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Sa fille, Najia Mekouar :« Poursuivons la mission de nos illustres prédécesseurs dans la dignité et le respect mutuel » Commémoration de la disparition de Haj Ahmed Mekouar
A l'occasion de l'anniversaire de la disparition de Haj Ahmed Mékouar, figure de proue du nationalisme marocain, l'un des leaders historiques du Parti de l'Istiqlal et signataire du Manifeste de l'Indépendance du 11 janvier 1944, sa fille, Mme Najia Mekouar, membre du Conseil national de l'Istiqlal, lance ici un appel aux militants du parti pour poursuivre la mission des pionniers dans « la dignité, le calme et le respect mutuel ». Voici le texte de cet appel particulièrement mobilisateur : « Etant la dernière descendante des signataires du Manifeste de l'Indépendance à être membre du Conseil National du Parti de l'Istiqlal, ma conscience me dicte de lancer un appel à tous les nationalistes, membres du Parti. Dès ma tendre enfance, je savais que j'étais issue d'une grande famille avec des bases très solides qui s'appelait «l'Istiqlal ». Mes parents se nommaient Ahmed Mékouar, Si Allal, Hachmi Filali, Abdelaziz Ben Driss, Haj Omar Ben Abdeljlil, Fkih Ghazi, Lyazidi, Boubker Kadiri, Si Mohamed Fassi, Lalla Malika. Ces grands militants luttaient ensemble pour l'indépendance du Maroc et pour assurer un avenir meilleur à leurs successeurs : Vous, vous qui faîtes partie actuellement de cette famille. A l'époque, la répression de l'occupant était sans pitié. Si Allal fut exilé au Gabon pendant neuf longues années loin des siens. Les autres furent exilés, emprisonnés, torturés. Ahmed Mékouar fut exilé maintes fois à Ksar Souk, Errachidia-Assoul, puis à Boudenibe jusqu'en 1940. Le 11 janvier 1944, le Manifeste de l'Indépendance fut conçu et rédigé dans sa demeure à Fès. Le 22 janvier 1944, il est incarcéré à la prison El Alou à Rabat où il fut condamné à mort par le tribunal militaire et n'a pu être épargné que par la grâce de Dieu. Sa demeure fut occupée pendant quatre mois par un bataillon de 450 Sénégalais. Mais, ni l'occupation, ni la répression, ni la torture, ni l'exil ne purent entamer la foi ardente de cette « famille » dans le combat acharné qu'elle mena pour vous et qui dépassait alors le stade des revendications internes. Au nom de cette famille, au nom de ces hommes sages qui ont subi tant de souffrances pour nous, au nom de tous leurs sacrifices, continuons leur parcours et poursuivons leur mission dans la dignité, le calme et le respect mutuels. Respectez leurs âmes. Permettez-leur d'être fiers de vous et de reposer en paix ».