Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Le Comité central de l'Istiqlal recommande l'accélération de la mise en œuvre de la décision de retrait du gouvernement : L'intérêt de la nation avant le prestige de la fonction
Accélérer le processus de retrait du gouvernement est la décision prise, samedi 29 juin, par le Comité central du Parti de l'Istiqlal, selon le communiqué élaboré au terme d'une session extraordinaire qui s'est déroulée au siège du parti à Rabat. Après l'audience accordée par SM le Roi, mercredi dernier, au secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, M. Hamid Chabat, la décision de retrait du gouvernement prise le 11 mai dernier par le Conseil national, parlement du parti, est toujours en vigueur, a déclaré M. Chabat dans son allocution lors de la session extraordinaire du Comité central. Il a précisé que le parti de l'Istiqlal a participé à ce gouvernement pour faire réussir l'expérience gouvernementale, dans le cadre de la nouvelle Constitution et de la volonté de changement exprimée ainsi par le peuple marocain, mais qu'après un an et demi d'exercice de ses fonctions, l'actuel gouvernement ne pouvait se prévaloir d'aucun bilan digne de ce nom. «Tous les chantiers en cours ont été initiés par le précédent gouvernement» a indiqué M. Chabat, ainsi, «si le gouvernement devait présenter un bilan devant le parlement, il devrait reconnaître la valeur du précédent cabinet». Le premier mémorandum conçu par le parti de l'Istiqlal et remis au chef du gouvernement devait permettre de rattraper la situation, puisque le programme gouvernemental tel qu'annoncé aux Marocains au parlement n'a pas été appliqué, a expliqué M. Chabat, sauf que le chef du gouvernement se comporte toujours en chef de formation politique. «C'est une question de mentalité que l'on ne peut pas changer», a t-il souligné, rappelant que le chef du gouvernement n'a jamais tenu compte de l'avis des partis composant la majorité gouvernementale. «Quand nous avons décidé de quitter le gouvernement et de recourir à l'arbitrage royal en nous référant à l'article 42 de la constitution, divers interprétations ont été données à notre démarche», a indiqué le secrétaire général du parti de l'Istiqlal. Il a tenu à souligner que la décision de retrait du gouvernement relevait d'une volonté de réforme, le parti de l'Istiqlal n'étant pas un parti de destruction mais de construction et il s'agit de faire face à la crise économique et sociale qu'affronte le pays. «Nous laissons du temps au chef du gouvernement pour trouver d'autres alliés», a déclaré M. Chabat, rappelant l'appel téléphonique de SM le Roi, suite à la décision de retrait du gouvernement prise par le Conseil national du PI, demandant le maintien des ministres istiqlaliens en poste pour ne pas retarder l'action gouvernementale. Le mémorandum remis à SM le Roi, mercredi dernier, comporte les raisons qui ont justifié notre décision de retrait du gouvernement en 19 points objectifs et réalistes, a expliqué le secrétaire général du parti de l'Istiqlal. «La décision prise par le parti de se retirer du gouvernement est historique, c'est la première fois dans l'histoire du Maroc qu'un parti politique débat et décide de quitter un gouvernement, alors que d'habitude il n'est question que de participation dans une quête effrénée de postes ministériels», a affirmé M. Chabat. «Et quand nous avons expliqué notre décision aux Marocains, ils ont compris le bien fondé de notre position. Non seulement nous n'avons pas pu mettre en œuvre le programme électoral à travers lequel nous nous étions engagés envers nos électeurs, mais nos cadres dans les administrations publiques ont subi de graves pressions de la part du PJD. «Les nominations aux postes de responsabilité ont cessé de se faire sur la base des compétences pour ne plus être guidées que par le clientélisme. Que l'on nous cite un seul dossier du gouvernement que le PI aurait saboté. Quand le ministre de l'intérieur, M. Laenser, a préparé le dossier relatif aux élections municipales, le chef du gouvernement ne semblait nullement pressé de s'y pencher. En fait, il n'est pas possible de débattre avec des gens qui ne savent pas écouter, alors que nous sommes un parti qui n'est à la traîne d'aucun autre parti et qui prend ses décisions en toute indépendance. Le chef du gouvernement n'accorde aucune importance à l'avis de sa majorité gouvernementale, encore moins aux partis de l'opposition, il n'accepte pas d'avis contraire au sien» a marlelé le SG de l'Istiqlal.