Il semble que les menaces du MEN n'ont pas eu raison de certains fraudeurs au Bac via Facebook. La supercherie se poursuit avec presque les mêmes procédés et mêmes techniques ! En effet, les services de la police ont surpris mercredi dans un café de la région de Safi un suspect en flagrant délit de fraude à l'aide d'un PC aux épreuves du baccalauréat dans sa session de juin 2013. Le mis en cause a été, sur instruction du parquet, arrêté et mis sous mandat de garde à vue, avant d'être incessamment déféré devant la justice. C'est le premier cas de ce genre de fraude déclaré dans la région Doukkala Abda depuis le début, mardi, de la première session des épreuves du baccalauréat 2013 Une commission de contrôle présidée par le directeur de l'Académie Doukkala Abda M. Mohamed Abou Damir veille par ses multiples visites aux différents centre des examens de la région, au bon déroulement de cette première session. Rappelons qu'après avoir décidé de plafonner à 20 le nombre de candidats par classe lors des examens du Bac 2012-2013 pour une meilleure surveillance des candidats, le ministère vient d'élaborer un projet de loi. Ses dispositions concernent tous les établissements qu'ils soient publics ou privés, d'enseignement fondamental ou supérieur ainsi que les formations professionnelles. Ce texte qui sera bientôt soumis à adoption vient durcir le ton contre les tricheurs. Outre les notes éliminatoires, ou la suspension d'examen, sanctions qui existaient dans l'ancien cadre légal, les fraudeurs peuvent désormais faire l'objet de poursuites judiciaires, voire l'incarcération pour les cas les plus graves, notamment s'il est question de violence ou d'implication d'un réseau spécialisé. C'est ainsi que selon l'article 8 du projet de loi de M. El Ouafa, «le chef du centre d'examen peut traduire l'affaire en justice s'il s'avère que l'opération de triche est liée à des parties externes à l'espace de déroulement de l'examen». La chasse aux réseaux de triche est ainsi déclarée. Pour rappel, l'année dernière, la publication des réponses sur Facebook avait défrayé la chronique. Pour ce qui est des sanctions relevant du code pénal, elles peuvent être «appliquées à l'encontre de toute personne coupable d'actes de violence ou qui a proféré des menaces contre les responsables de la surveillance à l'intérieur ou à l'extérieur de l'établissement concerné», stipule l'article 8. Une disposition qui vise à combler un vide juridique et protéger les enseignants et les chefs des centres d'examens, bien qu'à ce niveau, des sécuritaires soient aussi réclamés par le corps enseignant. Les sanctions pénales sont aussi prévues vis-à-vis de «toute personne ayant usurpé une identité qui n'est pas la sienne dans la copie de l'examen».