Poursuivis en état d'arrestation pour rébellion, attaque et résistance pratiquée avec violence envers des représentants de l'autorité publique, destruction, dégradation et dommage, mise volontaire du feu à des véhicules appartenant à l'autorité publique, 13 personnes dont deux femmes sont arrêtés sur ordre du parquet dans l'affaire Sidi Bouzekri, concernant la lutte contre l'habitat anarchique dans la cité ismaïlienne. Ces personnes risquent des peines entre 2 ans et 20 ans de réclusion criminelle conformément aux articles 300 et 580 du code pénal. Les faits remontent à samedi dernier lorsque des véhicules ont été brûlés, calcinés dans un mouvement de résistance des habitants des quartiers Al Amal et El Inara sur fond de lutte contre l'habitat clandestin et anarchique dans ses quartiers appartenant jadis à la commune Azzaitouna. L'étincelle a eu lieu lorsque les forces de l'ordre sont allées assister les autorités locales qui s'apprêtaient à procéder à la démolition des constructions illicites, surtout des murs destinés à cacher des constructions qui foisonnent comme des champignons tout le long de Oued Boufekrane. L'intervention qui a eu lieu samedi, très tôt le matin, vers 3 heures et demie, a été mise à mal par les protestations d'une population, elle-même victime de la cupidité de certains élus qui ont favorisé ce cancer urbanistique en toute impunité. Se sont plusieurs hectares appartenant aux Habbous qu'on s'apprêtait à exploiter en habitat non réglementaire avec la complicité de certains élus connus et reconnus et surtout d'une myopie inquiétante et qui en dit long sur ces pratiques des auxiliaires de l'autorité. Pendant longtemps la myopie ambiante et parfois la complicité visible a permis d'encourager ces pratiques douteuses où des conseillers identifiés, connus et reconnus, font des enceintes en béton pour permettre des constructions à l'intérieur au vu et au su de tout le monde. Un jour, par miracle, ces enceintes disparaissent pour laisser voir des habitations d'un autre âge hypothéquant la restructuration de cette zone qui porte atteinte à l'image de marque de la cité. Cette pratique qui permet à des « rapaces »de contourner la loi et de bâtir sans respect des normes en vigueur constitue un danger réel pour la population et une source d'enrichissement illicite et illégale qui devrait faire éclater un vrai scandale dans le domaine urbanistique de la cité ismaïlienne. Pour un haut responsable à Meknès qui a voulu garder l'anonymat, toute la lumière sera faite sur ce dossier, toute personne impliquée sera interpellée. Les instigateurs, les courtiers, les complices de ce crime urbanistique seront jugés. La situation est devenue intolérable et l'exploitation de ce phénomène inacceptable. Que chacun prenne donc sa responsabilité.