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« Quelle politique des médicaments au Maroc » Rencontre conjointe : Groupe parlementaire et Alliance des Pharmaciens Istiqlaliens
Légiférer pour fixer un encadrement juridique
Quelle politique du médicament dans la gestion de la question de santé au Maroc ? Cette thématique a été au centre d'une rencontre que le Groupe parlementaire istiqlalien et l'Alliance des Pharmaciens istiqlaliens ont organisée conjointement le 22 juillet 2013 à Rabat. Une rencontre qui a vu la participation du Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal, M. Hamid Chabat, de parlementaires istiqlaliens, de représentants d'établissements publics, de professionnels du secteur, de représentants de la société civile, de représentants de mass médias écrits, électroniques et audiovisuels. Après une brève allocution de bienvenue et définition du programme de la rencontre relayée par le président du groupe parlementaire istiqlalien, M. Noureddine Mediane, et par le président de l'Alliance des Pharmaciens Istiqlaliens, M. Abdallah El Bourkadi, et où ils ont mis le doigt sur les dysfonctionnements du secteur pharmaceutique et l'impératif qu'il y a d'informer autour de cette question vitale, d'impliquer les diverses sensibilités et d'œuvrer à trouver, ensemble, les solutions appropriées afin de faire sortir le secteur de la léthargie dans laquelle il se débat, parole a été donnée au Secrétaire Général du P.I., M. Hamid Chabat. Soulignant l'intérêt de cette journée d'étude et l'importance de la thématique, M. Hamid Chabat a tenu d'abord à rappeler les fondamentaux de la stratégie du Parti de l'Istiqlal. Une stratégie qui met le citoyen au centre de son action et qui se décline en matière de soins de santé en termes de proximité, de généralisation, d'accessibilité et de qualité. Qui se décline en termes de sauvegarde des intérêts des professionnels et de leur encouragement. Un message fort sur lequel le S.G. de P.I. a interpellé le gouvernement dans un esprit de plus de transparence dans l'action, de bonne gouvernance et d'incitation afin de promouvoir le secteur privé. Aux yeux de M. Hamid Chabat, il y a urgence à mettre en place les moyens adéquats afin de faire de la santé pour tous une réalité, à travers des réponses concrètes aux aspirations des citoyens qui en ont été exclus du bénéfice de la santé et des multiples filets de sécurité. Des interventions d'une grande richesse s'en sont suivies à travers les prestations de deux membres du Bureau de l'Alliance des Pharmaciens Istiqlaliens : MM. Aït Ahmed Karim et Abdelkrim Zalim. Allant au fond de la politique des médicaments et l'impératif de réforme, et en professionnels aguerris, ces deux intervenants ont fait un balisage profond de la question des médicaments et de la pharmacopée au Maroc. Un plaidoyer fort afin d'ériger le secteur au rang de chantier prioritaire, faire en sorte à ce que la politique des médicaments soit le cœur de cible de la stratégie gouvernementale, faire en sorte également à ce que la politique pharmaceutique nationale s'articule autour des axes suivants : - l'encadrement juridique du secteur et son organisation, - l'accessibilité physique, économique et géographique aux médicaments et produits de santé, - l'assurance de la qualité des médicaments et des produits de santé. Dans cette approche comme dans les interventions et les débats qui s'en sont suivis, il a été clairement souligné que la politique pharmaceutique doit prendre en compte non seulement les objectifs stratégiques, mais aussi la situation sanitaire, les réalités socio-économiques, l'infrastructure administrative ainsi que les disponibilités en personnel et autres ressources. Aussi, la formulation d'une politique pharmaceutique doit être suivie immédiatement de l'adoption d'une législation appropriée et d'une réglementation qui lui fixent un encadrement juridique et en assurent l'exécution. Bien entendu, l'industrie nationale (sa promotion et son développement) doit faire l'objet d'une priorité absolue du fait qu'elle a fait ses preuves aujourd'hui, en tant qu'industrie performante, capable d'innover et qu'elle assure 70 % des besoins du marché national en médicaments. S'en est suivi dans cette même démarche de progrès, l'exposé fait par le directeur de la Caisse Nationale des Organismes de Prévoyance Sociale (CNOPS), M. Adnane Abdelaziz, qui est revenu avec détail sur les orientations de la CNOPS, l'étendue de son action, les prix des médicaments, les mutations que la CNOPS connaît actuellement et les difficultés auxquelles elle fait face. Parole fut donnée ensuite aux gens de la profession à travers l'intervention de Abdelmajid Benaïch qui a appelé notamment à un inventaire exhaustif de toute la palette des médicaments pour permettre un meilleur accès aux citoyens. Un échange qui a été enrichi par des questions du public à travers les questions posées que ce soit par le représentant du Parti de l'Authenticité et de la Modernité (PAM), par celui du syndicat des pharmaciens du Maroc, représentants de médias, de la société civile, etc... Dans ces présentations et les débats qui s'en sont suivis, ont été bien évidemment pointées du doigt la politique de baisse des prix des médicaments au regard du manque de transparence qui la caractérise, la politique de communication et d'ouverture sur l'ensemble des acteurs et des intervenants dans le secteur, la politique des médicaments de remplacement (génériques) et celle d'une réelle volonté politique pour venir à bout des dysfonctionnements qui handicapent le secteur. Les participants, unanimes, ont, par ailleurs, souligné l'engagement du Parti de l'Istiqlal à travers cette initiative, preuve de son souci à répondre aux attentes des citoyens, à être à l'écoute des gens de la profession et à développer des synergies et des partenariats actifs dans l'intérêt du bien-être du citoyen et pour le développement de notre économie et de notre société.