Au cours du premier trimestre de l'année 2012, le déficit de liquidité des banques s'est creusé de près de 14 milliards de dirhams par rapport à la fin du trimestre précédent (passant de 35,6 milliards à 49,5 milliards de dirhams) sous l'effet restrictif lié à la baisse des avoirs extérieurs nets. En effet, les opérations en devises ont induit une ponction de liquidité de 10 Milliards de dirhams en raison du maintien du rythme accéléré des achats de devises par les banques commerciales auprès de Bank Al-Maghrib (16,4 milliards de dirhams), partiellement compensé par le reflux des billets de banque étrangers qui s'est limité à 6,4 milliards de dirhams. De même, les opérations du Trésor (hors interventions sur le marché monétaire) ont contribué au resserrement des trésoreries bancaires pour près de 1,6 milliard de dirhams : les souscriptions bancaires aux adjudications des bons du Trésor (29,8 milliards de dirhams) conjuguées à l'encaissement des recettes fiscales ont été partiellement compensées par le remboursement des échéances de la dette intérieure au profit du système bancaire (18,1 milliards de dirhams), le règlement des salaires des fonctionnaires (15,3 milliards de dirhams) et les dépenses de compensation (13 milliards de dirhams). Enfin, les retraits nets de la monnaie fiduciaire ont atteint 497 millions de dirhams. Durant le deuxième trimestre de l'année 2012, le déficit de liquidité bancaire s'est accru en raison de la poursuite de l'évolution restrictive de l'ensemble des facteurs autonomes (-9,3 milliards de dirhams). En effet, les opérations du Trésor (hors interventions sur le marché monétaire) ont impacté négativement la liquidité bancaires de 4,5 Milliards de dirhams du fait de la différence entre, d'une part, les souscriptions bancaires aux adjudications des bons du Trésor (16,3 milliards de dirhams) et l'encaissement des recettes fiscales y compris le 1er acompte de l'IS au titre de l'année 2012, et d'autre part, les remboursements des échéances de la dette intérieure au profit du système bancaire (15,1 milliards de dirhams), le règlement des dépenses de compensation (10,5 milliards de dirhams) et le paiement des salaires des fonctionnaires (5 milliards de dirhams). En outre, les opérations sur avoirs extérieurs ont induit une ponction de liquidité de 3,9 milliards de dirhams résultant de la différence entre les achats de devises par les banques commerciales qui ont totalisé 7,6 milliards de dirhams et les cessions de billets de banque étrangers qui ont atteint 3,7 milliards de dirhams. Enfin, l'encours de la monnaie fiduciaire a enregistré une augmentation de 1,1 milliard de dirhams. Par ailleurs et en raison de l'amélioration des recettes du Trésor (suite notamment à l'encaissement du 1er acompte de l'IS), ce dernier a fortement augmenté l'encours de ses placements sur le marché monétaire, qui est passé de 2,3 milliards de dirhams durant le 1er trimestre 2012 à 4,6 milliards de dirhams en moyenne quotidienne durant le 2ème trimestre. En vue de combler l'insuffisance des trésoreries bancaires qui a dépassé les 60 milliards de dirhams au cours de ce trimestre (contre 48,1 milliards un trimestre auparavant), Bank Al-Maghrib est intervenue principalement au moyen des opérations d'avances à 7 jours pour un montant quotidien moyen de 41,4 milliards de dirhams contre 31 milliards le trimestre précédent. La Banque centrale a également procédé à la reconduction de l'opération de refinancement à 3 mois arrivant à échéance le 24 mai, maintenant ainsi l'encours de ses interventions de long terme à 15 milliards de dirhams. Pour sa part, le TMP du marché monétaire s'est inscrit en baisse à 3,13% en moyenne durant le trimestre en cours contre 3,30% en T1 2012, suite à la baisse du taux directeur, le 27 mars, de 25 points de base. Toutefois sa volatilité s'est établie à 9 points de base contre 4 points de base un trimestre auparavant.