Le Maroc a plaidé, lundi à New York, en faveur d'une coopération “globale solidaire et inclusive” pour faire face aux défis sécuritaires dans la région du Sahel. L'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Mohamed Loulichki, a appelé au “développement d'une coopération globale solidaire et inclusive entre Etats de l'Afrique de l'Ouest et du Nord et le système onusien” en vue de faire face aux défis sécuritaires au Sahel. M. Loulichki intervenait dans le cadre des discussions au Conseil de Sécurité de l'ONU sur la situation en Afrique de l'Ouest et dans la région sahélo-saharienne. En ce qui concerne “les défis sécuritaires dans cette région”, l'ambassadeur a fait part de l'inquiétude du Maroc “quant aux menaces apportées à la stabilité des pays ouest africains par le narcotrafic et la piraterie”. Il a signalé l'impératif d'asseoir une coopération transrégionale notamment entre les organisations régionales ou pays des différentes sous-régions concernées principalement du nord, de l'ouest et du centre pour faire face à ces défis. Le représentant permanent a rappelé, à cet égard, l'initiative lancée par le Royaume, de la Conférence ministérielle des Etats africains riverains de l'Atlantique visant le renforcement de la coopération, notamment sécuritaire, entre 22 pays. Il a, dans ce contexte, annoncé la tenue prochaine, à Rabat, d'une réunion des ministres chargés de la sécurité des pays africains riverains de l'Atlantique. A ce sujet, le Maroc s'est félicité de la coopération qui prend forme entre la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de la Communauté des Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC) dans le cadre de la lutte contre la piraterie dans le golfe de guinée. Au cours de ces discussions, M. Loulichki a, par ailleurs, appelé le bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest (UNOWA) à soutenir le renforcement des capacités de l'Union du Fleuve Mano qui est un “mécanisme approprié” pour discuter des défis posés dans la sous-région. Dans son intervention dans la matinée devant le Conseil de sécurité, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest avait averti contre “les conséquences sécuritaires et humanitaires de la crise libyenne qui est venue aggraver, a-t-il dit, l'instabilité chronique dans la sous-région, en particulier dans les pays du Sahel”. Le responsable onusien présentait un rapport du Secrétaire général sur les activités du Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest (UNOWA) pour la période allant du 1er juillet au 31 décembre 2011.