Les bases pour une nouvelle série de négociations nucléaires avec les grandes puissances après celles de Bagdad n'existent pas encore, a déclaré jeudi un responsable iranien. «Il semble que les bases pour une nouvelle session de négociations n'existent pas encore, à moins que dans les deux heures qui viennent les deux parties n'aboutissent à un accord», a-t-il déclaré sous le couvert d'anonymat. Après une rencontre bilatérale d'une demi-heure entre le chef de la délégation iranienne, Saïd Jalili, et la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, les négociations ont repris en séance plénière jeudi matin à Bagdad. Ces discussions qui regroupent l'Iran, l'UE et les représentants des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies : Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne), devraient s'achever vers 12H00 locales (09H00 GMT). M. Jalili et Mme Ashton devraient ensuite tenir chacun une conférence de presse. «L'autre partie connaît la position de l'Iran à ses propositions, mais nous n'avons pas reçu de réponses (des grandes puissances) à nos propositions», a ajouté le responsable iranien. «Il semble que le niveau des délégations du groupe 5+1 ne soit pas suffisamment élevé pour prendre les décisions nécessaires», selon lui. Ce groupe est représenté par de hauts fonctionnaires des Affaires étrangères. Le responsable iranien a ajouté que la position des Etats-Unis, qui jouent un rôle central dans les négociations, «n'est pas claire sur plusieurs points». «Il y a l'ordre du jour des négociations, ensuite les pas qu'ils demandent à l'Iran de faire et enfin les pas qu'ils sont prêts à faire en contrepartie». «La position américaine est en retrait par rapport à Istanbul», qui a marqué la reprise des négociations nucléaires en avril après 15 mois d'interruption, a-t-il poursuivi. Le responsable iranien a précisé que les deux parties n'avaient «pas abordé la question de la date et du lieu des négociations après celle de Bagdad car nous n'avons pas atteint ce stade dans les discussions». Le groupe 5+1 cherche à avoir des «garanties» de l'Iran qu'il ne cherche pas à fabriquer l'arme atomique et l'Iran souhaiterait notamment la levée des sanctions imposées par l'ONU et qui pèsent sur son économie. Au premier jour des négociations mercredi, l'Iran avait demandé aux grandes puissances de «réviser» leur offre pour faciliter la poursuite des négociations destinées à trouver une issue à la crise liée au programme nucléaire iranien soupçonné de visées militaires malgré les démentis de Téhéran.