La ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, Bassima Hakkaoui, s'est entretenue, jeudi à New York, avec la Directrice exécutive de l'ONU-Femmes, Michelle Bachelet, des réalisations du Maroc en matière de lutte contre la violence à l'égard des femmes et ce, en marge des travaux de la 57ème session de la Commission de la condition de la femme (CSW57), qui se tient du 4 au 15 mars au siège de l'organisation mondiale. Les deux parties ont passé en revue l'action du Royaume en matière de mise en oeuvre des 16 mesures d'action identifiées par l'entité ONU-Femmes pour mettre fin à la violence contre les femmes. Ces mesures portent notamment sur la ratification des traités et la révision des législations, l'accès universel aux services d'urgence pour les survivantes de violence, la mobilisation des communautés à travers l'éducation publique et les plaidoyers et le jugement des coupables devant les tribunaux, précise-t-on. "Le Maroc a saisi l'appel de Mme Bachelet et a adopté les seize mesures d'ONU-femmes pour lutter contre ce fléau", a affirmé Mme Hakkaoui. Les résultats de la dixième campagne de lutte contre la violence et la position du Maroc en tant que "pays avancé dans le domaine de l'égalité et de la lutte contre la violence" ont également été au menu des discussions. "Cette année, la 10e compagne de sensibilisation était exceptionnelle car elle a touché 30.000 personnes entre hommes et femmes", s'est félicité la ministre, en annonçant la signature, le 9 mars, d'une convention impliquant les secteurs de l'éducation, de la culture, des affaires islamiques et de la publication, ayant pour objectif de lancer une "compagne de sensibilisation d'envergure contre la violence à l'égard des femmes, qui s'étalera sur toute l'année". Lors de cette rencontre, elle a également donné un aperçu des efforts du Royaume afin de mettre en oeuvre une nouvelle stratégie de lutte contre la violence à l'égard des femmes. Les deux parties ont également évoqué "la question du mariage des filles mineures, la réforme de l'article 457 du Code pénal marocain (NDLR qui permet au violeur d'une mineure d'échapper à la prison s'il épouse sa victime, et les dispositions des Articles 20 et 21 du Code de la famille".