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Affaire Gdeim Izik : Réquisitoire du ministère public et plaidoiries de la défense Le parquet général requiert des peines à la mesure de la gravité des faits
La défense réclame l'acquittement pour les mis en cause au profit du doute
A près le réquisitoire du représentant du ministère public, le Tribunal militaire à Rabat a poursuit, le lendemain vendredi, l'audition des plaidoiries de la défense des accusés dans l'affaire des événement liés au démantèlement du camp de Gdeim Izik à Laâyoune. Le représentant du parquet général près tribunal militaire de Rabat a requis, jeudi, des peines à la mesure de la gravité des faits reprochés aux personnes poursuivies pour leur implication présumée dans les événements survenus lors du démantèlement du camp Gdeim Izik à Laâyoune. Dans son réquisitoire, qui a duré environ deux heures, le représentant du parquet a, de même, demandé au tribunal de statuer sur les objets et fonds saisis, tout en ordonnant la destruction des objets dangereux, ainsi que l'application de la procédure de la condamnation par contumace à l'encontre du dénommé Hassan Alia, en état de fuite. Il a indiqué que le chef d'inculpation relatif à la participation pour lequel sont poursuivis nombre d'accusés dans cette affaire ne signifie pas uniquement la présence dans le camp. Il a par la suite relaté les différents faits se rapportant au démantèlement de ce camp dont l'installation a été planifiée, selon les procès verbaux de la police judiciaire se référant aux déclarations des accusés, par des parties extérieures. Il a expliqué à cet égard qu'il a été procédé à la mise en place d'une cellule chargée de gérer ce rassemblement non autorisé, laquelle cellule était composée d'individus ayant des antécédents judiciaires et dont la tâche était de faire avorter toute tentative de parvenir à une solution. Le représentant du parquet général a aussi passé en revue les déclarations des accusés devant la police judiciaire et lors des interrogatoires, relevant que des prévenus se sont ravisés alors que, a-t-il noté, les faits consignés dans les procès verbaux de la police judiciaire sont avérés selon les déclarations faites par la majorité des accusés devant le juge d'instruction. Il a fait remarquer que les faits consignés dans les procès verbaux sont corroborés par les objets saisis et par les déclarations de certains accusés, l'arrestation d'autres à l'intérieur du camp, ainsi que par l'interpellation d'un prévenu en flagrant délit d'agression d'un agent des forces de l'ordre. L'audience de jeudi après-midi, qui a duré cinq heures, a été également réservée aux plaidoiries de la défense qui a requis l'acquitement pour l'ensemble des mis en cause au profit du doute et étant donné que ceux-ci ont nié tous les faits qui leur sont reprochés, estimant que le procès est sans fondement juridique. Au début de la séance et avant d'entamer ses plaidoiries, la défense a présenté ses condoléances aux familles des victimes, qui ont assisté à toutes les audiences du procès, depuis son ouverture le 1er février courant. Pour rappel, les 24 accusés dans cette affaire sont poursuivis pour "constitution de bandes criminelles, violences contre les forces de l'ordre ayant entraîné mort d'homme et mutilation de cadavres". Le procès, qui s'est ouvert le 1er février, connait une présence régulière et à toutes les audiences d'observateurs nationaux et internationaux, ainsi que de nombreuses associations et organisations des droits de l'Homme et de représentants de médias marocains et étrangers. Les événements de Gdeim Izik, qui remontent aux mois d'octobre-novembre 2010, avaient fait 11 morts parmi les forces de l'ordre, y compris un élément de la Protection civile, 70 blessés parmi ces mêmes forces, dont plusieurs grièvement atteints et quatre autres blessés parmi les civils, outre des dégâts matériels substantiels et des dommages à des édifices publics et à des biens privés.