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L'Amicale des endocrinologues du Grand Casablanca communique sur le diabète à quelques semaines du Ramadan Un million et demi de diabétiques au Maroc, dont 90% de type 2
Nécessité d'examens médicaux avant d'observer le jeûne du Ramadan
L'Amicale des endocrinologues diabétologues du Grand Casablanca a organisé mardi dernier 12 juin une conférence de presse sur le diabète sous un double thème «le diabète un problème de santé publique au Maroc» et «Comment gérer le jeûne pendant le mois de Ramadan». Cette conférence s'inscrit dans le cadre de la sensibilisation sur la maladie du diabète à la veille du Ramadan (mi-juillet prochain) et pendant lequel se pose toujours l'observation du jeûne par les malades en particulier les diabétiques. Ceux-ci, avec les médicaments ingérés le soir, peuvent courir le grand risque de l'hypoglycémie (absence de sucre dans le sang) au cours de la journée du jeûne ou au contraire d'hyperglycémie (taux élevé du sucre dans le sang) après la rupture du jeûne. C'est aussi l'occasion de sensibilisation sur le diagnostic précoce d'une maladie silencieuse (diabète type 2) qui concerne plus des trois quarts des diabétiques, qu'on peut porter sans le savoir faute de diagnostic et qui est de ce fait souvent diagnostiquée tardivement. La conférence a été répartie en deux axes le premier abordant le diabète en tant que pandémie au niveau mondial (366 millions de diabétiques) et qui concerne au Maroc un million et demi de patients de diabétiques soit une prévalence de 8%, une maladie coûteuse et pouvant entraîner des complication graves au point qu'on considère que c'est la principale cause de cécité de recours à un rein artificiel dans des pays occidentaux (Pr Fatima Marouane endocrinologue). Le deuxième axe a abordé la question de l'observation du jeûne par les patients diabétiques qui, pour une question de pratique religieuse scrupuleuse et afin, psychologiquement, d'éviter l'exclusion des autres membres de la famille, tiennent à jeûner comme tout le monde malgré ou contre les prescriptions médicales, courant ainsi de graves risques de santé (Pr El Ghomari endocrinologue CHU Ibn Rochd, Casablanca). Ces patients diabétiques qui observent le jeûne en dépit des prescriptions médicales sont, d'après les données annoncées par l'Amicale, 50 millions de musulmans dans le monde. Autant donc de risques d'hypoglycémie et hyperglycémie. Les études en effet ont démontré que le jeûne peut entraîner des complications comme l'hypoglycémie (faible taux de sucre dans le sang) pendant le jeûne et l'hyperglycémie (fort taux de sucre dans le sang) après le ftour, une acidocétose diabétique, une thrombose et une déshydratation. D'où la nécessité d'une consultation médicale à la veille du Ramadan. La conférence a été l'occasion aussi de présenter un livret d'information sur les patients diabétique de type 2 intitulé « Comment gérer le jeûne pendant le Ramadan » conçu par le laboratoire MSD parrain de la rencontre. Ce livret entièrement en français contient des informations sur le diabète en rapport avec le jeûne et un tableau de suivi de la glycémie. Comme on le sait il y a deux types de diabète. Le diabète type 1 peut se manifester dès l'enfance, l'adolescence ou chez les jeunes adultes. Il se caractérise par déficience totale de production de l'insuline par le corps. De ce fait les personnes atteintes de ce genre de diabète dépendent d'injections quotidiennes d'insuline pour vivre et ne peuvent pas, par conséquent observer le jeûne. Des signes caractéristiques à retenir pour ce cas de diabète : excès de soif, urine fréquentes, fatigue intense, amaigrissement inexpliqué, infections à répétitions Le diabète de type 2 se manifeste beaucoup plus tard généralement après l'âge de 40 ans. Ce genre de diabète touche la majorité des diabétiques soit 90% des malades. Depuis quelques années on observe que ce type de diabète apparait de plus en plus tôt, parfois dès l'enfance. Du fait que les symptômes ne sont pas pris au sérieux, la maladie peut passer inaperçue. Beaucoup de diabétiques type 2 pendant des années ne savent pas qu'ils souffrent de la maladie qui évolue sournoisement. D'où la nécessité de la rechercher chez les sujets dits à risque : diabète dans la famille, hypertension artérielle, mère d'enfants de grand poids à la naissance (4 kgs et plus), obésité abdominale