Donner une nouvelle impulsion aux échanges économiques bilatéraux, consacrer un partenariat séculaire qualifié exceptionnel et bâtir une alliance historique, On peut condenser en ces trois éléments généralistes les finalités de la visite qu'effectue SM. Le Roi aux Etats-Unis. A Washington, on affirme du Roi du Maroc ne peut que promouvoir la coopération entre les deux pays ainsi que le développement économique au Moyen-Orient et en Afrique. Pour ce qui est de la coopération économique, il suffit de se référer à l'Accord de libre échange (ALE) conclu entre les deux pays et qui a le booster des échanges économiques entre Rabat et Washington qui ont enregistré une progression notoire depuis 2006, date d'entrée en vigueur de l'ALE. Cela dit faut-il rappeler que l'ALE signé avec Rabat est le seul que Washington a signé avec un pays africain. C'est dire la confiance dont jouit le Royaume auprès des décideurs US. Peut-il en être autrement tant que le Maroc possède des arguments et présente un bilan largement positifs. D'abord le pays est dirigé par un Roi, dépositaire d'une tradition millénaire de tolérance religieuse et imprégnée des valeurs immuables de la modération. Et comme l'a souligné le président du prestigieux think tank américain, Foreign Policy Research Institute (FPRI), M. Luxenberg, le Roi Mohammed VI, en sa qualité de Commandeur des croyants, joue un rôle incontournable dans les efforts visant à barrer la route à l'extrémisme religieux (...), dans le cadre d'une démarche héroïque et d'une contribution non seulement à l'histoire du Maroc, mais également à celle du monde arabe et dans un sens plus large au patrimoine universel commun». Il y a lieu aussi de citer la voie des réformes démocratiques sur laquelle s'est engagé le Maroc. De l'aveu de plusieurs chercheurs et politologues de renommée internationale le Maroc a franchi des étapes «significatives» sur la voie de la démocratie et du développement à la faveur d'une stratégie «inclusive, participative et pondérée». Ces atouts et d'autres encore plus nombreux constituent un potentiel d'une grande complémentarité entre les deux Nations» et concourent pour que la visite de travail de S.M. le Roi Mohammed VI aux Etats-Unis, constitue une opportunité de bâtir une «alliance historique» entre les deux Etats. Cela dit, les Etats-Unis se devraient de saisir l'opportunité de la visite historique du Roi Mohammed VI pour consolider leurs relations stratégiques avec le Maroc, qui constitue un «allié majeur» de Washington dans la région et un «acteur clé» face aux défis en Afrique du Nord et au Sahel, a souligné un groupe de Congressmen et d'anciens ambassadeurs influents sur la scène politique américaine. Ces derniers estiment, par ailleurs nécessaire la résolution de la question du Sahara marocain «en vue d'appréhender les problèmes les plus urgents dans la région». Et de souligner «la position américaine inchangée vis-à-vis du plan marocain d'autonomie au Sahara, sous souveraineté marocaine, depuis l'administration Clinton jusqu'à l'actuelle» administration, en passant par l'Exécutif que dirigeait George W. Bush. La question du Sahara revêt un caractère d'une grande importance pour le Maroc, a fait observer le «Morocco Caucus», appelant le président Obama à mettre à profit la Visite Royale pour «réaffirmer la politique américaine inchangée soutenant une solution politique basée sur la formule d'une large autonomie sous souveraineté marocaine». Surtout que d'une perspective américaine faisant que Washington ne devraient plus chercher à imposer des solutions à des conflits régionaux internes, comme il apparait tout aussi clairement qu'il se doit de continuer à encourager la résolution pacifique des conflits, ainsi que les dynamiques de réformes prônant les vertus de la modération, tout en défendant la sécurité et l'intégrité territoriale des pays alliés», comme l'a souligné le Général James L. Jones, dans une analyse publiée mardi par la gazette du congrès des Etats-Unis «The Hill». L'initiative d'autonomie, proposée en 2007 par le Maroc, demeure donc « le meilleur cadre pour une solution politique négociée », insiste un groupe au sein du Congrès US ? surtout qu'il s'agit d'»une des rares questions à faire l'objet d'un large consensus aussi bien à la Chambre des Représentants qu'au sein du Sénat».