Amnesty International - section Maroc a appelé, mardi à Rabat, au jugement des dirigeants du polisario pour la violation des droits humains à Tindouf, que ce soit en Algérie ou devant la justice internationale. Lors de la présentation du rapport annuel d'Amnesty, le directeur général de la section Maroc, Mohamed Sektaoui, a indiqué que la situation des droits humains dans les camps de Tindouf «n'est pas rassurante», surtout que c'est une zone «fermée» qui rend «difficile» la mission de l'organisation et son travail sur le terrain. Dans son rapport 2012, Amnesty souligne que le polisario «n'a pris aucune mesure pour mettre fin à l'impunité dont bénéficient ceux qui étaient accusés d'avoir commis des atteintes aux droits humains durant les années 1970 et 1980» dans les camps de Tindouf, sur le sol algérien. Elle rappelle qu'en octobre dernier, trois employés d'organisations humanitaires, deux Espagnols (un homme et une femme) et une Italienne, «ont été enlevés par un groupe armé dans un camp de réfugiés géré» par le polisario, précisant qu'à la fin de l'année 2011, «ils n'avaient pas été libérés».