Scandaleux : le comité d'organisation de la Coupe du Monde des clubs de football 2013 au Maroc n'est ni une structure sociétaire ni associative. Juridiquement parlant, il s'agit indubitablement d'une structure virtuelle ! Radioscopie laconique d'une mascarade juridique ! Mohammed Ouzzine, ministre de la Jeunesse et des Sports et président du soi-disant Conseil de Surveillance de l'organisation de la Coupe du Monde de Football, a beau marteler et avancer des chiffres dans l'air sans préciser sur quel multiplicateur ou sur quelle étude de faisabilité, il s'est fondé. D'ailleurs, M.Najib Salmi s'est, dans sa mythique chronique ‘'Points sur les « i »'' de vendredi 20 septembre dernier, interrogé d'une manière litotique en invitant M. Mohammed Ouzzine à éclaircir ces chiffres qui, jusqu'à preuve de contraire, sont virtuels ! Mais depuis son arrivée, il y a vingt mois, notre ami le ministre se complait dans les réseaux sociaux (Facebook) en montant sur de grands chevaux pour ne pas dire de chameaux ! Comme il l'a fait récemment sur les ondes d'une radio pour s'en ficher en chantant sa « fiyachiya » qu'il adore jusqu'à la lie et en trempant dans la communication promotionnelle sans se soustraire de l'attraction médiatique exercée par le show-biz du sport ! Le virtuel, c'est aussi ce comité d'organisation de la Coupe du Monde des clubs que le Maroc abritera dans deux mois et demi. Il s'avère que cette structure organisatrice est spécieuse du fait qu'elle n'est régie par aucun texte juridique. La configuration déclinée sous forme de Conseil de Surveillance et de sous structures (Comité de Pilotage, Comité Local d'Organisation) donne l'impression qu'on est devant une structure sociétaire. Nenni ! Ni sociétaire ni associative : Une sorte d'OVNI (Objet Volant Non Identifié) ! En ces temps où l'on insiste mordicus sur la responsabilité et la reddition des comptes, deux termes autour desquels gravite la nouvelle Constitution, au ministère de la Jeunesse et des Sports, on les « contourne » en créant des instances sans cadre juridique et en engageant des deniers publics démentiels ! En 2010, on avait crée deux instances similaires : La Commission Nationale de Prévention et de Lutte contre le Dopage et la Commission Nationale du Sport de Haut Niveau. (Ndlr : Cette dernière n'a rien à voir avec celle qui est légiférée dans les décrets d'application de la nouvelle loi sur le sport). Que l'argent des contribuables soit géré par des organismes illusoires sur le plan juridique en se retranchant derrière des causes nationales et d'une drôle nécessité transnationale, c'est vraiment scandaleux ! Et puis où d'où vient l'argent avec lequel on finance les démarches du Comité d'Organisation de cette Coupe du Monde des Clubs ? De la FRMF, du FNDS (Fonds National de Développement du Sport) ou d'un mystérieux compte spécial ? Nombreuses sont Les instances qui sont créées en vertu de la loi en vigueur. Prenons l'exemple récent de l'Agence du Partenariat Pour le Progrès, créée dans le cadre du ''Millenium Challenge Compact'', c'est une agence qui a été mise en place, dissoute et liquidée par la suite en vertu d'un décret-loi. Or au ministère de la Jeunesse et des Sports, cette obligation juridique est jetée aux orties ! Comme si le secteur du sport était une « zone de non-droit ».