Au titre du premier mois de l'année 2012, les ventes de ciment, indicateur clé du secteur du BTP, a enregistré une hausse de 25% après un renforcement de 17,1% un an auparavant. Par région, le Grand Casablanca continue de consommer la plus grande partie de cet intrant principal du secteur du BTP (14,9% de la consommation totale), suivie de la région de Tanger-Tétouan (11,4%), de Marrakech-Tensift-Haouz (10%), du Souss-Massa- Daraa (8,8%), de l'Oriental (8,5%) et de Rabat-Salé- Zemmour-Zaer (7,3%). Ces six régions ont canalisé près de 61% de la consommation de ciment courant le mois de janvier 2012. Du côté du financement des opérations immobilières, l'encours des crédits immobiliers s'est situé, à fin janvier 2012, à 207,3 milliards de dirhams, en hausse de 9,1% en glissement annuel. Dans le cadre du fonds de garantie FOGARIM, le montant total des crédits octroyés a atteint, au titre du mois de janvier 2012, environ 190 millions de dirhams pour un total de 1209 bénéficiaires. Depuis la création du fonds, le montant des prêts accordés s'est élevé à près de 11,1 milliards de dirhams (75.318 bénéficiaires). Concernant le fonds FOGALOGE, le montant des prêts attribués s'est établi à 95 millions de dirhams en faveur de 294 bénéficiaires. Depuis sa création, ce fonds a octroyé près de 2,3 milliards de dirhams de prêts au profit de 6.950 bénéficiaires. La consommation du ciment a « explosé » en 2011 par rapport à 2010 : +10,7% alors que les pronostics les plus optimistes faisaient état de 5 à 6% pour terminer l'année 2011. Cet accroissement de presque 11% est à relativiser compte tenu de ceux enregistrés en 2009 (3,4%) et surtout en 2010 (0,33%) La consommation totale a été de 16.129.623 T en 2011. La consommation par tête d'habitat a grimpé à 500 kg. Le record de production mensuelle revient à octobre 2011 (1.664.357 T) surclassant de 15% celui d'octobre 2010. Le taux d'accroissement de la décennie est conforté ; il continue à être élevé (7,2%) par rapport aux décennies 80 (2,4%) et 90 (4,7%). Le démarrage remarqué en janvier (+17%). La consommation a stagné en février. A noter la reprise et le palier maintenu de mars à juillet avec une consommation moyenne de 1,4 MT/mois, la chute des ventes en août, mois coïncidant avec les congés et le ramadan et la reprise et pic en oct. (1,66MT) et ce malgré le recul de novembre, l'année se termine en cumul avec +10,7%. Marché du ciment en 2011 Pour la 3ème année consécutive, l'année 2011 a démarré sans que les grands chantiers d'infrastructures de tourisme ou les programmes de logements aient réellement repris. Cependant les 4 derniers mois ont connu un appel de ciment exceptionnel faisant passer les taux de progression de la consommation de -4% en août presque 11% en fin d'année. D'après certains analystes cette percée est dûe à l'assouplissement des conditions d'octroi des autorisations, à l'auto-construction, à l'habitat clandestin et à l'année électorale. Des milliers de logements auraient été construits un peu partout dans le pays, en zone rurale, en montagne et dans le péri-urbain. Les cas d'Agadir, Tanger-Tétouan, casablanca, Marrakech, Béni Mellal et El Brouj ont été relatés par la presse nationale. Au moment où la production réelle de logements en 2011 est moyenne (à peine 50% de 120.000 logements lancés) et où les encours bancaires sont en stagnation, les crédits bancaires au logement en baisse, la seule explication de l'accroissement de la consommation est à imputer à l'informel et aux phénomènes ci-dessus mentionnés. Comme en 2010, huit régions du pays se partagent le marché à hauteur de 73% des ventes à fin 2011. La région du Grand Casablanca et celle de Tanger-Tétouan se placent au 1er et 2ème rang avec respectivement 2,5 MT (15%) et (11%) de la consommation nationale. Les 4 régions qui suivent Marrakech, Souss, Oriental, Rabat conservent leur place avec des consommations supérieures à 1 MT (1,2 MT à 1,6 MT) La région de Meknès cède sa place dans le classement à celle des Doukkala. Les canaux d'écoulement du ciment restent de même niveau qu'en 2010. Les gammes de produits connaissent une percée du CPA 55 et du CPJ 45 qui représente désormais 61% des ventes, témoignage d'une prise de conscience et d'une professionnalisation des opérateurs et utilisateurs du ciment.