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10 puits d'exploration offshore seront forés en 2013-2014 Prospection pétrolière et gazière : Le Maroc attire de plus en plus les compagnies étrangères
Les investisseurs manifestent un intérêt accru pour les réserves d'hydrocarbures offshore du Maroc, largement inexplorées. C'est ce qu'affirme Oxford Business Group dans sa note d'information, publiée le 6 courant, intitulée : «Intensification de la prospection pétrolière et gazière au Maroc », ajoutant que les compagnies pétrolières et gazières, actives dans le pays ces deux dernières années, sont attirées par différents facteurs, notamment les résultats prometteurs des études sismiques, et des conditions d'investissement attractives. Grâce au forage de dix nouveaux puits, prévu en 2013-2014, poursuit la même source, le Maroc pourrait enregistrer une hausse significative de sa production de pétrole et de gaz à moyen terme, et ainsi réduire ses importations énergétiques et redresser une balance commerciale de plus en plus déficitaire. Basé à Londres, le cabinet d'intelligence économique souligne aussi que cinq compagnies pétrolières et gazières se sont vu octroyer de nouveaux blocs, tandis qu'une série d'acquisitions et d'autres accords ont été conclus. Plusieurs groupes pétroliers internationaux (Chevron, Total et Galp...) et des sociétés indépendantes ont en effet entrepris de renforcer leur couverture offshore. Parmi ces sociétés, figure Cairn Energy, basée au Royaume-Uni, qui a acquis en août 2012 une participation de 50 % dans le bloc de Foum Draa (situé à 150 km au Sud-Ouest d'Agadir) et obtenu le statut d'opérateur, moyennant un investissement de 44.1 millions d'euros destiné à financer le forage d'un puits exploratoire. D'après une source médiatique, la société entamera les opérations de forage de son premier puits offshore au Maroc avant le premier trimestre 2014. Avec ce premier forage à fort impact, Cairn Energy cible 4 milliards de barils d'or noir. Autre société qui a entrepris de renforcer leur couverture offshore est Genel Energy. Une société anglo-turque indépendante qui prévoit de creuser des puits en 2014 dans son bloc Sidi Moussa, dans lequel elle détient depuis fin 2012 une participation de 60 %, chiffrée à 36.8 millions d'euros, et le bloc Mir Left, qui lui a été octroyé en novembre 2012. De même, Plains Exploration, qui a acquis en janvier 2013 une participation directe de 52 % dans la licence Mazagan auprès du précédent opérateur, Pura Vida, devrait débuter les forages exploratoires en 2014. En somme, souligne l'OBG citant l'Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), jusqu'à dix puits d'exploration offshore devraient être mis en place en 2013-2014, soit deux fois plus que ces dix dernières années. Cet intérêt qu'accorde les compagnies étrangères à l'exploration pétrolière et gazeuse au Maroc est dû au fait à la loi 2000 relative aux hydrocarbures qui a permis de mieux organiser le secteur et d'attirer des majors de la recherche et l'exploration pétrolière. « Conformément à la loi de 2000 relative aux hydrocarbures, la participation de l'ONHYM dans toutes les opérations d'exploration et de production est limitée à 25 %, l'un des taux les plus bas de la région. Les redevances sont également relativement modestes : 10 % pour la production de pétrole, et 5 % pour le gaz, des taux qui permettent de limiter la participation du gouvernement à 35 %. En outre, les entreprises bénéficient d'une exonération fiscale pendant 10 ans pour chaque nouveau gisement découvert », affirme OBG. Les efforts déployés par le Maroc pour favoriser l'exploration sont fondamentaux pour atteindre l'objectif affiché, à savoir réduire le déficit commercial croissant du Royaume. Les factures pétrolière et gazière ont grimpé de 17,9 % en glissement annuel, pour s'établir à 106,5 milliards de dirhams (9,49 milliards d'euros) en 2012. Les dépenses énergétiques représentaient 27,6 % des importations totales en 2012, contre 25,3 % en 2011, et ont contribué en 2012 à un déficit commercial record chiffré à 197,2 milliards de dirhams (17,57 milliards d'euros). OBG souligne enfin que les 18 mois à venir devraient être déterminants, les opérateurs ayant commencé à accélérer les travaux de forage à la recherche d'un gisement qui propulsera le secteur vers l'avant, et réduira le déficit du pays.