Les pratiques israéliennes visant la modification du statut d'Al Qods Acahrif et l'altération du cachet particulier de la ville sainte, annihilent tous les efforts pour parvenir à tout règlement basé sur la solution de deux Etats, a souligné, lundi à Genève, M. Omar Hilale, Ambassadeur, représentant permanent du royaume auprès de l'Office des Nations unies à Genève. Intervenant devant la 20-ème session du Conseil des Droits de l'homme, à l'issue de la présentation du rapport de M. Richard Falk, Rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, M. Hilale a souligné, à cet égard, le statut particulier de la partie orientale de la ville d'Al Qods Acharif, qui continue à résister aux tentatives de judaïsation systématique, rappelant que les habitants de cette partie de la ville sainte sont privés de leurs droits au culte et à la circulation, et à une vie dans la dignité, la sécurité et la sérénité dont ils ont été spoliés à travers une colonisation agressive et des pratiques illégales et unilatérales qui sont contraires aux valeurs humaines communes à tous les peuples du monde. Ces pratiques, a dit l'Ambassadeur, creusent le fossé entre les parties concernées par le dialogue, ne servent que les démons de l'extrémisme et mettent en péril la sécurité et la stabilité dans la région en la poussant vers une exacerbation des tensions, des rancurs et de la violence, a-t-il souligné. Le Maroc condamne les opérations de colonisation, la confiscation des terres palestiniennes et la démolition illégale des habitations des palestiniens, considérant que ces pratiques sapent l'avenir de l'Etat palestinien, hypothèquent le règlement final escompté et constituent une véritable menace à l'avenir de la paix et un obstacle majeur au processus de négociations entre l'Autorité palestinienne et Israel, a-t-il dit, en réitérant le soutien du Maroc, entier et permanent, aux droits historiques, légitimes et inaliénables du peuple palestinien, dont son droit à l'établissement de son Etat, la Palestine, sur ses territoires, avec Al Qods Acharif pour capitale, coexistant, dans la paix et la sécurité, avec Israel, conformément aux résolutions pertinentes de la communauté internationale, la feuille de route et l'initiative arabe de paix. La conjoncture délicate que traverse la région et la cause palestinienne en particulier, marquée par beaucoup d'hésitations, de reniements et de tentatives d'obstruction du processus de paix qui est déjà à l'arrêt, interpelle le Conseil des droits de l'homme afin qu'il déploie des efforts sérieux et objectifs pour mettre un terme à toutes les pratiques qui sont contraires à la légalité internationale et au choix de la paix, à travers la mise en œuvre des décisions et recommandations de ses différents mécanismes relatifs aux droits de l'homme en Palestine occupée, a dit l'ambassadeur.