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Conjoncture monétaire et financière Baisse des avoirs extérieurs nets de BAM de 14,7%
Hausse des charges de compensation de 5 milliards de DH en un mois
57 milliards de dirhams, tel est le montant injecté par Bank Al-Maghrib sur le marché monétaire en avril 2012. Dans ce montant, 42 milliards ont été injectés à travers les avances à 7 jours et 15 milliards injectés par le biais des opérations de pension livrée à 3 mois. Le besoin de liquidité bancaire en ce moins a été au fait de l'ordre de 55,3 milliards de dirhams, après 51,1 milliards le mois précédent. Selon Bank Al-Maghrib, les facteurs autonomes de liquidité ont exercé, en avril 2012, un effet restrictif de 4,2 milliards de dirhams sur les trésoreries bancaires, en relation essentiellement avec la baisse des avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib. Des avoirs qui se sont diminués de près de 14,7% en glissement annuel. Les chiffres les plus récents, datant du 4 mai 2012, indiquent, en effet, que les avoirs extérieurs nets de la banque centrale se sont établis à 149,1 milliards de dirhams, au lieu de 151 milliards le 30 avril 2012. Dans ces conditions, le taux interbancaire s'est situé à 3,18% en avril, soit un repli de 13 points de base par rapport au mois précédent. Pour ce qui est des taux des bons du Trésor, émis sur le marché primaire, ils ont accusé des baisses allant de 7 à 26 points de base par rapport aux dernières émissions, à l'exception du taux des bons à 15 ans qui a, en revanche, enregistré une hausse de 3 points de base. S'agissant des taux créditeurs, le taux moyen pondéré des dépôts à 6 et 12 mois a diminué de 3 points de base pour s'établir à 3,60% en mars, reflétant ainsi les baisses des taux sur les dépôts à 6 mois et à un an. En ce qui concerne le taux de rémunération des comptes sur livrets auprès de la Caisse d'épargne nationale, indexé sur le taux moyen pondéré des bons du Trésor à 5 ans au cours du semestre précédent minoré de 200 points de base, il a été fixé à 1,88% pour le deuxième semestre de l'année 2012. Les chiffres de Bank Al-Maghrib, cette fois-ci relatifs au mois de mars 2012, indiquent un maintien du rythme de progression de la masse monétaire à 5,3% et une légère accélération de celui du crédit bancaire à 8,5% en glissement annuel, après 8% en février 2012. L'évolution de la masse monétaire en mars recouvre une légère accélération des rythmes de progression de la monnaie scripturale et des placements à vue, une stabilité de celui de la monnaie fiduciaire et un ralentissement de celui des autres actifs monétaires. En effet, la hausse en glissement annuel de la monnaie fiduciaire s'est située, comme en février, à 7,2%, alors que celle de la monnaie scripturale s'est établie à 5,4%, après 4,5% observée un mois auparavant. S'agissant des sources de création monétaire, les mêmes chiffres font ressortir une légère accélération du taux de progression du crédit bancaire. Ainsi, les facilités de trésorerie et les crédits à l'équipement se sont accrus à fin mars 2012 respectivement de 16,1% et de 2,3%, en variation annuelle, au lieu de 13,8% et de 1,5% en février. De même, les crédits à la consommation ont enregistré une légère hausse de 12,8% contre 11,8% le mois précédent. En revanche, le taux de progression des crédits immobiliers a marqué une décélération, revenant de 8,8% à 8% en mars, traduisant essentiellement, le ralentissement du rythme de hausse des prêts aux promoteurs, de 5,4% à 3,7%, celui des crédits à l'habitat étant resté quasiment stable à 10%. Les chiffres de Bank Al-Maghrib font ressortir, par ailleurs, que l'exécution du budget au titre du premier trimestre de 2012 s'est soldée par un déficit budgétaire de 5,8 milliards de dirhams, en amélioration de 3,2 milliards et de 5,5 milliards respectivement par rapport à fin mars 2011 et fin février 2012. Ce résultat reflète un accroissement plus rapide des recettes ordinaires, tiré essentiellement par les rentrées fiscales, comparativement à celui des dépenses. Chiffrées à 57 milliards de dirhams, les recettes ordinaires du Trésor, ont, en effet, enregistré une hausse de 8%, recouvrant une progression de 7,9% des recettes fiscales à 54,5 milliards et une baisse de 33 millions de celles non fiscales comparativement à fin mars 2011. Les dépenses globales ont, quant à elles, progressé de 4,2% à près de 70 milliards. Cette évolution traduit une hausse des dépenses ordinaires, d'un montant de 61,2 milliards, de 13,9% et un recul, pour le deuxième mois consécutif, des dépenses d'investissement de 34,5%, à 8,8 milliards, soit un flux mensuel de 1,8 milliard après ceux de 0,6 et 6,3 milliards, respectivement en février et janvier de la même année. L'évolution des dépenses de fonctionnement, en hausse de 8,5%, recouvre une augmentation de 17,1% de la masse salariale, ainsi que des économies à hauteur de 949 millions réalisées sur les dépenses des autres biens et services comparativement à l'année précédente. Pour leur part, les charges de compensation, d'un montant de 14,9 milliards, marquent une hausse mensuelle de près de 5 milliards de dirhams. Le solde ordinaire a été déficitaire de 4,1 milliards de dirhams, en aggravation de 3,2 milliards par rapport au niveau observé à fin mars 2011, souligne Bank Al-Maghrib.