Détectives privés. Un nouveau métier à Rabat ou à Casablanca qui semble toléré alors qu'il peut être autorisé en bonne et due forme. Après tout, cette forme de « tberguigue » payant peut être utile. Beaucoup de femmes et d'hommes vivent un calvaire parce qu'ils ignorent la vie privée du conjoint. Jusqu'ici, des familles victimes ne disent rien sur les agissements d'un mari qui trompe tout son monde. Mais, pour des raisons de survie, ces « victimes » préfèrent rester bouche cousue. Mais dans une autre branche, le métier de détective – qui se cache derrière une agence immobilière dans la capitale – peut être utile, surtout dans le monde des affaires où des chefs et des sous-chefs amassent une fortune aux dépens de leur entreprise sur laquelle les voleurs, habillés en djellaba le vendredi, ont la mainmise. stop. La suppression de la gratuité des études supérieures a fait beaucoup de bruit. Démentis après précisions, les parents d'élèves n'ont pas été rassurés pour autant. En Espagne, touchée par l'air du temps, l'Etat a fini par supprimer la gratuité des études supérieures sans pour autant provoquer la panique parce que, à Madrid ou à Séville, des jeunes étudiants travaillent au Mac Do du coin ou à la gare Attocha pour des extras. Tandis qu'au Maroc, le travail des étudiants, ce n'est pas dans les mœurs, hélas, alors que beaucoup d'entreprises pourraient donner un coup de main aux étudiants. Quant à l'enseignement payant des études supérieures au Maroc, le projet n'est pas définitivement enterré. Comme la compensation qui nourrit tout le monde, il y a des points à revoir. stop. Dossier immigration. Le ministère de l'Intérieur a estimé que la lutte contre l'immigration clandestine et les différents trafics transnationaux est la responsabilité de tous. C'est-à-dire l'Europe et le Maghreb. Alors que, jusqu'ici, le Maroc a joué le gendarme sans pour autant obtenir des contreparties. Les Subsahariens, du cordonnier d'El Youssoufia à l'étudiant de Bamako inscrit à l'Ecole d'Administartion Publique – l'ENAP, dont l'espace vert à l'entrée est d'une sécheresse déconcertante – survivent au Maroc sans déranger. Même si des observateurs borgnes veulent nous faire croire que les Marocains sont racistes, pourquoi pas fachos pendant qu'on y est. Les Africains vivent dans un environnement paisible, qu'il s'agisse de l'Université Mohammed V ou des quartiers populaires, de Yacoub El Mansour à Hay El Inbiaât. Chaque année, des Maliens ou des Ghanéens repartent chez eux bardés de diplômes en gardant une bonne impression d'un pays tolérant et moderne. Qu'on ne crée pas de problèmes là où il n'y en a pas. Le Maroc est assez grand pour accueillir aussi bien des riches que des pauvres qui préparent une bonne carrière. stop. Ceux qui ont applaudi l'éclairage des 4 terrains de foot sur la corniche, trouvent qu'il y a gaspillage, quand, le soir, il n'y a pas un chat dans le coin. Ça fait joli, mais quand la route se vide, c'est de l'énergie perdue quand les sportifs, sans le moindre public, sont absents. Parlons peu et parlons bien, comme on dit ici. stop. En mettant en exergue les rémunérations des bac+5 à 7000 et 8000 dh, on veut dénoncer la politique salariale dans le privé qui démotive les jeunes bacheliers. 7000 à 8000 dh ? Mais c'est le salaire des cadres mal encadrés et qui se la bouclent. stop. A Rabat, le trottoir près de la station de taxis place Ibn Sina, ex-Bourgogne, titre repris par des étoiles de Casablanca, se transforme en lieu de drague qui peut devenir dangereux, quand une fille, se sentant menacée, fait appel à son mac qui la protège pour quelques dirhams. Dimanche soir, un jeune dragueur sous l'effet du «karkoubi», qui s'est montré trop bavard avec une fille de joie, a été tabassé par des «protecteurs» munis d'armes blanches redoutables. Les dames du trottoir offrent un spectacle désolant en toutes saisons. Les bagarres se multiplient et les gens du quartier ont honte d'habiter dans la rue des putes qui font appel à leurs maquereaux prêts à en découdre avec le premier «client» qui ose discuter du prix de la passe : 400 DH, tarif courant dans le milieu. stop. Au moment où on parle de relancer le nouveau processus pour la discussion des cahiers de charges - dont on n'explique par le contenu au commun des mortels -, il faut savoir qu'il ne peut pas y avoir de Printemps arabe ou sénégalais, sur des chaînes qui ont ancré leur style dans un système perméable. Qu'il s'agisse de feuilletons à l'eau de rose de Kalaât Magouna ou de séries sur la «jarima», les histoires de crimes, le public est persuadé que c'est ça le rôle de la télévision. Le mal est fait et il sera difficile de changer les mentalités. C'est comme ces gosses qui fument du chit mélangé à des barbituriques et toutes sortes de saloperies et qui croient que c'est ça l'herbe. A tel point que s'ils fument un «bon» joint, ils perdent la tête... On s'habitue à tout, c'est tout, disait le chanteur de Bruxelles avant qu'elle ne soit pas la capitale du vieux continent. stop. Depuis des décennies, on nous présente des chiffres dans le textile cousus de fil blanc. Tantôt, c'est la crise qui est suivie par l'embellie quelques mois après sans qu'on le crie sur les toits ; tantôt, les détenteurs de la «vérité» prennent en otage l'opinion publique qui en a marre de rester impassible sur les bancs publics. Que ce soit dans le textile, la pêche, les agrumes ou l'immobilier, il ne faut pas prendre les chiffres pour parole d'Evangile. L'heure est à la vigilance. stop. Les Galeries Lafayette version layette de Sidi El Bernoussi organisent une fois encore le concours «Je suis la mode», qui consiste à donner une chance aux jeunes couturiers branchés sur TV Fashion, prononcez : fachen. Cette année, ils sont 3000 à s'inscrire pour cette deuxième édition. Belle initiative qui permet aux gagnants d'empocher 10.000 DH, même pas de quoi acheter une charrette pour vendre «El hendiya» et un portable pour appeler sa copine de Aïn Leuh. Que peut-on faire en effet avec 1 brique qui ne casse pas la baraque ? Mais l'essentiel, c'est que sont devenus les gagnants de l'an dernier, de l'édition 2011 ? C'est comme les jeunes comédiens de Comedia del arte dont les carrières sont ratées. On donne des chances aux jeunes pour les oublier après, comme s'ils n'avaient jamais existé. Ça s'appelle le mouvement : Er-Rih... oui, le vent qui occupe l'avant-scène qui se termine derrière les rideaux. stop.