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Accord de pêche Maroc-UE: "Réunion d'urgence" des professionnels maroco-espagnols
Le nouveau président du gouvernement espagnol affirme qu'il oeuvrera pour "récupérer" l'important accord avec le Maroc
La Commission mixte des professionnels maroco-espagnols tiendra une "réunion d'urgence" pour examiner "la situation créée" par le vote du parlement européen contre la prorogation du protocole de l'accord de pêche Maroc-UE, a annoncé la Fédération de la pêche maritime et de l'aquaculture (FPMA) de la CGEM. Dans un communiqué, la FPMA a indiqué "attendre l'installation du nouveau gouvernement avec laquelle il sera procédé à une évaluation devant aboutir à un plan d'action pour préserver les intérêts de notre pays conformément aux divers accords d'association et de partenariat" liant le Maroc à l'UE. Ce plan d'action concerté "devra être mené avec les départements des Affaires étrangères et de la Pêche pour une meilleure coordination afin de préserver les intérêts du secteur", précise la même source. LA FPMA a d'autre part déploré que des "positions idéologiques personnelles aient pu causer la perte d'emplois de pêcheurs européens, notamment andalous, "au risque d'entraîner des répercussions fort néfastes pour les relations de bon voisinage et de coopération existant entre le Maroc et l'Espagne". La fédération rappelle qu'elle avait insisté, lors d'un récent séjour à Bruxelles dans le cadre de la commission, "auprès de la responsable européenne en charge de ce dossier pour qu'elle prenne et assume ses responsabilités à ce sujet". "Malgré les efforts entrepris dans ce sens, la responsable européenne a failli à ses responsabilités en ne défendant pas convenablement le renouvellement de l'accord comme cela a été souligné par le gouvernement marocain", a-t-elle regretté. Le gouvernement espagnol avait estimé à au moins 30 millions d'euros le manque à gagner de la flotte espagnole, obligée de quitter les eaux territoriales marocaines à la suite du veto du Parlement européen à la prorogation de l'accord de pêche UE-Maroc. Cet accord, qui devait expirer en février 2012, permettait à une centaine de bateaux espagnols, notamment andalous et canariens de pêcher dans les eaux du Maroc en contrepartie d'une compensation financière de l'ordre de 36 millions d'euros par an. D'autre part, dès son élection mardi par les députés espagnolsle nouveau président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy a affirmé, mardi, qu'il oeuvrera pour "la récupération" de l'accord de pêche entre l'Union européenne et le Maroc, qu'il a qualifié d'"extrêmement important". "L'exécutif fera tout son possible pour récupérer l'accord de pêche avec le Maroc qui est assurément d'une importance cruciale" pour l'Espagne, a souligné M. Rajoy devant le Congrès des députés au second jour du débat d'investiture. Il a également réitéré son "engagement clair " envers l'agriculture espagnole, "un secteur de grande importance pour le produit intérieur brut du pays et qui génère beaucoup d'emplois. La décision récente du Parlement européen de bloquer le renouvellement de l'accord de pêche entre l'UE et le Maroc a suscité une vague de protestations en Espagne, aussi bien au niveau officiel que du côté des professionnels de la pêche, surtout que cette décision porte préjudice aux intérêts de l'Espagne, premier pays bénéficiaire de l'accord. Les différentes confédérations espagnoles des professionnels de la pêche ont exigé des autorités espagnoles un ferme engagement pour la défense de leurs intérêts par le biais de la reconduction de cet accord. Mariano Rajoy, leader du Parti Populaire, grand vainqueur des élections anticipées du 20 novembre dernier, a été élu, mardi par les députés espagnols, nouveau chef du gouvernement, à l'issue d'un débat d'investiture de deux jours devant le Parlement. Le nouveau chef de l'exécutif prêtera serment mercredi devant le Roi Juan Carlos avant de dévoiler la composition de son cabinet qui aura pour immense tâche le redressement des finances du pays mises à mal par la crise économique. Lundi, le nouveau locataire de la Moncloa avait annoncé devant le Parlement certaines mesures qu'il compte prendre pour redresser l'économie de l'Espagne. Parmi ces mesures figurent un programme d'austérité dont une coupe budgétaire de 16,5 milliards d'euros en 2012, et un premier paquet de mesures d'urgence qui seront appliquées à partir du 30 décembre notamment une loi sur la stabilité budgétaire et une autre sur la modernisation de la législation du travail.