La nouvelle présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Mme Miriem Bensalah Chaqroun a plaidé en faveur d'une “vision partagée” des problématiques et des engagements entre le patronat et les syndicats. “Il y a un discours qui diabolise les entreprises et les syndicats en les mettant dos-à-dos d'où l'importance de s'assoir pour construire une vision partagée de nos problématiques et les engagements que nous pouvons tenir les uns avec les autres en perspective d'un partenariat fort”, a souligné Mme Bensalah qui était l'invitée du JT du soir de la deuxième chaîne 2M. La nouvelle patronne de la CGEM qui s'est dite “très honorée et émue” par le message de félicitation de SM le Roi Mohammed VI suite à son élection à la présidence de la CGEM, a indiqué que son élection à la tête de la CGEM est une marque de confiance de l'ensemble des entrepreneurs marocains soucieux de construire une confédération forte et rayonnante La confiance est la base de l'investissement “a tenu à préciser la nouvelle patronne de la CGEM, qui a souligné la nécessité que la CGEM et ses partenaires traitent désormais leurs problématiques avec “lucidité” et “pragmatisme” pour bâtir une confiance mutuelle et, partant, une économie nationale forte. Mme Bensalah a dit avoir mesuré lors de ses tournées régionales ayant précédé son élection à la tête de la CGEM les attentes des entrepreneurs qui ont démontré une grande connaissance de leurs problématiques sectorielles, ajoutant que ces attentes sont à la fois une source de pression mais aussi un vrai moteur pour réaliser les engagements pris. Mme Bensalah qui a été élue par 96,8 pc des voix, pour un mandat de trois ans renouvelable une fois, s'était engagée après son élection à faire de la CGEM “un patronat dynamique et participatif, véritable acteur dans la conception et la mise en œuvre des politiques de développement économique du pays”. “Nous voulons impliquer la CGEM dans l'élaboration, le pilotage et le déploiement de programmes sectoriels comme le Pacte national pour l'émergence industrielle (PNEI), destiné à renforcer notre industrie que nous avons, malheureusement, trop longtemps négligée”, a-t-elle assuré. La CGEM devrait s'ouvrir davantage sur les PME et favoriser les synergies entre ces dernières et les grands groupes, a-t-elle dit, insistant sur la nécessaire réhabilitation de l'acte d'entreprendre en donnant à chacun le droit d'user de ses talents et de ses compétences. Pour la nouvelle équipe dirigeante, cet objectif passe par l'initiative privée, la performance économique et la prospérité, sans lesquelles il ne peut y avoir de solidarité et de progrès social. Cet objectif est aussi lié à la promotion de l'investissement privé notamment auprès des jeunes, richesse et avenir des entreprises nationales. Dans ce cadre, elle a invité le gouvernement et les pouvoirs publics à “être au rendez-vous du patriotisme économique” pour que le partenariat économique avec l'Etat soit gagnant-gagnant. Au volet du dialogue social, la présidente du CGEM a plaidé en faveur d'un dialogue “renouvelé, direct, franc et réglementé pour le bien et l'engagement de tous” et proposé aux syndicats “la paix des braves” pour permettre au terme “partenaire social de prendre tout son sens”. “Il y aura parfois des compromis, mais jamais de compromission”, avait-t-elle dit à l'adresse des syndicats.