près les poursuites à l'encontre de conseillers dans des affaires d'autorisations illégales de construction anarchiques à Sidi Bouzekri, A.C, président de l'ordre des architectes de la région Meknès-Tafilalet, faisant l'objet d'un avis de recherche depuis 2011, a été arrêté mardi, apprend-on de sources officielles. Deux Adouls exerçant à Meknès sont arrêtés dans la même affaire pour complicité. Les accusés sont poursuivis pour exploitation et ventes illégales de terrains appartenant aux Habbous. Le parquet a ordonné leur mise en détention provisoire en attendant leur comparution devant la juridiction compétente. L'affaire remonte à la fin de juillet 2011 lorsque 13 personnes, poursuivies en état d'arrestation pour rébellion, attaque et résistance pratiquée avec violence envers des représentants de l'autorité publique, destruction, dégradation et dommage, mise volontaire du feu à des véhicules appartenant à l'autorité publique, sont arrêtés sur ordre du Parquet dans l'affaire dite Sidi Bouzekri, concernant la lutte contre l'habitat anarchique dans la cité ismaïlienne. Des véhicules ont été brûlés, calcinés dans un mouvement de résistance des habitants des quartiers Al Amal et El Inara sur fond de lutte contre l'habitat clandestin et anarchique dans ses quartiers appartenant jadis à la commune Azzaitouna et construits sur des terrains Habbous. L'étincelle a eu lieu lorsque les forces de l'ordre sont allées assister les autorités locales qui s'apprêtaient à procéder à la démolition des constructions illicites, surtout des murs destinés à cacher des constructions qui foisonnent comme des champignons tout le long de Oued Boufekrane. L'intervention qui a eu lieu très tôt le matin, a été mise à mal par les protestations d'une population, elle-même victime de la cupidité de certains élus qui ont favorisé ce cancer urbanistique en toute impunité. Se sont plusieurs hectares appartenant aux Habbous qu'on s'apprêtait à exploiter en habitat non réglementaire avec la complicité de certains élus connus et surtout d'une myopie inquiétante et qui en disait long sur ces pratiques des auxiliaires de l'autorité. Pendant longtemps, la myopie ambiante et parfois la complicité visible a permis d'encourager ces pratiques douteuses où des conseillers identifiés érigent des enceintes en béton pour permettre des constructions à l'intérieur. Un jour, par miracle, ces enceintes disparaissent pour laisser voir des habitations d'un autre âge hypothéquant la restructuration de cette zone qui porte atteinte à l'image de marque de la cité. Cette pratique qui a permis à des «rapaces»de contourner la loi et de bâtir sans respect des normes en vigueur, constituait un danger réel pour la population et une source d'enrichissement illicite et illégal qui allait faire éclater un vrai scandale dans le domaine urbanistique de la cité ismaïlienne. Le président de l'ordre régional des architectes arrêté a toujours clamé son innocence étant donné qu'il aurait acheté des terrains non des Habbous mais des héritiers de Sidi Bouzekri, propriétaires et exploitants de ces terrains à l'époque, avant un jugement du tribunal qui avait tranché cette affaire au profit des Habbous. Il avait construit un Hamman qu'il aurait cédé à autrui. Les responsables du ministère des Habbous ne l'auraient pas avisé du jugement à leur profit pour pouvoir assainir la situation administrative et juridique du terrain acheté des années auparavant des héritiers de Sidi Bouzekri.