D'après la toute récente note de Bank Al Maghrib relative aux statistiques monétaires du mois de juillet 2011, les avoirs extérieurs nets se sont accrus de 2,2%, en liaison avec l'augmentation principalement des réserves nettes de change des banques. De même, les créances nettes sur l'Administration centrale ont marqué une hausse de 2,2%, suite à l'augmentation de ses recours aux autres institutions de dépôts. A l'inverse, les créances sur l'économie se sont contractées de 0,7% sous l'effet du fléchissement du portefeuille titres et, dans une moindre mesure, du recul des crédits bancaires, ajoute le document de Bank Al-Maghrib -BAM-. L'agrégat de monnaie M3 a enregistré en juillet une légère hausse de 0,3%, en relation avec la hausse des avoirs extérieurs nets et des créances nettes sur l'administration centrale qui a été atténuée par la baisse des créances sur l'économie et l'effet restrictif dû à la progression des ressources à caractère non monétaire. Selon la dernière note de l'Institut d'émission relative aux statistiques monétaires du mois de juillet, l'évolution des sources de création monétaire s'est reflétée principalement au niveau de la circulation fiduciaire qui s'est inscrite en accroissement de 3,5%, soit plus de la moitié de l'évolution enregistrée au premier semestre 2011. Cette évolution trouve son origine dans les sorties importantes de liquidités à l'occasion de la période estivale qui a coïncidé avec les préparatifs du mois de Ramadan. En revanche, la monnaie scripturale a accusé une baisse de 0,6%, sous l'effet principalement du recul des dépôts à vue ouverts auprès des banques. Quant aux autres actifs monétaires, ils sont restés quasiment à leur niveau du mois précédent. Cette évolution recouvre une baisse des comptes à terme, des dépôts en devises et des valeurs données en pension et une hausse des titres d'OPCVM monétaires et des emprunts contractés par les banques auprès des sociétés financières. S'agissant des agrégats de placements liquides, chiffrés à 347,2 milliards de dirhams, ils ont accusé un repli de 0,9%, imputable à la baisse de 1,9% aussi bien des titres d'OPCVM obligations que ceux d'OPCVM actions et diversifiés. En glissement annuel, l'agrégat M3 s'est inscrit en hausse de 4,7% contre 6,1% en juillet 2010. En effet, la circulation fiduciaire a marqué un accroissement de 9,1% et la monnaie scripturale de 4,2%, tandis que les placements à vue et les autres actifs monétaires ont progressé respectivement de 8,8% et de 1,5%. La ventilation des actifs monétaires par secteur institutionnel fait ressortir un accroissement de 6,4% des actifs détenus par les ménages. Ceux détenus par les sociétés non financières privées et le secteur public ont progressé respectivement de 5,3% et de 5,8%. Ralentissement des créances sur l'économie Concernant les contreparties de M3, le rythme de progression des créances sur l'économie a enregistré un ralentissement s'inscrivant à 6,6% contre 11% une année auparavant et celui des crédits bancaires est revenu à 7,1% au lieu de 10,2%. En effet, les crédits à l'équipement ont enregistré une progression de 7,4% et les crédits immobiliers de 8,8%, tandis que les prêts à la consommation ont augmenté de 5,4% et les facilités de trésorerie de 16%. Les créances diverses sur la clientèle, composées principalement des prêts de trésorerie et financiers accordés par les banques aux autres sociétés financières ont, à l'inverse, accusé une baisse de 7,5%. La répartition des créances sur l'économie, par secteur institutionnel, laisse apparaître une progression de 9,2% des crédits accordés au secteur privé. Le rythme d'accroissement des prêts destinés aux particuliers et aux MRE est revenu de 9,3% à 7,1%, alors que celui des crédits accordés aux sociétés non financières privées est passé de 7,6% à 14,4%. Pour leur part, les avoirs extérieurs nets sont revenus à leur niveau de l'année précédente, contre une baisse de 6,7% un an auparavant, alors que les créances nettes sur l'administration centrale ont marqué une hausse de 7,2%, conclut la note de BAM.