Tout le monde en a parlé. La dernière enquête du HCP (Haut Commissariat au Plan) sur les jeunes a été présentée dans un show que bien des médias n'ont pas raté. De nouveau, on prend les vessies pour des lanternes en concluant que c'est à prendre ou à laisser. Alors que les personnes interrogées, entre 18 et 45 ans – vieux jeunes – ne représentent pas les jeunes réellement. Car, dans la jeunesse, il y a plusieurs franges et plusieurs clans. Qui sont les jeunes marocains, qu'aiment-ils, en qui croient-ils et à quoi aspirent-ils ?, nous dit-on. Vaste programme qui ne se résume pas à quelques chiffres qui ne suffisent pas aux observateurs pour se faire une opinion. Une fois de plus, des supports prendront pour argent comptant des résultats d'enquête qui n'a pas dépassé 15 jours de prospection. Ce qui est peu pour un travail qui se veut national. Mais, ne soyons pas sectaires, tendons l'oreille au lieu de jeter tout à la corbeille. Les jeunes vivent plus longtemps chez leurs parents. L'enquête du HCP vient confirmer cette réalité visible. On apprend ainsi que plus de la moitié des jeunes (54%) vivent toujours dans le foyer parental. Une situation qui est plus présente chez les 18-25 ans (81%) que chez les 35-44 ans (25%). Les hommes sont par ailleurs plus enclins que les femmes à s'éterniser chez leurs parents (67% contre 41%). Mais ce n'est pas une tendance spécifique dans notre pays magnifique dont tout le monde ne profite pas. En Espagne, avec la crise qui est arrivée en même temps que la fin de la corrida, des jeunes habitent chez leurs parents, dernier refuge et dernier domicile connu. Ce n'est pas là, encore une fois, une exception marocaine qu'on trouve aussi bien en terre rifaine qu'en terre ricaine. stop. Le bac ne passera pas par le mac qui aide les nuls reliés aux copains par portables interposés qui transmettent la règle de trois servie comme une galette des rois. Les téléphones cellulaires qui donnent la cellule aux examinateurs seront interdits cette année, les 12, 13 et 14 juin, de Safi à Nador en passant par Boujdor. Il faut dire que, les années précédentes, les candidats ont bénéficié d'une tolérance indécente qui a transformé les surveillants en bourriques sourdes et muettes, à tel point qu'on avait l'impression que le GSM était inscrit dans la Constitution, qu'il était permis de frauder sans craindre les foudres de qui que ce soit. Mais, pas de panique, les nouvelles mesures du bac 2012 que certains pourront fêter avec le sacrifice d'un « aâtrous » au lieu de tout mettre sur le dos de la crise, ne vont pas réduire les taux de réussite. Des nouveautés sont à relever cette année. Premièrement, pour les élèves reconduits à la session de rattrapage (10, 11 et 12 juillet), le calcul de la moyenne se fait différemment : les meilleures notes obtenues par l'élève à la première session sont désormais comptabilisées, en plus des résultats du rattrapage. Ce nouveau système devrait permettre d'enregistrer un meilleur taux de réussite au bac cette année. Dernier clin d'œil. Depuis plusieurs années, le nombre de candidats participant au baccalauréat n'a cessé de croître (288.000 participants en 2006 contre 451.953 cette année). Cette augmentation s'explique par la hausse du nombre des candidats libres ainsi que dans l'enseignement privé. Un pays qui présente 451.953 candidats au bac est loin d'être un petit pays, comme le dit la chroniqueuse qui publie des photos d'animateurs au passé tragique sans aucun respect pour la mémoire des disparus. La moindre des choses. stop. Du pétrole à El Jadida ? En attendant une mine d'or pour les prospecteurs qui rêvent de rouler en Cadillac rose indien, habillés en jabador de chez Khadija Zine. Il existerait au large du bassin offshore de Mazagan (El Jadida) de grosses ressources pétrolières de près de 3,2 milliards de barils, selon Pura Vida, société de prospection mandatée sur un air de Zenyatta Mandata du groupe Police. Pour rappel, l'explorateur basé à Perth possède 75% de la zone offshore de Mazagan, le reste étant détenu par la société pétrolière marocaine d'Etat. Ces perspectives placent le Maroc « au cœur de convoitises de grands groupes pétroliers tels que Total Repsol, Anadarko et Kosmos » et ceci, en raison de son régime fiscal jugé favorable. Selon les professionnels, il serait « l'un des plus accommodants dans le monde ». Un régime fiscal qui reste l'un des plus convoités tant que les découvertes se font au compte-gouttes « tal moutte »… stop. Bank Al Maghrib interdit toujours aux inconscients qui ont signé des chèques sans provision, de recourir à un crédit pour joindre les deux bouts. Dix ans d'interdiction alors que la moitié suffirait à refaire démarrer la machine pour celui qui exporte vers la Chine ou la Cochinchine. 