Le film turc “Bicyclette” a remporté samedi le grand prix du Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger. ce film raconte le rêve d'un enfant, qui collecte des ordures avec son père, d'avoir un vélo, qu'il trouvera au milieu des poubelles et décidera de l'utiliser malgré une roue manquante. Le prix spécial du Jury a été attribué au court-métrage marocain “Sur la route du paradis” de la réalisatrice Uda Benyamina, tandis que le film “Reverse” du réalisateur originaire de Bosnie-Herzégovine Goerge Grigorakis a remporté le prix de la meilleure réalisation. Le prix du meilleur scénario a été attribué au court-métrage espagnol “En uniforme” de Zoe Almeida. Avant de dévoiler les films primés, le président du Jury, le critique marocain Mohamed Bakrim a annoncé que des mentions spéciales du Jury ont été accordées à la comédienne tunisienne Sondess Belhassen pour son rôle dans le court métrage “El mouja” de Mohamed Ben Attia et à l'acteur marocain Mohamed El Khalfi pour son rôle dans le court-métrage marocain “Les vagues du temps” du réalisateur Ali Benjelloun. Dans la catégorie des films, des mentions spéciales ont également été attribuées au film grec “Salut anestis” et au court-métrage espagnol “vas-tu partir?” de Christina Molino. Le prix Jeunesse a, quant à lui, été attribué par le jury au court-métrage italien “Trajectoires Invisibles” du réalisateur Luc Walpoth. Le jury de cette édition comprenait également la réalisatrice et productrice algérienne Mina Chouikh, la journaliste et critique de cinéma libanaise Vicky Habib, la comédienne marocaine Saadia Ladib, le producteur français Emmanuel Prévost, ainsi que les réalisateurs Keita Touré (Côte d'Ivoire) et Jamal Belmejdoub (Maroc). L'ouverture de cette édition avait été marquée par la projection du court-métrage marocain “Mémoire 14” en hommage au défunt réalisateur marocain Ahmed Bouanani. Le dénominateur commun entre les nombreuses rencontres organisées en marge des projections du neuvième Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger, consacrées au débat et à la critique des films participants, peut se résumer au fait que ce genre, malgré sa courte durée, représente un condensé de profondeur et de richesse. Cet avis, partagé par les différents participants à ces rendez-vous cinéphiles, de par la richesse de leurs parcours et leurs origines, révèle la place qui échoit à ce genre dans le monde du septième art, qui fait qu'il reste une œuvre de référence dans l'industrie du film. Comme l'ont souligné plusieurs interventions lors de ces rencontres, le court-métrage ne manque nullement de complexité face aux autres genres cinématographiques, comme le documentaire, que ce soit au niveau des techniques de tournage ou bien au niveau du courage dans le traitement des tabous de la société, souvent inspirés de faits réels. Les spectateurs et le jury de la compétition ont pu ainsi visionner, jeudi, 13 projections de courts-métrages, dont la durée varie entre 10 à 39 minutes, traitant de divers sujets comme l'autisme dans le film “Pierre eau” du réalisateur albanais Ervin Kotori, ou de la drogue dans le court-métrage marocain “Karkoubi” de Jais Zinoun, de l'amour et du suicide dans le film “Chanson pour la sirène” du réalisateur chypriote Savvas stavrou, ou encore des saints dans le court-métrage égyptien “Sa sainteté” du réalisateur égyptien Ezz El Din Saad. D'un autre côté, et avec l'approche du moment de vérité, les pronostics sur les films qui seront primés, samedi soir, lors de la clôture de cette compétition vont bon train, avec un doute qui plane sur le choix du jury de la compétition, présidé par le critique marocain Mohamed Bakrim, qui vient de terminer le visionnage des 55 films représentant 20 pays du pourtour méditerranéen. Toutefois, ceci ne pèse nullement sur “l'atmosphère emplie d'harmonie qui anime le jury”, comme l'indique la comédienne marocaine Saadia Ladib, ajoutant qu'”il est trop tôt pour donner un jugement”. Le programme de projections de la dernière journée de visionnage avait comporté un nombre de films dont notamment “Demain Alger?” du réalisateur algérien Amin Sidi Boumediène, “Marios et le corbeau” du réalisateur grec Yiannis Bougioukas, “La chasse aux canards” du slovène Rok Bicek, “Sens” du jeune réalisateur égyptien Mohamed Ramadane et le court-métrage espagnol “Vas-tu partir” de Cristina Molino. Outre le critique de cinéma Mohamed Bakrim, le jury de cette édition, est composé de la réalisatrice et productrice algérienne Mina Chouikh, la journaliste et critique de cinéma libanaise Vicky Habib, la comédienne marocaine Saadia Ladib, le producteur français Emmanuel Prévost, ainsi que les réalisateurs Keita Touré (Côte d'Ivoire) et Jamal Belmejdoub (Maroc). Les films en compétition dans ce Festival se verront décerner quatre prix, à savoir le Grand prix du festival, le prix spécial du jury, le prix du scénario et le prix de la réalisation.