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Télégramme
Publié dans L'opinion le 17 - 03 - 2012

Comme nous l'avons écrit et répété, il n'y a pas que les diplômés chômeurs sans emploi – nos lecteurs ont bonne mémoire – en précisant à chaque fois qu'il y a tous les autres Marocains, qui survivent difficilement et qui n'ont pas envahi la rue. Là encore, nos lecteurs savent combien nous avons défendu le droit du piéton piétiné par les manifestants qui se sont emparés de l'avenue Mohammed V, propriété commune, qui n'appartient pas à un clan.
En d'autres termes, il ne faut pas empêcher les gens de travailler, tous ces commerçants et ces restaurateurs qui ne font plus recette à midi à cause de la « modahara », devenue une « dahira » regrettable quand elle ne se fait pas dans les règles.
Benkirane veut également recadrer le droit de grève. Lors de sa rencontre avec les patrons, le chef de gouvernement est revenu sur les libertés syndicales, les occupations d'usines et d'établissements publics. Pour lui, le droit de grève est garanti. En revanche, le droit de travailler pour ceux qui le veulent doit être également respecté. « Ce n'est pas normal que la machine soit bloquée à cause d'une grève », s'était écrié le chef de gouvernement qui a menacé de recourir aux moyens de l'Etat à chaque fois que le droit au travail n'est pas respecté. stop.
Les hôteliers espagnols, de Marbella à Benidorm, n'ont jamais vu autant de touristes marocains qui dépensent un argent fou, comme s'il y a des puits de pétrole du Gharb jusqu'au Souss. Restaurants, lounges et dancings sont pleins de touristes venus d'un pays où il n'y a pas de risques à claquer son pognon au vu et au su de tout le monde.
D'ailleurs, des agences de voyages recrutent des vendeurs qui parlent arabe pour mieux servir cette nouvelle clientèle qui remplace les Nordiques et autres touchés par la crise qui fait sortir les indignados dans la rue, la caillé où on débarque même quand ça caille.
Pour certains voyageurs qui n'ont pas de problème de transfert, les plaisirs nocturnes seraient en perte de vitesse depuis qu'on aurait arrêté des maquereaux et des maquerelles – ils ont toujours pignon sur rue à Mohammadia et à Harhoura où ils négocient les nuits avec les filles de joie qui ont hâte de récolter de l'argent pour faire vivre une famille, « l'khwadri » qui joue au quinté et « lakhwadriya » qui fume du chit avec son boy-friend Moughit.
Pour d'autres, il ne ferait plus bon vivre depuis qu'on parle d'impôt sur la fortune. Vieille querelle de clocher qui n'a jamais, au contraire, incité la nation adulte et responsable à avancer dans la clarté. stop.
Pour singer les gosses de riches dans cet immense zoo urbain, des paumés du petit matin arrivent à décrocher le portable du criminel réfugié à Salé, devenue plaque tournante du « karkoubi » après la réputation sulfureuse d'El Karia, qui se déplace, jamais au même endroit, pour leur refiler des saloperies qui ressemblent à de la cocaïne, mais qui sont en fait un mélange qui perturbe sérieusement la vie des adeptes qui s'en prennent à leurs parents, à leurs amis et à la terre entière.
Mais la grande nouveauté dans ce marché de dupes, c'est une poudre blanche qu'on introduit dans une bouteille d'eau et qu'on fait boire à tour de rôle. Prix du « voyage » : 1000 dh… Une folie que même les enfants des quartiers déshérités trouvent en faisant la quête comme les ados qui se promènent avec ou sans sac à dos et qui demandent aux passants : « aâouno el farek », de l'argent qu'on ne sait pas où il va, comme dans les clubs en vogue. Une drogue qui coupe l'appétit et qui donne envie aux pecnots de faire du mal.
Le gouvernement qui a tendu la main – il ne fait que ça en ce moment – aux héroïnomanes en leur proposant du méthanol, solution de substitution qui doit absolument ouvrir le dossier des criminels qui prennent en otage nos enfants en leur pourrissant l'existence.
La violence est montée d'un cran dans les quartiers populaires où des jeunes sont prêts à agresser une lycéenne pour lui arracher sont portable, revendu le jour même à la joutiya de Sidi Bourezouk. On ne peut pas laisser ces crapules qui vendent la mort lente alors qu'on sait tout ce qui se passe sur les portables. Il n'y a pas que le terrorisme qui menace le pays. Il y a les terrorisés qui vendent tout pour calmer leurs mauvaises pulsions. stop.
La revue « Forbes », lancée par Malcom Forbes qui avait invité Liz Taylor, Agneli et autres figures de proue internationales à Tanger il y a 23 ans pour son 70ème anniversaire - la défunte revue « Médina Express » avait à l'époque publié la liste prodigieuse des 400 invités de marque - vient de classer 3 milliardaires au Maroc. Trois seulement, alors qu'il y en a qui ne savent même pas qu'ils le sont ! ? Leur fortune – Allah izidhoum - couvre l'œil du soleil, comme on dit en arabe dialectal. Si «Forbes», la revue de Ali dada, comme l'appelaient Elizabeth Taylor et Richard Burton, avait réellement cherché qui est milliardaire dans le pays des mille et un royaumes – slogan publicitaire touristique des années 70 - elle en trouverait beaucoup plus que les 3 mousquetaires qui ont fait la une du magazine des grosses fortunes.