10 ans dans la vie d'un homme, qui n'est pas au fond un mauvais payeur, ça compte énormément. C'est des bâtons dans les roues qui arrêtent toute envie de repartir sur des bases nouvelles. D'autant plus qu'on entend ici et là que des nababs sont revenus à Bab El Mrissa après avoir emporté la « hséssa » en disparaissant dans la nature. Réhabilités, ils sont revenus au pays comme si de rien n'était. Sans oublier les craques de la banque qui n'exécutent aucun crac et retrouvent leur siège après des malversations dont on ne connaît qu'une seule version. Là encore, ils reviennent au bureau, égayé par un faux Miro. Cinq ans de punition ne suffisent pas à un fautif d'oublier les motifs qui l'ont poussé à faire la java en se gargarisant de Java Timor, une sentence qui l'a vacciné sans aucune envie de faire le pied de nez devant une juridiction qui fait perdre la diction. stop. Nos imams tranchent avec Adil Imam qui a renié les siens durant la prise du pouvoir du peuple égyptien – sur le bon chemin. L'intervention musclée des forces de l'ordre à l'encontre des imams, qui avaient observé un sit-in devant le Parlement, a fait sortir la Rabita. Cette dernière dénonce «l'agression physique des imams, en plus de la confiscation de leurs téléphones portables». Le communiqué de la Rabita est sans appel : elle demande à Abdelilah Benkirane, à Mustapha Ramid et à Mohand Laenser d'ouvrir une enquête sur ce qui s'est passé et de rendre justice aux imams. stop. La hausse des prix d'essence sans décence, du gasoil qui inquiète Wall Street et du fuel qui mérite un infusion de flio, a été évidemment analysée, comme il se doit, par les spécialistes et par ceux qui veulent être dans le coup en plongeant dans la critique jusqu'au cou. Soit. Mais, sur le terrain, les 2 DH de plus paraissent comme «hram» dans des réservoirs qui ont tout le temps soif. En particulier chez ceux qui mettent 20 DH le matin et 20 autres le soir. Des automobilistes, les derniers de la liste, qui vivent au jour le jour et qui mettent tout leur argent pour paraître dans le vent, en prenant place à la station d'essence à côté des privilégiés qui fêtent tout le temps des dates de naissance pour le fun, pour qui il n'y a pas de différence entre le gasoil et l'essence. Ceux-là ressentent douloureusement la hausse des prix qui n'inquiète pas le boss. stop. Guyville. Une treizième plainte vient d'être déposée pour tapage nocturne contre la marée où des tarés font la bringue jusqu'aux heures non-autorisées. Des résidents qui se croyaient en zone de tranquillité découvrent qu'ils ont fait un mauvais choix en fermant les yeux dès le départ sur cet établissement de fortune qui empêche les gens de se reposer. stop. Encore un match raté pour le coach national, en Gambie, au Stade de l'Indépendance à Bakau où Luciano Mancini a présenté son background, il y a une semaine à peine. Eric Gerets a maintenant une barbe blanche, pas encore celle du Père Noël. C'est son nouveau look qu'on peut voir sur Facebook. S'il ne se rase pas dans les prochains jours, il ressemblera à un messie chouchouté par Ali Fassi Fihri qui commence à se demander si lui et ses copains ont fait le bon choix en confiant un beau rôle à un entraîneur qui écoute en cachette du rock and roll. stop. Ça alors ! L'enseigne du Lycée René Descartes a perdu son «s» au vu et au su de tout le monde qui passe par cette artère, l'une des plus importantes de la capitale. Evidemment, ça choque les passants qui considèrent le lycée où personne ne viendra s'immiscer dans une affaire de la Mission, comme le bastion de la grammaire de grand mère et de l'orthographe où on ne fait pas de fautes chez Redagraph… mais quand même, c'est pas indiqué pour un établissement qui refuse le personnel indiqué, donneur de leçons. stop. Produire «marocain» en France. Pas mal comme projet d'investissement au Larzac où Abderrazzak pourrait vendre des louches en bois et des babouches en cuir de Fès. Au Larzac où Chirac a voté par procuration – Bernadette Soubirou qui a préféré Sarko s'est exécutée – pour François Hollande qui vient de confier son portrait qui remplacera le héros de la rapsodie hongroise dans les mairies, au photographe Raymond Depardon, moins friand de friandises que Maradji, la star de Casa-Galerie, un artiste de la trempe d'Edouard Bouba et Lartigue qui a photographié Giscard qui a perdu son rencard avec l'Histoire à cause des diamants sur le canapé. La société marocaine Matysha, spécialisée dans la production de tomates, vient de rejoindre une trentaine de producteurs pour acquérir une ferme à Perpignan. Le défi relevé serait de prime abord de produire en Europe, en construisant des entrepôts de stockage à froid afin de conserver dans les meilleures conditions les produits de commerçants des deux rives de la Méditerranée. Cette nouvelle mesure, permettant de réduire le nombre d'intermédiaires, ouvrirait la voie au développement d'une toute nouvelle «tendance» de productions agricoles. Reste à savoir maintenant si on va payer les travailleurs de la ferme à Perpignan comme on paie les salariés de la ferme de Had Kourt… stop.