Le président de la Chambre des représentants, Karim Ghellab a entamé mercredi une visite de travail de trois jours à Bruxelles destinée à renforcer les relations de coopération entre le Maroc et l'Union européenne, principal partenaire économique et stratégique du Royaume. Lors de cette visite, M. Ghellab aura une série d'entretiens avec plusieurs responsables européens, notamment le président du Parlement européen, Martin Schulz et le commissaire en charge de l'élargissement et de la politique européenne de voisinage, Stefan Fule. Le ministre tiendra également des rencontres de travail avec des présidents de groupes et de commissions au sein du Parlement européen, dont le coprésident de la commission mixte parlementaire, Pier Antonio Panzeri, le président du groupe du Parti populaire européen (PPE), Jozeph doll, le président du groupe parlementaire socialiste et démocrates (S&D), Hannes Swoboda, et la coprésidente du groupe des verts au Parlement européen, Rebecca Harms. De même, il rencontrera son homologue belge, André Flau et les membres du groupe d'amitié UE-Maroc que préside l'eurodéputé Jilles Pargneaux, et participera à la réunion du bureau de l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerrané (AP-UpM). Dans une déclaration à la presse, M. Ghellab a indiqué que Parlement européen est une instance extrêmement importante de l'UE et un partenaire stratégique du Maroc sur le plan étant économique que politique et diplomatique, ajoutant que cette visite contribuera au raffermissement des relations de coopération «excellentes et privilégiées» liant le Royaume et l'UE. Ces relations méritent d'être enrichies et densifiées à la faveur de nouvelles initiatives qui mettent à profit le potentiel et les atouts que disposent les deux parties dans divers domaines, a-t-il dit. Selon lui, ce déplacement sera l'occasion de présenter aux responsables européens les réformes substantielles mises en uvre avec succès par le Maroc en matière de démocratie et montrer que le Royaume est un partenaire important pour l'UE et que l'Europe a tout intérêt à concevoir la région de la Méditerranée, dans ses deux rives, comme un ensemble qui fait partie de l'union européenne aussi bien sur le plan stratégique que de développement. L'objectif, a ajouté M Ghellab, est de bâtir pour cet ensemble une politique commune à même de développer l'économie, stimuler la création de richesses et d'emplois. Les discussions porteront aussi sur les opportunités économiques que recèle la rive sud de la Méditerranée et sur l'intérêt pour l'UE d'intégrer cette rive au sein de ses politiques de développement, a-t-il dit, notant que l'UE traverse une crise économique sans précédent et que, de ce fait, le sud de la Méditerranée peut être un espace d'expansion de cette économie pour le bénéfice de l'ensemble des pays du pourtour méditerranéen. L'accent sera en outre mis sur des questions liées à la sécurité et la promotion des droits de l'Homme ainsi que sur l'importance pour les deux rives de la Méditerranée de jouir du même effort pour un développement harmonieux de cette région qui a besoin de stabilité, d'investissements et de développement démocratique, a souligné M. Ghellab. Il s'agira aussi d'informer les parlementaires européens des derniers développements de la question du Sahara, de leur expliquer la position marocaine, de leur convaincre du bien-fondé de la proposition marocaine d'autonomie au Sahara en tant que solution réaliste à ce conflit et de les inciter à défendre cette position au sein du Parlement européen. Et de souligner que le but à travers cet échange d'idées et de points de vue au niveau des groupes et des commissions parlementaires est de rassurer les responsables européens que la décision du Maroc de retirer sa confiance à l'Envoyer spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara Christopher Ross n'aura pas d'incidence sur le processus engagé sous l'égide des Nations Unies en vue de trouver une solution politique négociée et mutuellement acceptable à cette question.