Les assises nationales du cinéma auront lieu du 16 au 18 octobre prochain à Rabat pour débattre de grandes problématique qui devraient définir l'avenir du 7-ème art marocain, a annoncé le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, M. Mustapha El Khalfi. Ces assises, qui rassembleront l'ensemble des acteurs concernés par le cinéma ainsi que tous ceux qui travaillent dans le domaine culturel et s'intéressent à cet art, seront consacrées au débat sur douze chantiers relatifs au cinéma, a souligné, M. El Khalfi qui intervenait lors des premières journées de cinéma de la mémoire commune, ouverte mardi à Nador. Les thèmes qui seront au centre de ces assises, seront liés à plusieurs aspects du secteur notamment la production, la commercialisation, la distribution, le scénario, les nouvelles technologies, la formation et les festivals. Le gouvernement s'est engagé depuis six mois dans un dialogue intensif avec l'ensemble des acteurs du secteur dont le Centre cinématographique marocain (CCM), les chambres et les associations pour créer les conditions d'un deuxième départ pour le cinéma marocain tout en capitalisant sur le cumul des 25 dernières années dernières au cours desquels plus de 300 films ont été produits avec l'appui du CCM pour un montant avoisinant 0,5 MMDH, a souligné M. El Khalfi. Le Maroc a su, à travers cette production, créer les conditions minimales d'une industrie cinématographique compétitive non seulement sur les plan africain et arabe mais aussi méditerranéen, a-t-il dit, ajoutant que le film-documentaire demeure un genre à développer vu sa capacité de refléter la réalité de la société avec audace et responsabilité. Le cinéma marocain se doit désormais de réaliser un saut qualitatif en traitant davantage les problèmes de la société tout en reflétant sa diversité, a relevé le ministre, qui estime que le cinéma ne peut se développer sans création encore moins sans un attachement aux problèmes de la société. Par ailleurs, le ministre a indiqué que son département travaille sur différents plans en parallèle dont le développement de la politique de soutien à la production cinématographique, soulignant l'importance de la nouvelle loi qui sera promulguée pour encadrer, pour la première fois, cet appui selon les critères de bonne gouvernance, la transparence, la qualité et l'encouragement de la créativité. Il s'est félicité par la même occasion du lancement l'année prochaine d'un institut des métiers audiovisuels et de cinéma qui sera le premier établissement public spécialisé dans la formation cinématographique. Initié par le CMCA avec le soutien de plusieurs partenaires sous le signe «la mémoire et l'histoire dans les relations maroco-espagnoles», les Premières journées du cinéma de «la mémoire commune» sont marquées par la projection de films-documentaires traitant de thèmes liés aux deux rives et qui sont en lice pour les trois prix de cette manifestation cinématographique. La présidence du jury pour cette première édition a été confiée au cinéaste marocain, Mohamed Isamail. Le jury comprend des universitaires et des journalistes et chercheurs marocains et espagnols.