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63ème anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme La LMDDH participe à la rencontre nationale de solidarité avec les séquestrés de Tindouf
M. Mohamed Taoufiq El Kabbab : Appliquer les mécanismes de protection, lever le siège et mettre fin aux violations La Bibliothèque nationale à Rabat a abrité, récemment, les travaux de la rencontre nationale, organisée conjointement par le Comité d'action pour la solidarité avec les Marocains séquestrés à Tindouf et l'association My Abdessalam Ben M'Chich pour le développement, à laquelle ont pris part des organisations humanitaires et des acteurs associatifs sahraouis, dont des membres de l'Alliance internationale des artistes sahraouis, d'anciens responsables du Polisario et des représentants d'associations de sahraouis de l'étranger. La LMDDH y était représentée par M. Mohamed Taoufiq El Kabbab qui a fait une intervention dans laquelle il a, notamment, remercié vivement les organisateurs de cette rencontre et souligné la gravité des souffrances infligées aux séquestrés de Tindouf, une région actuellement sous souveraineté algérienne, avant de dénoncer avec vigueur les violations inqualifiables des droits humains les plus élémentaires dans ces camps, comparables à des casernes militaires, au mépris du droit et des conventions internationaux et dont la responsabilité incombe à l'Algérie en sa qualité de pays d'accueil et puisque le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) leur reconnaît collectivement le statut de réfugiés selon les critères adoptés par cet organisme onusien en 2002. Les autorités algériennes, poursuit-il, continuent de gérer la sécurité dans ces camps en contradiction flagrante avec le droit humanitaire international, ce qui les rend directement responsables de toutes les violations qui y sont commises, dont et y compris la détention, la dispersion des membres d'une même famille, l'embrigadement et l'endoctrinement des enfants, le déplacement des femmes... avec tout ce que cela implique comme traumatismes psychologiques pour les uns et les autres alors que les pères sont retenus comme monnaie d'échange pour recueillir toujours davantage d'aides humanitaires. Après avoir énuméré les différents accords et conventions adoptés depuis 1989, principalement ceux relatifs à la protection des droits de l'enfant, ainsi que la résolution de l'Assemblée Générale de l'ONU de 1959 dans le même sens et après avoir rappelé les prises de position et autres démarches de la LMDDH, ainsi que les dispositions du droit international qui assimilent l'implication des enfants dans les conflits armés à des « crimes de guerre », ce dont ont témoigné de nombreux rescapés de l'enfer de Tindouf et d'anciens prisonniers du Polisario, avec la complicité des autorités algériennes, sans parler de la censure systématique et de la confiscation de toutes les libertés d'opinion et d'expression comme en attestent, entre autres, le cas de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud et ses témoignages sur la dégradation des droits de l'Homme dans les camps pour avoir été responsable de la sécurité civile à Tindouf, M. Kabbab a cité les positions et rapports de nombre d'associations et d'organismes internationaux dénonçant ces violations tels ceux de Human Rights Watch et Amnesty International et qui désignent ces dépassements comme le principal obstacle qui empêche le HCR d'accomplir ses missions, notamment celle de protéger les détenus des camps. Cette situation intenable exige donc, selon M. Kabbab, de la communauté internationale d'intervenir d'urgence et d'assumer ses responsabilités en vue de faire respecter et d'appliquer tous les mécanismes de protection, de lever le siège imposé aux camps et de mettre fin aux violations qui y sont commises, tout en faisant pression sur les autorités algériennes pour qu'elles ouvrent les camps aux organismes et associations internationaux pour qu'ils fassent toute la lumière sur ce qui s'y passe, et en faisant endosser à Alger l'entière responsabilité de la situation inhumaine des séquestrés et en vérifiant à quel point ce pays honore ses engagements au titre de la Convention de Genève de 1951 qui fixe les droits économiques, sociaux et culturels des réfugiés et insiste sur leur droit à vivre dans un autre pays ou à réintégrer leur pays d'origine selon leur volonté. Les autorités algériennes, ajoute-t-il, sont tenues de respecter la légitimité internationale et d'exécuter les résolutions du Haut Commissariat aux Réfugiés relatives au recensement, au statut civil des camps, au respect des droits et libertés et à l'intégrité physique et morale de la personne, avant de conclure qu'en marge du 63ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, la LMDDH engage à nouveau l'ensemble des acteurs et militants humanitaires, ainsi que les organismes et institutions internationaux et autres media attachés aux droits humains à redoubler d'efforts et à mobiliser toutes leurs énergies en vue de garantir le respect et la mise en œuvre de tous les mécanismes de protection, de lever le siège imposé aux camps et de mettre fin aux violations qui y sont commises.