Une fois n'est pas coutume, permettez qu'on vous parle... « cuisine intérieure ». Parmi les hics qui perturbent le boulot du journaliste de chez nous celui de disposer des... formations des équipes en présence. Imaginez que votre serviteur a dû déranger le... banc de touche du DHJ pour prendre note de la composition du Diffaâ alors que le match avait déjà démarré ! Pourtant ce choc Fass-Doukkali ne se déroulait ni dans la brousse africaine ni sous les bombes syriennes ! Minable ! Dire que la FRMF avait décrété la désignation d'intermédiaires (chichement rémunérés) pour s'occuper de telle « corvée ». D'où viennent ces failles qui interviennent souvent au grand complexe olympique de la capitale intelligente – pardon, simplement spirituelle ?! Mais rejoignons plutôt notre chère tribune de presse pour vous dire que nous avons pu assister à une opposition des plus relevées qui tint en haleine quelque 5000 spectateurs privilégiés. Comme l'a bien révélé Hassen Moumen à la fin du match, le Diffâ a eu le mérite – et le culot – de venir à Fès chercher les 3 points – pas un de moins ! Ainsi, lors d'une 1ère mi-temps plutôt équilibrée, les occasions de but les plus nettes sont à mettre au crédit des visiteurs. La plus flagrante se situe à la 28ème lorsque Karl Max hérita d'une balle en profondeur, évita la sortie de Zniti avant qu'un Zakroumi para au pire au prix de folles enjambées. A peine remis de telle émotion - le keeper international fassi, qui faisait son grand retour après le cauchemar du complexe Mohammed V, a dû déployer son formidable génie pour détourner de sa lucarne un maître-tir d'El Gharib ! En face, les Canaris, visiblement surpris par le punch jdidi, manquèrent de force de pénétration pour inquiéter la défense doukkalie. La potion des vestiaires insuffla un nouveau sang aux locaux de retour des vestiaires. En adoptant un football plus vertical et, surtout, plus rapide, les ex-champions d'Afrique trouvèrent enfin la faille. Point de départ, un formidable déboulé de l'international Noussaïr qui termine par un centre dans le paquet que reprend calmement senior Jefferson pour ouvrir le score (54ème mn). Le match s'enflamme alors des 2 côtés avec un ascendant des Fassis retrouvant leurs repères habituels. Après un essai de Hadraf qui force la défense fassie à concéder corner, les Canaris s'octroient plusieurs occasions de tuer le match. La plus flagrante se situa à la 67ème mn avec un dribbling de l'ailier Halhoul qui efface plusieurs adversaires avant de servir Malcuit qui loupe devant des buts vides. Les changements opérés des 2 côtés ne changèrent rien au verdict final d'autant que l'enthousiasme pétaradant des Jdidis fut progressivement atténué par des Fassis versant dans un jeu de passes et remises à la Barça qui leur permit de sécuriser le succès face à un adversaire des plus vindicatifs.