Le ministre espagnol de l'Economie et de la compétitivité, Luis de Guindos, a exclu “totalement “ un sauvetage de l'économie du pays, soulignant que le PIB va croître au cours du dernier trimestre de cette année pour atteindre près de 1 pc en 2014. Dans une interview accordée à l'agence Europa Press, publiée dimanche, le ministre espagnol a indiqué que le gouvernement “écarte totalement" ce plan de sauvetage, mettant en relief les efforts du gouvernement pour “corriger" les déséquilibres macroéconomiques et la confiance des investisseurs interntionaux dans l'économie espagnole. Le ministre a fait observer que l'Espagne a réalisé une “réduction très considérable" du déficit public et accompli un assainissement “très important" de son secteur bancaire. Le responsable espagnol a estimé, à cet égard, que la récession “prendra fin en 2013" avec un profil de croissance du PIB pour cette année, relevant que les indicateurs avancés de l'économie espagnole font état d'une reprise du PIB et augurent de la fin de la récession en Espagne. De Guindos a d'autre part, annoncé que le gouvernement espagnol va transmettre à Bruxelles en avril son nouveau Programme de stabilité, qui comprend les nouvelles prévisions du PIB et de réduction du déficit de réduction, un objectif qui est actuellement en négociations avec la Commission européenne (CE). Le ministre a, par ailleurs, émis l'espoir que les mesures prises par le gouvernement, que certains qualifient de"cure amère", commencent à porter leurs fruits en termes de croissance économique et de création d'emplois, alors que le pays est confronté à un taux de chômage inacceptable de 26 pc. L'Espagne, comme les autres membres de l'Union européenne, doit présenter à Bruxelles avant la fin du mois d'avril ses prévisions pour 2013 dans le cadre du programme de stabilité. Le gouvernement de Madrid avait indiqué qu'il va reviser ses prévsions économiques pour l'année en cour. Le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, avait révélé, mercredi dernier au Parlement, qu'il existe “des facteurs qui sans aucun doute peuvent nous obliger à changer les prévisions". Parmi ces facteurs, le chef du gouvernement espagnol a cité “la situation de nos partenaires commerciaux (...) le financement de l'économie" ou encore le rythme de réduction du déficit public négocié avec la Commission européenne dans le cadre de la procédure pour déficit excessif. Dans le budget élaboré pour 2013, le gouvernement espagnol table sur un recul du PIB de 0,5 pc, avec un taux de chômage de 23,3 pc et un déficit public de 4,5 pc. Le déficit public de l'Espagne a été réduit à 6,7pc du Produit intérieur brut en 2012, contre 9,4 pc en 2011 et un objectif de 6,3 pc négocié avec Bruxelles.