Au cours du quatrième trimestre de l'année 2010, l'insuffisance des trésoreries bancaires s'est résorbée, et cela suite à l'évolution expansive des facteurs autonomes de la liquidité bancaire. En conséquence, l'insuffisance moyenne des trésoreries bancaires est passée de 23,4 milliards de dirhams au troisième trimestre à 13,9 milliards au quatrième trimestre 2010. C'est ce que souligne Bank Al-Maghrib dans son rapport sur la politique monétaire, communiqué le 29 mars à l'occasion de la tenue de son Conseil d'administration à Rabat. En effet, poursuit la même source, les opérations du Trésor ont été à l'origine d'une injection de liquidité de 12 milliards de dirhams en raison principalement des remboursements des échéances de la dette intérieure au profit du système bancaire (20,9 milliards de dirhams), et de l'augmentation des placements du Trésor sur le marché monétaire d'un montant de 1,4 milliard de dirhams, partiellement compensés par les souscriptions bancaires aux adjudications des bons du Trésor (18,2 milliards de dirhams). De même, les opérations sur avoirs extérieurs ont induit une injection de liquidité de 2,4 milliards de dirhams résultant de la différence entre les cessions de billets de banque étrangers qui ont atteint 7,5 milliards de dirhams et les achats de devises par les banques commerciales qui ont totalisé 5,1 milliards de dirhams. En revanche, l'augmentation de la circulation de la monnaie fiduciaire a atteint 2,2 milliards de dirhams suite aux sorties enregistrées durant le mois de novembre (3,7 milliards) à l'occasion de l'Aid Al Adha. Globalement, les facteurs autonomes ont exercé un effet expansif de 12,2 milliards de dirhams sur les trésoreries bancaires. En dépit de l'évolution restrictive des facteurs autonomes au cours du premier trimestre 2011, l'insuffisance moyenne des trésoreries bancaires s'est améliorée, passant de 13,9 milliards au quatrième trimestre 2010 à 10,1 milliards au cours des deux premiers mois de l'année 2011, en raison de l'augmentation du volume des interventions de Bank Al-Maghrib durant le mois de février en vue de contenir la pression à la hausse subie par le TMP tout au long de ce mois. Les opérations du Trésor ont impacté négativement les trésoreries bancaires de 2,5 milliards de dirhams en raison principalement des souscriptions bancaires aux adjudications des bons du Trésor (20,5 milliards de dirhams) , partiellement compensées par les remboursements des échéances de la dette intérieure au profit du système bancaire (9,5 milliards de dirhams) et de l'augmentation des placements du Trésor sur le marché monétaire d'un montant de 1,9 milliard de dirhams. Les opérations sur avoirs extérieurs ont induit une ponction de liquidité de 805 millions de dirhams résultant de la différence entre les achats de devises par les banques commerciales qui ont totalisé 4,8 milliards de dirhams et les cessions de billets de banque étrangers qui ont atteint 4 milliards de dirhams. L'augmentation de la circulation de la monnaie fiduciaire a atteint 678 millions de dirhams en raison de l'Aid Al-Mawlid. Globalement, les facteurs autonomes ont exercé un effet restrictif de 4 milliards de dirhams sur les trésoreries bancaires. En vue de combler l'insuffisance des trésoreries bancaires qui a atteint en moyenne 10,1 milliards au cours de ce trimestre, Bank Al-Maghrib est intervenue au moyen des opérations d'avances à 7 jours pour un montant quotidien moyen de 9,3 milliards de dirhams. La Banque centrale a également fourni des liquidités au moyen d'une opération d'avances à 24 heures pour un montant de 3,6 milliards de dirhams. Au cours du premier trimestre de l'année 2011, le taux moyen pondéré s'est établi en moyenne à 3,31%, en hausse de 5 points de base par rapport au trimestre précédent. En outre, la volatilité du TMP s'est élevée à 2 points de base s'établissant à 0,12% contre 0,10% précédemment, principalement en raison de la pression à la hausse subie par le TMP durant le mois de février et dont la moyenne s'est établie à 3,36%.