La situation dramatique dans laquelle se trouve le football dans la ville de Fquih Ben Saleh, capitale de l'un des plus riches périmètres du pays, ne peut laisser indifférent. Le club de l'Itihad de Fquih Ben Saleh qui jadis faisait parler de ses exploits parmi les plus grands clubs du football national, avec de grands joueurs tels le grand gardien Hicham ou encore les Nouri, Bassou, Kébir, Mohssine, Brimil... Avant de se retrouver dans la plus basse échelle de la hiérarchie du football amateur, en seconde division, depuis déjà plus de 4 ans. Comment un club d'une ville aux riches potentialités agricoles pourrait-il devenir soudain le centre d'une « révolution », menée de l'intérieur même du club, par ceux-là même qui semblent le soutenir ? C'est ce qui explique cette polémique qui déchire le club entre le président de la commune et certaines composantes de la ville notamment l'ex président du club et certains adhérents. Au point d'occulter la réalité des problèmes que vivent le club au grand dam des supporters qui pourtant dispose d'un ensemble de jeunes armés d'une bonne volonté sous la férule de l'entraîneur Laghrisi qui vient à la rescousse de cette équipe qui a besoin d'un soutien moral et matériel pour retrouver sa place parmi l'élite. La matière première, comme on le sait, ne fait pas défaut dans la région des Béni Amir. Les autorités provinciales ne cessent de déployer de grands efforts au profit du club. Reste bien sûr à ce que les responsables de la commune puissent agir de la même sorte sans pour autant s'immiscer dans les affaires de l'équipe. Malheureusement, le président de la commune semble agir autrement et imposer son véto de diriger le club, sinon fermer les vannes de liquidité. Pourtant cet argent appartient à la collectivité locale et doit être mise à sa disposition pour son développement socio-économique mais aussi sportif. Ce comportement peu sportif a été vivement condamné par l'opinion sportive de la ville, en particulier les supporters du club et certains adhérents qui réclament la tenue d'une assemblée générale ordinaire dans les meilleurs délais pour l'élection dans les règles d'un nouveau comité responsable et honnête. En place de l'actuelle commission provisoire qui gère les affaires du club sous la présidence du maire de la ville Mohammed Mobdiî. Surtout que ses nombreuses responsabilités (président de la commune de Fquih Ben Salah, député parlementaire et actuel ministre délégué de la Fonction publique et de la Modernisation de l'administration...) ne lui permettront pas de gérer un club sportif amateur qui nécessite une présence presque quotidienne. Notre propos ici n'est pas de faire le procès de quiconque, ni d'attiser une polémique autant inutile que stérile... Nous voulons dire calmement et simplement : que la pratique du sport prêche la compréhension, le fair-play et le pardon. Elle est aussi la dépositaire d'une éthique, qu'il ne faudrait point transgresser, de peur de la vider de toute sa substance et surtout de sa raison d'être. Ainsi, il est impératif de cesser la brouille entretenue entre le président de la commune Mohammed Moubdiî et les autres membres de l'ex comité, de tourner la page, oubliant leur susceptibilité personnelle, regarder résolument vers l'avenir, et de réunir toutes les forces vives de la ville de Fquih Ben Saleh pour les mettre au service du club. Notamment l'association des anciens joueurs et dirigeants de l'IRFBS, l'association carrefour de développement de la ville ainsi que l'association Béni Amir de l'action socio-culturel et sportif. Les grands restent -par la force des choses- des exemples pour la société... C'est pour cela qu'ils n'ont pas droit à l'erreur.