Incroyable mais vrai : on est au troisième round à l'assemblée générale extraordinaire de l'IRT. Attention, il ne s'agit point de boxe mais bel et bien du football qui passionne des milliers et des milliers de tangérois. Il a fallu trois assemblées et rien n'est encore décidé. Personne n'est encore payé au club et la dernière recette du dernier match du championnat de 6 millions de centimes était partagée entre les joueurs à l'image des équipes du quartier. Y a-t-il un pilote dans l'avion ? C'est la question qui se pose dans une ville qui est le deuxième pole économique important du Royaume avec sa nouvelle zone portuaire Tanger-Med la plus grande d'Afrique, son port de plaisance Marina destiné aux croisières du monde entier et sa by city de la belle baie de la double côte tangéroise qui longe à la fois la méditerranée et l'Atlantique la cité entre les deux mers. L'IRT évolue en deuxième division sans président, sans comité, sans entraineur mais avec une étiquette du parti politique du maire qui pourtant n'a jamais cessé de promettre une place au soleil en première division du football professionnel. Contrairement à ce qui se passe à l'autre formation du Nord le MAT de Tétouan qui, grâce à son éloignement de la politique, a trouvé un président qui ne s'est jamais présenté aux élections pour faire de son club un champion du Maroc. L'IRT, malheureusement, n'a pas eu la même chance, puisqu'il fut victime des multiples querelles des partis. « Politisé, malgré lui, l'IRT ne cesse DE grignoter son pain noir à la recherche de son bien être. Maintenant, le boycottage vient des propres adhérents et le quorum des réunions n'est jamais atteint pour un report forcé. On gagne du temps pour paralyser la marche de l'équipe et personne ne sait à quelles fins. Lors de la dernière assemblée générale extraordinaire, il n'y avait aucun adhérent présent : un manque de sérieux flagrant qui donne beaucoup à réfléchir. S'agit-il d'un acte de mauvaise foi ? Deux mois se sont écoulés après la démission du président Adel Defouf et aucune réaction des bonnes volontés. Consciente de la mauvaise situation, la wilaya a réagi et a convoqué les anciens présidents pour constituer une commission de sauvetage. On y retrouve les « poids lourds du football tangérois » les Bouhriz, Arbaine, Khomsi, Khessassi, Bakhat....Ces personnalités ne peuvent commencer à travailler officiellement car la question des adhérents est toujours à l'ordre du jour et la démission de Adel Defouf n'a pas été présentée dans une Assemblée. La date du 6 décembre prochain vient d'être choisie, pour se prononcer, une fois pour toutes, sur le sort de l'IRT, une formation sans commandant de bord. A la veille de ce grand et dernier rendez-vous, les spéculations vont bon train et l'éventuel retour de Adel Defouf n'est pas à écarter au cas où ses « amis » adhérents n'accepteraient pas sa démission et ce sera une véritable comédie. Questionnés à ce sujet, les membres des deux associations de supporters les ultras d'Hercules et les « 9 Avril » ont déclaré qu'ils refusaient Adel Defouf et ses adhérents, qu'ils refusaient une commission provisoire et qu'ils voulaient un vrai comité pour préparer la prochaine saison. « Pour le moment, nous devons lutter pour le maintien de la catégorie et la préparation de la pépinière », ont-ils dit. Parallèlement à cette « débâcle », l'entraîneur Fertout, qui avait démissionné de son poste après la défaite contre Kasbah Tadla, revenait aux entraînements après avoir présenté un certificat médical mais il devait quitter le stade après l'intervention des supporters qui faisaient confiance à son adjoint Rog.