Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) s'est félicité, jeudi, des avancées tangibles réalisées en 2011 dans la lutte contre la pandémie. "Il y a un an, les sceptiques déclaraient que l'objectif de zéro nouvelle infection, zéro discrimination et zéro décès lié au sida n'était qu'un slogan, mais les pays, les partenaires et les gens du monde entier ont adopté la vision de l'ONUSIDA et travaillent maintenant pour en faire une réalité", a affirmé le Directeur exécutif d'ONUSIDA, Michel Sidibé. En effet, les Etats membres de l'ONU se sont réunis en juin 2011 pour adopter une nouvelle Déclaration historique sur le sida lors d'une réunion de haut niveau de l'ONU. Cette Déclaration, dont la signature intervient au milieu de l'une des crises financières les plus graves de l'histoire récente, énonce de nouveaux objectifs pour faire progresser davantage la riposte au sida. "Les pays se sont engagés à répondre aux besoins d'investissement essentiels en identifiant de nouvelles opportunités de financement, ainsi qu'à contribuer selon leurs responsabilités différenciées et capacités respectives", se félicite l'ONUSIDA. La réunion de haut niveau a également été l'occasion de lancer le Plan mondial pour éliminer d'ici à 2015 les nouvelles infections au VIH chez les enfants et garder leurs mères vivantes, ajoute l'agence onusienne. Pour M. Sidibé, il est primordial de continuer à intensifier les investissements internationaux et ce malgré les contraintes financières en vue d'atteindre l'objectif Zéro décès dus au Sida. Le Rapport 2011 de la Journée mondiale du sida, publié en novembre, avait montré que les nouvelles infections ont chuté de 21 pc depuis 1997 et que les décès liés au sida ont diminué de 21 pc depuis 1995, précise-t-on. Cette baisse a d'ailleurs été saluée par le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, selon lequel "il est désormais possible de mettre fin à l'épidémie de sida". "Le nombre de nouvelles infections par le VIH est tombé de plus de 20 pc depuis 1997, et il continue de diminuer dans la plupart des régions du monde. En Afrique subsaharienne, la région la plus affectée par l'épidémie de sida, l'incidence du VIH a diminué dans 22 pays", avait souligné M. Ban à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre le VIH/sida, célébrée chaque 1er décembre. Selon le chef de l'ONU, les traitements ont pu éviter 2,5 millions de décès liés au sida depuis 1985. Pour la seule année 2010, 700.000 vies ont été sauvées et quelque 6,6 millions de personnes, dont près de la moitié ont besoin d'un traitement dans des pays à bas et moyen revenus, sont maintenant soignées. Le financement sera crucial pour relever le défi et pour cela, le Secrétaire général a exhorté toutes les parties concernées à agir dans le cadre d'investissements proposés par l'ONUSIDA et à financer intégralement l'objectif fixé au niveau mondial, soit 24 milliards de dollars par an. "Nous devons tirer parti de l'engagement politique, des investissements, de l'énergie, de la volonté et de la détermination qui nous ont amenés à ce tournant. La dynamique est avec nous, tirons-en parti pour mettre fin au sida- une fois pour toute", avait conclu M. Ban.