Des journalistes et activistes marocains de la société civile participant, vendredi soir, aux travaux du Forum social mondial de Tunis (FSM), ont été victimes d'agressions ignobles de la part de citoyens algériens et de membres du Polisario sur fond de leur défense de la marocanité du Sahara. Des témoins oculaires ont affirmé que des Algériens, appuyés par des séparatistes du Polisario, ont proféré des insultes, lors de deux incidents distincts, à l'encontre de ces citoyens marocains pour la simple raison que ces derniers ont défendu, preuves à l'appui, la marocanité du Sahara lors de débats organisés en marge du FSM, tenu au complexe universitaire de l'Université +Al Manar+, dans le nord de la capitale tunisienne. Les victimes de ces insultes ont porté plainte auprès de la police tunisienne, ont ajouté les mêmes sources. Dans le même contexte, les journalistes marocains assurant la couverture du FSM ont publié un communiqué, dont copie est parvenue à la MAP, exprimant leur «ferme condamnation de cette agression lâche». «Des Algériens et des séparatistes ont proféré des insultes et des injures, et lancé des menaces de représailles à l'encontre des journalistes Hicham Medraoui, des hebdomadaires +Assahra Al Maghribiya+ et +Maroc News+, et Khalid Setti, du quotidien +Attajdid+», indique le communiqué, notant que les agresseurs ont également tenté de déposséder l'un des deux journalistes de sa caméra afin de «l'empêcher de couvrir un débat ouvert sur la question du Sahara marocain et de l'intégrité territoriale du Maroc auquel prenait part la délégation marocaine et des participants tunisiens et étrangers». Les journalistes marocains ont, dans ce cadre, appelé les organisateurs du FSM à garantir la sécurité des représentants des organes de presse et de tous les participants, faisant assumer aux agresseurs «la responsabilité de ce qui s'est passé, ainsi que des conséquences de cette agression sur l'intégrité physique des journalistes, des membres de la délégation marocaine et de l'ensemble des participants au forum». Le communiqué a appelé, par ailleurs, les autorités tunisiennes à diligenter une enquête sur les circonstances de ces incidents, soulignant la disposition des journalistes marocain à coopérer avec les autorités tunisiennes et à produire les vidéos et photos démontrant les agressions ayant ciblé des journalistes, des syndicalistes, des militants des droits de l'homme et des activistes de la société civile. Notons qu'un point de presse est prévu plus tard dans la journée de samedi dans le complexe universitaire pour permettre aux victimes de l'agression d'exposer les circonstances de ces incidents et de présenter les témoignages sur les actes d'agressions dont elles étaient victimes. A signaler qu'un autre activiste marocain de la société civile, venu de Belgique, ainsi que deux femmes sahraouies, ont été également victimes d'actes d'agression similaires de la part d'Algériens et de membres du Polisario. Dans une déclaration à la MAP, Dr. Jalal Nali, directeur du Centre de Développement et de Paix en Méditerranée, basé en Belgique, a indiqué avoir été, lui-même ainsi que deux femmes marocaines activistes de la société civile, victimes d'une agression «barbare» de la part d'Algériens et d'éléments du Polisario après avoir exprimé leur opinion lors d'un débat sur la question du Sahara marocain.