Les spécialistes conviennent sans exception que tout est possible dans le football. Tout est possible, car souvent les plus grands perdent, et en de surcroît contre de petites équipes. Il faut savoir qu'en général, la victoire, comme l'échec, dans le foot n'a pas forcément de rapport avec la force ou la faiblesse de l'équipe adverse. Le foot est tout simplement un sport, un plaisir à partager...plein de surprises! Cependant, une succession de gains ou d'échecs est un signe qui ne trompe pas sur la qualité de l'équipe et de ses composantes. Concernant notre équipe nationale et sa prestation négative durant cette CAN, le problème ce n'est ni Gerets, ni les joueurs. Le problème réside dans la méthode et la politique adoptées dans le secteur de sport au Maroc. Eliminée dès la phase de poules, la sélection marocaine a clôt sa participation catastrophique à la Coupe d'Afrique des Nations 2012 en remportant son dernier match de la poule après deux défaites. Nous nous attendions à tout mais pas à cette élimination rapide et surtout incompréhensible. La sélection marocaine dont la moitié de l'effectif en manque de compétition, a été l'ombre d'elle-même lors de cette CAN. Après cette sortie précoce, dure et décevante de l'équipe nationale dès le 1er tour de la CAN, beaucoup d'encre a coulé. Tout a été dit et redit. Tout été écrit et réécrit. Les avis sont partagés, il y a ceux qui demandent le départ immédiatement du sélectionneur national et même de la fédération, et il y a les autres qui sont pour le maintien de Eric Gerets afin qu'il continu son travail déjà entamé, surtout que la prochaine rencontre de l'équipe nationale est prévue le 29 février prochain face au Burkina Faso en match amical au Maroc et les éliminatoires vont commencer juin prochain. Le salaire de Gerets Après cette catastrophe, le salaire de Gerets a commencé à alimenter les conversations dans les cafés, les bureaux, dans la rue et dans la presse nationale voire internationale. Il est évident aujourd'hui que Gerets touche un salaire de 250 millions en plus des autres avantages, pour arriver enfin à presque 380 millions. Mais pourquoi ? Est-ce que cette coupe mérite vraiment cette somme…qui est l'équivalent de 160 ans de SMIG. Qui croire ? Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Ouzzine, a déclaré qu'il était formellement interdit de dévoiler des informations concernant le salaire de l'entraîneur de l'équipe nationale Eric Gerets, sous peine d'être sanctionné par la FIFA. A l'entente de ces propos, une responsable du département de la communication à la FIFA, a affirmé dans une déclaration à la presse électronique, qu'il n'y avait pas une clause dans les lois de la FIFA qui obligeait un pays quelconque de garder la confidentialité quant au salaire de n'importe quel sélectionneur national. En revanche, le ministre a annoncé que ce salaire même venait des recettes de la publicité et de sponsoring et non pas des deniers publics…. Meilleure gouvernance Dans une autre déclaration à la presse marocaine, le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Mohamed Ouzzine, a affirmé que “des mesures seront prises pour redonner confiance aux sportifs, managers nationaux et au public marocain”. “Tout commencera par une meilleure gouvernance et je crois que c'est le désir de tous les Marocains, responsables et supporters”, a-t-il ajouté. Eric Gerets veut rester au Maroc ! Vivement critiqué, Eric Gerets, après qu'il a fait le point sur la CAN, a montré une nouvelle fois son envie de poursuivre l'aventure avec les Lions de l'Atlas. Il a déclaré à la presse : ‘'Je vais faire le bilan, j'ai voulu faire confiance aux gens qui ont réussi les qualifications mais une nouvelle époque va commencer. Tout le monde aura maintenant sa chance. La possibilité que des nouveaux intègrent l'équipe est là. J'ai pris contact avec certains joueurs qui hésitent encore à venir. Maintenant, il y aura moins de problèmes à rejoindre l'équipe nationale. Je vais apporter plus de concurrence encore''. Il a ensuite poursuivi : ‘'On doit apprendre de nos erreurs, les joueurs et l'entraîneur inclus. Je dois remettre une base le plus tôt possible pour les éliminatoires de juin''. Dans ce sens, Gerets a, en quelque sorte, raison. Parce que sur les dix dernières années, 11 entraîneurs dont 4 Marocains se sont succédé sans donner aucun résultat palpable à part la finale de la CAN de 2004. C'est pourquoi on ne veut pas recommencer à zéro et entrer dans un labyrinthe. Trouver des solutions Le temps du débat est arrivé, mais pas vraiment celui de chercher les responsabilités ni les coupables, mais plutôt chercher des solutions pour aller de l'avant. Tout le monde est invité à prendre part à ce débat : responsables, chercheurs, experts, entraîneurs, joueurs et journalistes… Il ne faut remettre en cause tout le travail qui a été fait, mais tout simplement retracer la voie et repartir sur de bonnes bases, surtout solides.