Si nous avons mis des guillemets à ce « droit de réponse, c'est au moins pour deux raisons : primo, nous n'avons cité personne dans notre article mis en cause, encore moins la société qui nous apostrophe. Secundo, ce droit de réponse n'en est vraiment un, puisqu'il ne fait que reconnaitre ce que nous avons mentionné, à savoir l'existence de 27 faux tableaux dans ladite vente aux enchères. Marauction a le droit de justifier l'existence de ces faux, à sa façon. Mais mettre en cause les experts ou leur absence ne nous semble pas crédible. Si un sérieux et franc débat sur l'expertise au Maroc est urgent, cela ne nous permet pas de mettre sur le marché un aussi grand de faux sans être certain de leur authenticité. Mme Tazi nous « accuse » de mener campagne contre un phénomène qui s'installe d'une manière inquiétante et en toute impunité et de manquer d'impartialité dans nos commentaires ou notre vision des choses. C(est aller un peu fort en besogne ! Oui, nous dénonçons ce phénomène nocif pour toutes les parties et nous souhaitons que la justice dise son mot là-dessus et mène une enquête approfondie à tous les niveaux et que toutes les composantes de ce secteur s'attaquent au mal où il se trouve. Beaucoup de personnes concernées par cette vague noire appuient cette initiative. Nous ne mettons pas en doute la bonne fois de Marauction qui plaide un manque de vigilance face à un certain vide juridique, mais si ces tableaux avaient été expertisés avant leur mise en vente, cette société devrait saisir la justice ou du moins protester. Si ces faux n'avaient pas été expertisés, voilà qui serait grave, car l'expertise est censée être, en principe, obligatoire dans ce genre d'opération.