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En raison de la persistance de la crise économique en zone Euro Le Maroc demeure confronté à des difficultés macro-économiques
6,21 milliards de dollars du FMI pour se prémunir des chocs exogènes
La croissance économique nationale serait plus faible en 2012, étant donné la forte dépendance des exportations, des rentrées touristiques et des investissements directs étrangers (IDE) à la santé des économies de la zone euro. C'est ce que prévoit la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) dans son nouveau rapport sur les perspectives économiques régionales, en particulier en zone MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient). La BERD souligne aussi que le Royaume, à l'instar de la Tunisie, de l'Egypte et de la Jordanie, demeure confronté à de graves difficultés macro-économiques, dans un climat d'incertitude croissante. Son économie, poursuit la même source, a pâti du recul du tourisme, des IDE et du commerce, et de l'attentisme observé par les investisseurs, du moins sur le court terme. Autre élément inquiétant : le taux de chômage, surtout parmi les jeunes, reste un problème chronique dans les quatre pays. La solution à ce problème est susceptible d'être prolongée à la lumière de l'activité économique modérée, note la BERD. A noter que le ministre de l'Economie et des Finances, M. Nizar Baraka, avait indiqué récemment, à la Chambre des Représentants, que l'économie nationale devrait réaliser en 2012 une croissance d'environ 3,4%, au regard de l'évolution qu'ont connue les principaux indicateurs de la conjoncture économique à fin juin dernier. Le ministre a assuré que le taux d'inflation reste maîtrisé, soulignant que les prévisions tournent autour d'un taux de 1,5% durant cette année. Quant aux recettes des Marocains résidant à l'étranger, elles ont légèrement augmenté de 0,4%. A l'inverse, les recettes touristiques ont accusé une baisse d'environ 2%, alors que celles de l'investissement ont progressé de 5,4% (+ 739 millions de dirhams). Par ailleurs, l'exécution de la loi des Finances à fin juin a été caractérisée par des réalisations positives au niveau des recettes, notamment les recettes fiscales, ainsi que par une hausse des dépenses courantes conséquente des mesures adoptées dans le cadre du dialogue social à partir de juillet 2011 et du poids important de la compensation. A fin juin 2012, les recettes publiques ont enregistré une progression de 8,5% (+7,9 MMDH) et un taux de réalisation de l'ordre de 53,3% par rapport aux prévisions, tandis que les dépenses courantes ont connu une hausse de 11,6% (+6,6 MMDH). Compte tenu d'une reprise des activités et plus particulièrement du dynamisme de la demande intérieure, tirée essentiellement par la consommation des ménages, l'économie marocaine renouerait avec la croissance en 2013. En effet, selon le Haut Commissariat au Plan, le PIB s'accroîtrait de 4,3% en 2013, pas loin de son niveau atteint en 2011 à 5%. En dépit de la résilience dont elle a fait preuve, l'économie marocaine reste alors fragile aux chocs extérieurs liés, entre autres, à une aggravation de la récession dans la zone Euro. Pour cela, le Maroc vient d'obtenir une Ligne de Précaution et de Liquidité (LPL) du Fonds Monétaire International (FMI) d'un montant de 6,2 milliards de dollars. «Le FMI a décidé, lors de la réunion de son Conseil d'administration du 3 août 2012, d'accorder au Maroc une Ligne de Précaution et de Liquidité d'un montant équivalent à 700% de sa quote-part dans cette institution, soit 6,2 milliards de dollars, utilisable, si nécessaire, pendant une durée de deux ans », précise un communiqué du ministère de l'Economie et des Finances. «Le recours du Maroc à la Ligne de Précaution et de Liquidité s'inscrit dans le cadre de la démarche anticipative du Gouvernement visant à se doter des moyens financiers nécessaires pour faire face, le cas échéant, à une détérioration de l'environnement international », souligne la même source. Cette ligne est de nature à rassurer les investisseurs et les partenaires financiers étrangers ainsi que les agences de notation sur les perspectives économiques et financières du Maroc et permettra de faciliter la mobilisation de financements sur le marché financier international à des conditions favorables. Le FMI a également approuvé le 3 août l'octroi d'une ligne de crédit de 2 milliards de dollars sur trois ans à la Jordanie afin de soutenir son économie.