On se demande pourquoi les collectivités territoriales sont pratiquement les seules administrations publiques qui reviennent tout le temps au pas de charge pour priver les administrés de leurs services. Des grèves qui arrivent sur les deux rives en fin de semaine, dès le jeudi pour s'offrir un long week-end, un pont d'ailleurs où ils n'obtiennent pas un rond, et sans que le conflit social ne trouve une issue. Cette fois, les fonctionnaires ont vu loin. Ils feront grève, sans espoir d'une trêve, le mercredi, le jeudi, le vendredi, plus… le lundi, jour férié. S'il faisait moins froid, ils iraient à Dakhla où un magazine amerloque, au son rock, y voit un nouvel Eldorado pour le surf et la planche à voile ou dans la ville du Détroit qui avance à grands pas. stop. Depuis un bon bout de temps, l'aïd qui n'est pas fêté, comme tout le monde, par Sajid, le maire de Casablanca qui n'est pas prêt d'être la cible de ses détracteurs, à pied ou en tracteur, ne tombe pas le jour qu'il faut, pour en faire un jour férié. Le plus souvent, l'aïd arrive un samedi ou un dimanche. Lundi 6 février, l'Aïd Al Mawlid sera célébré un dimanche. Par conséquent, la journée de lundi sera chômée et payée, nous dit-on dans les administrations publiques pas encore en République où Eva Joly, dans de beaux draps avec les Lepen qui considèrent les Européens comme des étrangers, veut que la France fasse de l'Aïd El Adha un jour férié … Le communiqué rendu public au Maroc précise : « chômée et payée dans les administrations publiques et autres services concédés ». Comme si le privé n'existait pas. C'est vrai qu'on voit des boutiques de chiffon – et non chiffoune – ouvertes le jour de l'Aïd Al Mawlid comme si Bouchra et Hamid allaient attendre ce jour de fête pour s'acheter un jean ou une salopette… stop. Le moka – mokaddem pour les profanes - arrêté à Casablanca n'a pas été défendu par une quarantaine d'avocats comme le juge de Tanger dont l'arrestation en flagrant délit – coup monté, disent certains – a entraîné une vague de protestations chez les siens. Comme si un juge derrière les barreaux qui découvre les affres de la garde à vue, ça ne s'était jamais vu et que cela annonçait une nouvelle ère dans la justice qui a fait baver des innocents jusqu'ici avec des exemples par centaines de milliers depuis des années, une ère qui va mettre en garde ceux qui jouent avec la dignité des hommes. Même pour le procès de Amaoui, de Bouâbid et autres figures de proue dans le monde syndical et politique – bien que les deux font la paire –, on n'avait jamais vu autant d'avocats. Quant au moka, il faudrait créer une instance judiciaire qui ne s'occuperait que de ce genre de dossiers. Du caïd au mokaddem qui seraient tentés par les enveloppes qui attirent les tortues et les antilopes. stop. Exercice de style. Avant d'augmenter les tarifs de péage des autoroutes dont certaines sont appelées «automoute» avec le bétail qui traverse comme si de rien n'était et la racaille qui jette des pierres du haut des ponts, la Société des Autoroutes du Maroc (ADM) a fignolé un texte sur mesure. Elle nous dit que sur la base de ses analyses, l'ADM pourra procéder à la révision des tarifs qui sera faite «en veillant à ce que le coût supplémentaire de péage n'affecte pas la rentabilité des transporteurs ni le trafic». Ce qui veut dire qu'il n'y aura pas de dégâts, que tout se passera comme une lettre à la poste… stop. On n'aura pas tout entendu. Véolia, selon le slogan des manifestants, serait au service d'Israël… Qu'on défende les droits élémentaires, en entrant dans les détails, des usagers lésés jusqu'ici – c'est la première fois qu'on touche à tous les secteurs pour apporter son grain de sel - mais qu'on fasse des erreurs de jugement – la vérité, si je mens - voilà qui n'apporte pas de crédibilité aux revendications légitimes avec lesquelles il ne faut pas badiner. L'Etat n'est quand même pas tombé sur la tête pour autoriser un prestataire qui a mauvaise presse. Véolia Environnement offre ses services un peu partout, et maintenant restons-en aux revendications pures et simples comme une goutte d'eau. stop. Téléphone. Ils et elles passent de Medi Jahiz à Maroc Telecom et vice-versa, tant les offres avantageuses se multiplient tout le temps. Quand ils ne s'offrent pas deux ou trois opérateurs en même temps. Maintenant, les gens ont tellement de numéros qu'on ne sait plus sur quel numéro il faudrait les appeler, sans tomber sur la boîte vocale dont certains ne savent même pas si elle est activée ou pas. Un dilemme qui provoque des confusions foudroyantes dont les abonnés en bonnet ou en taguiya n'ont pas besoin… stop. Pas folle la guêpe. Un haut cadre bien encadré, qui achète ses tableaux chez Venise Cadre, reçoit ses commissions en Suisse... romande. Il achète des machines pour l'administration marocaine. stop. Le temps des « jnoun » où il n'y a plus de « noune » au Chellah dans le bassin qui a perdu sa sacralité quand les familles venaient pique- niquer le vendredi où des mères faisaient du feu de tout bois pour préparer de la « kefta » et autres petits tajines aromatiques qui éloignaient les angines. Le temps des « jnoun » quand on apprend que la pauvre petite môme de 2 ans a été poussée dans le puits par un gosse de 8 ans ! La ville de Salé et le Maroc entier, par le canal de la Aoula qui passe des faits divers au cirque d'hiver, ont appris la nouvelle avec stupéfaction qui indique bien que tout peut arriver dans un monde de plus en plus régi par la malédiction qui frappe à toutes les portes. Un autre fait divers qui aura marqué l'an 2011 : celui du père de famille qui a rayé de la carte la vie de son fils qu'il a enterré de ses propres soins dans un terrain vague. stop. Un psychiatre qui prescrit un comprimé qui rend relaxe, raconte à son patient un peu perturbé, légèrement toxico, que le médicament en question vaut 4 « serbissa »... sans préciser combien de verres de rouge... Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour mettre en confiance les jeunes paumés. stop. Précisions. Il fallait lire dans notre rectificatif d'hier : « Il y a aussi « oulad ennass » parmi les riches », et non s'il y avait « oulad ennass » parmi les riches, il n'y aurait pas de gens pour sortir dans la rue. stop. Sid El Mekki El Alami de la mosquée construite par Dakka où il est enterré, n'était pas un imam, mais un moudden qui travaillait à l'école Saint Cyr dans l'intendance où il était bien noté par ses chefs même s'il ne savait pas écrire un mot. stop. Enfin, il fallait lire Victor Mature avec un « M » et non un « N ». Quant à Youssou Ndour, il fallait un « N » et non « R ». La Résistance sénégalaise n'a rien perdu pour autant. stop. Signe des temps. Dans plusieurs cafés et notamment sur l'avenue Fall Ould Oumeir épargnée par les manifs - pour combien de temps encore ? -, le garçon apporte le café noir ou « nouss nouss » avec ou sans « mousse », plus une cigarette blonde si le client la demande. Le serveur prend même plaisir à sortir son briquet pour allumer la clope payée à part l'addition. Encore heureux que le « garçoune » n'offre pas un joint prêt à être grillé après une grillade au four Afifi, en attendant un four Ksikess qui fait un tabac sur scène, sans fumer une tige... stop.