Il s'en passe des choses sur la route des Zaërs où, pour quelques dirhams, on arrive à décrocher un certificat de célibat, cette chahadat Al Ouzoubiya dont a besoin un jeune homme pour passer à l'acte de mariage. Ainsi, une brave a découvert, six mois après avoir épousé un homme de bonne famille – pas forcément ould ennass, ça ne va pas toujours ensemble – en passant par El Adoul et sa negaffa les yeux pleins de khoul, que son mari lui avait menti ! Le mokaddem lui a procuré une fausse chahadat Al Ouzoubiya qui fait honte à la bonne marche des chououn idariya… stop. Taïwan taïb ouhari… ne se contente pas de nous refiler des articles de seconde nomenclature, de qualité discutable, parfois redoutable, du micro-onde fâché avec le réchauffé en passant par les gadgets boycottés par la Jet, elle vient de lancer un avertissement à ses ressortissants en visite au pays des mille et un royaumes qui serait sur la liste des pays à risques. Alors que ni le Quai d'Orsay, plus préoccupé par le pays de la coiffora qui hésite entre Bora Bora et un salon à Muroroa en Polynésie. Comme le Foreign Office de Londres qui a estimé qu'il n'y avait rien à craindre pour ses Anglais d'Agadir à Tanger où il y a même un cimetière réservé aux chats et aux caniches. Taïwan est le seul alarmiste qui a évoqué le Maroc alors qu'il n'a même pas une représentation diplomatique à Rabat ou à Mdiq… stop. Une bagarre entre deux beznassa dans un quartier chaud de Sidi Slimane qui aurait enchanté le couturier Heidi Slimane, star parisienne d'origine tunisienne, du temps des splendeurs de la région quand il n'y avait ni chit ni hchich, s'est mal terminée. L'un des deux protagonistes est mort d'une balle dans la tête. Une arme à feu qu'on appelle communément « jouija » et qui peut faire des malheurs dans les bleds ou beldane, reculés. Les vendeurs de stupéfiants, qui évoluent dans un monde stupéfiant, ne se contentent plus d'arme blanche. Ils sont passés à la « jouija » qui servait de fusil de chasse, avec ou sans permis de chasse. stop. Un homme qui a estimé que son sort avait été scellé par un avocat de Rabat – 15 ans de prison – s'est suicidé dans la cour de sa prison loin des promeneurs, des détenus qui n'ont rien vu venir. Le défunt ne parlait que de cette lourde condamnation qui l'a poussé à mettre fin à ses jours. Encore un drame qui ne sera jamais élucidé par Douzem malmenée injustement à Al Hoceima qui n'a plus la réputation de région calme, hélas, comme Oulad Taïma, une chaîne qui s'est spécialisée dans les histoires de addarb wal jarh. stop. La photo de famille presque, dirions-nous, qui réunit les membres du Conseil économique et social (CES) publiée à la une de tous les journaux – sauf le quotidien du patronat qui s'occupe plutôt de la mozona – ne laisse pas indifférent les observateurs qui scrutent l'actualité dans toutes ses composantes. Elle prouve que le Maroc est un pays de défi – repose en paix Hassan II dont on vient de célébrer la commémoration du décès sans cachet particulier - qui a toujours su redémarrer après chaque virage qui aurait brouillé les cartes chez d'autres. A chaque fois, il lance un programme social qui redonne confiance aux citoyens. On l'a bien vu lors du déclenchement de l'INDH. Cette photo des membres du CES et du chef d'Etat, sur le perron au pied du Palais Royal de Casablanca qu'on n'avait pas encore vu sous cet angle, c'est tout un symbole. Qui prouve que le Maroc tisse des liens très forts entre les siens. Que l'esprit familial, bon enfant et sincère, a toujours fini par raffermir les liens entre les administrés. On aurait bien pu lancer le CES sans la photo grandiose qui a donné du punch aux photographes, mais on a préféré marquer l'événement avec ce rassemblement d'hommes et de femmes de tous bords qui arrive au moment où la nation a besoin de toutes ses forces. stop. « Ils veulent notre soleil » -, titre un quotidien de Casablanca en parlant de l'exploitation du solaire qui intéresse Allemands, Français et Maltais. Il y aurait donc un soleil marocain, une lune sénégalaise et un croissant bavarois… stop. On l'appelle « moul nouwara ». C'est un homme entre deux âges qui est toujours à la plage de Rabat, même les jours couverts. Il vend en effet une ou deux fleurs dans du plastique transparent pour des couples translucides qui prennent la vie à pleins poumons et du bon côté. Ça marche depuis une dizaine d'années pour ce vendeur de roses aux jeunes amoureux qui se promènent bras dessus bras dessous le long de la côte – les palmiers plantés en face du sémaphore qui se refait une beauté, sont morts nés ! – dans les jardins de la ville - celui de l'avenue de la Victoire tarde à ouvrir ses portes – et à l'entrée des dernières salles de cinéma. « Moul nouwar » n'attend pas la Saint Valentin – où il vend plus, c'est vrai – pour parcourir la ville sans crier comme le marchand à la sauvette. stop. Le magasin Bis sur l'avenue Ibn Sina n'a toujours pas rendu à ses clients la centrale de leur PC qui lui a été remise en panne depuis décembre 2010. Plusieurs personnes victimes de cet abus de confiance – on leur a dit qu'il y a un service après vente – vont déposer plainte pour montrer qu'ils ont trop attendu et qu'ils n'ont pas l'intention de se faire avoir. stop. Certains de nos amis juifs marocains craignaient de voir la manif du 20 qui n'a pas ébranlé le G20, tourner au vinaigre. Il n'y a pas de dérapage dans le genre redouté à Rabat. Mieux encore, on a vu dans les rangs de contestataires, dans un pays arabe, une pancarte qui affichait le sigle nazi, la croix gammée pour dénoncer un pouvoir arabe qui employait les mêmes comportements ignobles. C'est dire. Enfin, quand on voit Israël s'inquiéter des bateaux iraniens qui empruntent le canal de Suez, on se dit que le pauvre Ferdinand de Lesseps va se retourner dans sa tombe, lui qui a prévu le canal pour tout le monde. Encore heureux qu'on puisse naviguer à vue sur la Méditerranée toute l'année. stop. Potes potins. Maurice, ex-« Vert galand », ex-« Mama » qui fut viré par Mathieu dans les seventies parce qu'il faisait crédit à Sami Jay… revient dans le creux de l'actualité après avoir vendu « Le Margot » où Felipe Gonzales d'Espagne et des cadres bien encadrés venaient pour ses petits plats qui faisaient des jaloux du côté des casseroles en folie qui ont perdu leur lobby. Maurice, le père de la grande couturière qui avait des doigts d'or, cherche maintenant à faire de la gérance quelque part. Avis. stop. Les jours de Mouâmar Calligula Kadhafi sont comptés. La bête immonde qui a détruit le peuple libyen n'ira pas loin. Le printemps arabe perdure pour le plaisir des hommes et des femmes qui se croyaient oubliés par la marche du siècle. stop.