervenus pour empêcher les manifestants de s'attaquer au dirigeant du Polisario, Mohamed Abdelaziz'', fait observer l'analyste espagnol et spécialiste des thèmes du Maghreb et du terrorisme au Sahel. Dans cet article, illustré de photos des manifestations et de l'intervention de la gendarmerie algérienne, Chema Gil rappelle également qu'»une grève de la faim collective est observée dans les camps depuis la mi-janvier en signe de protestation contre les exactions du Polisario», notant que les protestations des populations des camps de Tindouf ont eu lieu après l'apparition «de nouveaux détails» sur les cas de corruption parmi les dirigeants du Polisario. La situation est devenue embarrassante non seulement pour les dirigeants du mouvement séparatiste qui voient comment, pays après pays et la communauté internationale leur tourner le dos et leur retirer leur reconnaissance, mais également et surtout pour «certains niveaux de l'appareil administratif, politique et militaire algérien», qui profitent de ce conflit. Chema Gil , qui avait publié un livre intitulé «Lo que esconde el Polisario» (Ce que cache le Polisario), et dans lequel il dévoile la face cachée des séparatistes du Polisario et leur politique propagandiste, fait, d'autre part, noter que l'aide humanitaire internationale, destinée à la population des camps, «est revendue en contrebande dans les marchés du nord de la Mauritanie, du Mali et de l'Algérie elle-même», soulignant une augmentation des cas de corruption dans les camps contrôlé par les séparatistes. Comme raison de cette montée de colère dans les camps, le journaliste espagnol, auteur également de l'ouvrage «Polisario, l'histoire d'un front contre les droits humains et la sécurité internationale», rapporte le cas de deux jeunes Sahraouis qui ont été tués par les forces de sécurité algériennes, lorsqu'ils tentaient de traverser la frontière, relevant que les familles des victimes, qui ont dénoncé cet «acte cruel», ont réclamé une autopsie pour éclaircir le crime Selon l'auteur de l'article, la tension est montée d'un cran à l'occasion de la récente visite du l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross, dans les camps de Tindouf, lorsque des manifestants se sont rendus au bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), en vue de rencontrer l'envoyé onusien. Les manifestants entendaient dénoncer les abus commis par les éléments du Polisario et les forces algériennes qui veulent réprimer toute opposition dans les camps et empêcher les Sahraouis qui souhaitent retourner au Maroc, relève le journaliste espagnol. Depuis plusieurs jours, des centaines de Sahraouis, transporteurs, commerçants, ainsi que de simples citoyens venus par solidarité, campent devant le siège de la direction du Polisario pour protester contre la situation que leur font subir les autorités algériennes aidées par les milices du Polisario.