Le parquet général près la Cour d'appel de Tanger a décidé de classer le dossier relatif aux allégations d'une femme sur son enlèvement et sa séquestration, le 1-er novembre dernier. Un communiqué du procureur général du Roi près cette Cour indique mardi que la police judiciaire a mené ses investigations suite à la publication, début novembre dernier, par les deux sites électroniques «Hespress» et «Goud» de deux articles comportant des allégations de Mme Karima El Berhihi qui a prétendu avoir été enlevée et séquestrée dans la matinée du 1-er novembre 2012 par des personnes qui se sont présentées comme étant des agents des services de renseignements. Aussitôt informé des deux articles, le procureur général du Roi a ordonné à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de diligenter une enquête minutieuse à ce sujet, de prendre contact, si nécessaire, avec le parquet général et d'entreprendre toutes les mesures requises dans le cadre des garanties légales pour faire la lumière sur ce qui a été publié afin que le parquet général puisse déterminer les suites juridiques qui résulteraient d'éventuels dépassements, ajoute la même source. Au moment où la police judiciaire entreprenait ses investigations, le parquet général a reçu une plainte en relation avec le même sujet déposée par un avocat au barreau de Rabat au nom de la femme précitée, indique le communiqué, précisant que la plainte a été transférée à la police judiciaire pour la joindre aux deux articles et enquêter sur son contenu. Les investigations menées par la police judicaire ont établi que le récit des événements relatés par la plaignante était entaché de doutes quant à sa véracité pour différents motifs dont le manque de sa collaboration avec les officiers de la police judiciaire chargés de l'investigation. Par ailleurs, deux proches de la plaignante ont exclu que cette dernière ait été victime d'enlèvement puisqu'elle ne portait aucune trace de violence et n'a présenté aucun document attestant d'une quelconque visite médicale après sa libération. De même, aucune plainte n'a été déposée le même jour auprès des services de police. Le communiqué relève, en outre, que l'heure du prétendu kidnapping (entre 10h30 et 10h45) est une heure de grande affluence, ce qui rend impossible un tel acte sans attirer l'attention des passants et des curieux.