Une évidence pour les experts et consultants en ressources humaines comme pour les chercheurs, les universitaires, les opérateurs économiques et pour les décideurs et managers : La fonction RH ne peut se construire par l'appel à l'héroïsme individuel de ses membres. Appartenir à une profession, c'est s'appuyer sur un savoir partagé, observer des règles d'éthique et déontologiques, s'appuyer également sur des attitudes et des modes de travail spécifiques et communs aux gens de la profession. Tellement les enjeux sont considérables et, de ce fait, il devient de plus en plus important de comprendre, entreprise par entreprise, comment le capital humain contribue à la création de l'avantage concurrentiel. Certes, nombreux sont les leviers sur lesquels il faut travailler pour ne citer que la culture d'entreprise comme facteur de performance, capitalisation sur les synergies d'équipes, meilleure gestion des emplois et des carrières, encouragement de l'initiative, reconnaissance de l'effort, transparence dans la gestion, une organisation adaptée. Autant de thématiques, au centre de l'important séminaire que le Cabinet de Consulting « Tops Managers Recrut » (TMR), a organisé le week-end dernier à Marrakech à l'Hôtel Eden Andalou et qui a vu la participation d'un grand nombre de managers et de cadres RH représentant divers organismes. Une rencontre d'un grand intérêt de par la méthodologie d'approche qui a été adoptée, sorte d'un échange fécond entre un chef d'entreprise, des spécialistes en gestion RH et un juriste (Avocat) et bien évidemment les participants. Une dynamique constructive qui a ainsi permis à M. Sekkal de faire une intervention approfondie, d'une intervention approfondie, d'une grande richesse, autour de la athématique : La perception des chefs d'entreprise de la fonction RH ou comment la fonction RH peut contribuer plus activement à la croissance en période de crise. Passant en revue les indicateurs de crise auxquels l'entreprise se trouve confrontée de nos jours (baisse des commandes, difficultés de trésorerie, âpreté de la concurrence,...) M. Sekkal, outre qu'il a démontré, avec force arguments, le rôle central du capital humain, a fait également une analyse pertinente du levier organisationnel et de celui concernant les RH à travers une approche exhaustive de la relation conflictuelle entre le DRH et le directeur financier. Expliquant que ce dernier, guidé par des impératifs de rentabilité, a besoin d'éléments quantifiables pour évaluer toute décision en matière de retour sur investissements, alors que la fonction RH se concentre davantage sur les programmes à long terme avec quelques quantifiables à court terme. En opérateur économique avisé, M. Sekkal qui maîtrise parfaitement l'environnement dans lequel l'entreprise se meut et se développe, s'est basé sur des cas d'études concrets pour convaincre sur l'impératif qu'il y a d'opérer des choix stratégiques pour permettre à l'entreprise de se développer et de prospérer tout en dépassant les faux problèmes qui en aucun cas ne servent l'intérêt de l'entreprise. Opérer une inflexion stratégique à la faveur du développement de l'entreprise, c'est aux deux consultants et experts de renom en matière des RH, MM. Benghanem et Guergachi, auxquels revient le mérite d'aller au fond de la thématique RH. Sortir des vieilles pesanteurs bureaucratiques, se lancer sur les pistes de l'innovation, du partage, de l'implication, tout en étant regardant sur les fondamentaux de base de la gestion RH, ... entre autres pistes sur lesquelles se sont attardés longuement les deux intervenants, dont les présentations ont forcé l'intérêt et l' admiration des participants. En effet, dans leurs interventions, où l'un a complété l'autre, l'idée force, qu'ils ont défendue : C'est la qualité des hommes qui peut faire la différence et que les progrès de l'entreprise passent par la sensibilisation et la participation des RH à tous les niveaux et supposent une politique fine d'information, de formation et de partage. En d'autre termes, au delà de la capacité à relever les défis de la crise et de la concurrence internationale, c'est là l'un des enjeux majeurs de la prise en compte des ressources humaines et du rôle stratégique du top management dans la gestion du capital humain, à charge pour le DRH de faire apparaître l'entreprise comme un lieu de créativité, de création, d'innovation, ... capable de mobiliser savoirs et talents et de consolider ses chances à être beaucoup plus active et compétitive. Aller au fond de la thématique RH, les organisateurs y ont veillé et ont invité au pupitre M. Aït Errami, avocat, qui a présenté la procédure pouvant naître à la suite de conflits entre l'employeur et l'employé et le rôle que peut jouer l'avocat dans la résolution des conflits à travers, la médiation ou devant les juridictions compétentes. Avant de clôture ce séminaire, parole a été donné au premier responsable de l'Hôtel Eden Andalou, M. A. Chaoui, qui a brossé un tour d'horizon de la conjoncture que traverse le secteur touristique à Marrakech plus particulièrement. Une occasion que le PDG a saisi pour souligner la contribution du secteur à l'emploi au plan national, sa contribution à la balance des paiements,...secteur, a-t-il soutenu, qui a aujourd'hui besoin d'être épaulé afin de lui permettre de dépasser cette conjoncture difficile dont les retombées risquent d'être désastreuses sur la pérennité, voire la survie du secteur. L'ensemble des intervenants dans le secteur sont donc vivement interpellés pour défendre l'entreprise touristique à travers des initiatives concrètes et un partenariat vertueux gagnant-gagnant.