Enfin, il y a les milliardaires qui redistribuent une bonne partie de leur trésor, sans réduire leur train de vie, croisière, olé olé garden party, casino dépassant la ligne de Maginot et soirée olé olé, et il y a ceux qui sont près de leurs sous comme Picsou, l'oncle radin qui préfère les gradins que les tribunes où c'est plus confortable de regarder un match que de se coller aux sobès qui feraient retourner Coubertin dans sa tombe à Lausanne, mais son cœur est inhumé dans un monument près du sanctuaire d'Olympie en Grèce dans le Péloponnèse. stop.
En recevant le Medef, la voix des patrons français, Benkirane indique qu'il faut dialoguer avec les créateurs d'emploi, après avoir dialogué avec les patrons marocains qui se sont montrés prêts à collaborer, si on les laisse travailler, sans grèves sauvages non justifiées. Ce qui ne veut pas dire qu'ils réfutent le droit de grève, acquis au Maroc depuis les années 40 quand on avait commencé à lever la tête à l'OCP ou aux PTT.
Laurence Parisot, la patronne des patrons du Medef, qui s'en est pris aux délires frontaliers de Marine Lipine qui veut isoler la France, une grande nation qui n'a pas peur des frileux et des bigleux, a tenu à rencontrer le nouveau gouvernement marocain qui ne va pas nationaliser les télécoms. Là encore, on a rapporté les pires bobards sur le gouvernement qui va fermer les bars et réduire la part du gâteau des investisseurs qui seront obligés de consommer de l'huile d'Argan au lieu de l'huile Lesieur… stop.
Bon à retenir et qui annonce un bel avenir.
Dans la Constitution, la Justice est érigée en pouvoir indépendant. Ainsi, le ministre de la Justice ne présidera plus le Conseil supérieur de la magistrature, devenu Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. Des personnalités en dehors de la corporation des magistrats viendront y siéger comme le médiateur ou le président du Conseil national des Droits de l'Homme. Ce qui mettra plus de transparence dans la gestion de cette institution. stop.
L'affaire Khalid Alioua. Un jour, on publie – le journal de la mozona – sa photo en grand, en parlant de mise en examen, et le lendemain on raconte dans un flash de 15 lignes sur 1 colonne où on nous a dit qu'il a «déjeuné tranquillement» dans un restaurant avant de revenir aux bureaux de la BNPJ, sans nous préciser s'il était «escorté». Dans un autre journal, cette fois dans la langue du pays, on nous dit mise en examen, selon des sources de la BNPJ… Et où est le secret d'instruction ? Et comment peut-on citer la Brigade Nationale de la Police Judiciaire dont le rôle n'est pas d'alimenter la presse depuis qu'elle existe ? A suivre quand même. stop.
Arte a diffusé «La Bataille d'Alger», un film qui fut programmé dans les salles marocaines dès 1966 alors qu'on ne pouvait le voir ni à Annecy, ni à Vichy. Le film de Pontecorvo – La Bataglia di Algeri – n'a pas vieilli. Il rappelle ce qui se passe actuellement en Afghanistan, a dit le présentateur de la chaîne franco-allemande où Merkel comme Sarko, n'ont aucun droit de regard. Comparaison n'est pas raison, comme on dit. Les enjeux ne sont pas les mêmes.
Pour la petite histoire, les anciens de Rabat se sont rappelés des manifestations qui ont marqué l'Avenue Mohammed V en 1961 avant les minus d'aujourd'hui, qui ne connaissent pas la Fondation Emmaus que le Roi Mohammed V avait reçue durant le rude hiver de 1954.
Dans cette année charnière juste avant les accords d'Evian, on a vécu une journée historique où une bonne partie des vitres des magasins du «Roi d'Orient» à Poulhe, en passant par les Galeries Lafayette avant le scintillant magasin d'Anfa, avait sauté. Des dégâts énormes pour demander l'indépendance de l'Algérie que les RG de l'époque ont certainement enregistrés.
Après «La Bataille d'Alger», Arte a passé un remarquable document avec Benjamin Stora où il parle de Raymond Leyris, le père d'Enrico Macias qui n'a pas hérité le feeling de son père assassiné à Constantine, une perte pour la musique arabo-andalouse et de ces années peu glorieuses pour les deux parties. Un document sur la guerre d'Algérie au Maroc reste à faire. Les archives de première main ne manquent pas. stop.
Journée de la femme. Les supports, de Casa à Davenport, découvrent la discrimination, le harcèlement, l'inégalité, le non-respect de la parité, etc., etc. Tout a été dit en une journée. La suite, l'an prochain… On a l'impression que cette Journée de la femme qui donne du punch aux vendeurs de brunch, de produits de maquillage et d'articles pour la plage qui pointe à l'horizon, n'a lieu qu'une seule fois dans l'année, comme le 1er mai où les travailleurs sortent dans la rue sans la peur de se voir tabasser.
Mais les défilés et les sit-in, sans happening, gagnent du terrain, le long de toute l'année. Alors que la fête de la femme n'allume sa flamme que le 8 mars. Une planète qui n'est plus inconnue. stop.
PS. Rien à voir avec le Parti Socialiste. Post Scriptum pour ceux qui ne le savent pas. Dans le Télégramme de mardi, il n'y avait pas d'illustration qui donne du tonus à notre rubrique. Pour des raisons indépendantes de notre volonté, l'image n'a pas accompagné les textes. L'Internet va nous jouer encore un tour ? hhh… stop.


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