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Hausse des charges de compensation de 2,7 milliards de DH en deux mois Conjoncture économique : Légère amélioration de la croissance au 4ème trimestre 2011 : +5,3%
53 milliards de DH injectés par Bank Al-Maghrib sur le marché monétaire à fin mars
La croissance nationale s'est légèrement améliorée au quatrième trimestre 2001, pour s'établir à 5,3% après 4,9% un trimestre auparavant. Bank Al-Maghrib attribue cette accélération, qualifiée de notable étant donné la situation actuelle, qui est difficile, de l'économie mondiale, à l'amélioration tant de la croissance non agricole de 5% à 5,4% que de celle agricole de 4,1% à 4,5%. L'amélioration observée au niveau des activités non agricoles est attribuable à l'évolution positive de l'ensemble des branches, à l'exception de celle de « hôtels et restaurants », dont la valeur ajoutée a accusé une baisse de 5,5%, souligne la banque centrale dans sa revue mensuelle de la conjoncture, monétaire et financière datée du mois d'avril. En effet, poursuit la même source, le rythme de progression de la valeur ajoutée du secteur secondaire a été de 5,7% contre 2,9% au troisième trimestre, reflétant le net redressement des activités extractives de 9,2% après une contraction de 1,8% un trimestre auparavant, ainsi qu'une nouvelle accélération de la croissance de l'industrie de transformation, passée de 1,9% à 3,4%. L'activité du bâtiment et travaux publics a, quant à elle, poursuivi son dynamisme observé depuis le début de l'année 2011, sa valeur ajoutée ayant progressé à un rythme quasi similaire à celui du troisième trimestre, soit 7,2%. Parallèlement, la croissance des activités tertiaires s'est située à 5,7%, tirée par les branches « postes et télécommunications » (18%), « Activités financières et assurance » (7,8%), « Education, santé et action sociale » (7,5%) et « Administration publique générale et sécurité sociale » (6,6%). Du côté de la demande, l'augmentation du PIB a été tirée par la hausse de 12,6% de l'investissement, de 8,4% de la consommation finale des ménages et, dans une moindre mesure, par celle de 6,1% observée au niveau de la consommation des administrations publiques. Au total, la demande intérieure a progressé de 9,3% en termes réels, contribuant ainsi de 11,9 points de pourcentage à la croissance globale. A l'inverse, la demande extérieure a contribué négativement à hauteur de 6,6%, reflétant l'effet conjugué de l'accélération de 6,9% des importations de biens et services et de la contraction de 11,2% des exportations. Sur le marché de l'emploi, le taux de chômage a légèrement baissé de 0,7% au 4ème trimestre 2011à 8,5%, en liaison avec le recul du chômage urbain de 13,7% à 13% et de celui rural de 4,2% à 3,4%. Les activités des services, du BTP et de l'agriculture ont été à l'origine de la totalité des emplois créés, tandis que le secteur de l'industrie y compris l'artisanat a accusé une perte de 33.000 postes d'emploi, soit une baisse de l'effectif employé de 2,6%. Concernant les finances publiques, les deux premiers mois de l'exercice 2012 font ressortir un déficit budgétaire de 11,3 milliards de dirhams, en amélioration de 2,1 milliards comparativement à fin février 2011. Selon Bank Al-Maghrib, cette situation reflète l'accroissement de 9,7% des recettes ordinaires, tiré essentiellement par les rentrées fiscales, ainsi que le recul de 2,9% des dépenses globales. Par grandes catégories, les dépenses d'investissement se sont contractées de 4,1 milliards et celles au titre des autres biens et services de 2,8 milliards. En revanche, les charges de compensation, d'un montant de 9,7 milliards, ont progressé de 2,7 milliards, tandis que la masse salariale a augmenté de 13,3%. Dans le plan financier, les facteurs autonomes de liquidité bancaire ont exercé en mars 2012, et comparativement au mois précédent, un impact restrictif de 4,3 milliards de dirhams sur les trésoreries bancaires, en liaison essentiellement avec la baisse des avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib. Compte tenu de l'évolution des facteurs autonomes et de la diminution du montant minimum au titre de la réserve monétaire de près de 100 millions de dirhams, le besoin de liquidité des banques s'est situé à près de 51 milliards de dirhams, après 46,8 milliards le mois précédent. Aussi, Bank Al-Maghrib a-t- elle augmenté le volume de ses injections, le portant à 53 milliards de dirhams à fin mars, dont 38 milliards à travers les avances à 7 jours sur appel d'offres et 15 milliards par le biais des opérations de pension livrée à 3 mois. Sur le plan monétaire toujours, la masse monétaire et le crédit bancaire ont enregistré une baisse en février 2012 En effet, le taux de progression annuel de l'agrégat M3 s'est situé à 5,3% contre 5,7% en janvier, recouvrant aussi bien le ralentissement du rythme d'évolution des composantes de l'agrégat M1 et des dépôts à terme que l'accroissement de celui des titres des OPCVM monétaires et des placements à vue. Parallèlement, le taux de variation du crédit bancaire s'est établi à 8% en glissement annuel, au lieu de 10,6% un mois auparavant, reflétant le ralentissement de la plupart de ses composantes, à l'exception des crédits à la consommation et des crédits aux promoteurs immobiliers, qui ont enregistré une légère accélération. Sur le marché boursier, les indicateurs de la place se sont de nouveaux inscrits en baisse en mars, après de légères progressions au cours des deux premiers mois de l'année 2012. Ainsi, le MASI a reculé de 3,9% d'un mois à l'autre, accusant une contre performance annuelle de 0,7%. De même, la capitalisation boursière a diminué de 4%, tandis que le volume des transactions est revenu de 5 milliards à 3 milliards de dirhams. S'agissant de l'évolution de l'inflation, l'indice des prix à la consommation (IPC) a enregistré, en février 2012, une hausse de 0,3% après 0,2% un mois auparavant, en liaison principalement avec le renchérissement des produits alimentaires volatils de 2,1%.