Si Zoubir constate que Salwa a changé de comportement. Rien n'est plus comme auparavant. Elle a montré maintenant son vrai visage. Elle sort toute seule après avoir pris le soin de se maquiller, de mettre des robes chics et son parfum de grande marque. Elle s'est inscrite dans un club de gym, prend soin de son corps et de son visage et ne prête aucune attention à Si Zoubir qui vit replié sur lui-même dans un état dépressif, ne sachant quoi faire ! Il n'a où habiter s'il quitte le « ryad de sa femme » et qui, autrefois, lui appartenait. Il commence à avoir des soupçons au sujet du comportement de Salwa. - « Mais, je suis un fou ! Je ne savais pas qu'il y avait une différence d'âge énorme ! Une femme comme Salwa peut-elle être heureuse avec un vieux comme moi ? Et les mentalités ! sont-elles compatibles ? Non ! C'est une erreur monumentale et j'aurai dû me contenter de ma femme Bahya qui a passé avec moi 35 années de sacrifice et d'amour…Je suis un orgueilleux « Allah inaâlek assi Abderrahmane » ! Mais lui, il n'a rien fait, c'est moi le véritable fautif ». Si Zoubir commence à errer dans les rues et quelle fût grande sa surprise quand il rencontra un jour son fils Réda. Après lui avoir embrassé la main et tout en lui réservant le respect qu'il lui a toujours voué, Réda demande à son père de lui parler d'un sujet qui le concerne personnellement. - « De quoi s'agit-il exactement ? » - « Je crains fort que tu me dises que c'est une machination ou une vengeance. Non papa ! c'est de ta réputation qu'il s'agit. J'ai rencontré ta nouvelle épouse qui était dans une voiture, accompagnée d'un homme ! Je croyais que c'était quelqu'un de sa famille ou un ami qui lui rendait service. Je les ai suivis dans la voiture de maman jusqu'à un immeuble où ils sont entrés tous les deux. J'ai demandé des renseignements au concierge après lui avoir glissé dans la main un billet de 50 dh. Il m'a confié que ce n'était pas la première fois qu'ils viennent dans un appartement au deuxième étage. Lui, il prétendait que c'était sa femme et qu'ils allaient vivre ensemble dans cet appartement. Voilà ! J'ai fait mon devoir et c'est à toi, papa, de prendre les mesures que tu juges nécessaires ». Si Zoubir remercie son fils, lui demande des nouvelles de Bahya et le prie de lui passer le bonjour et de lui dire qu'il regrette profondément ce qu'il a fait et la prie de le pardonner. - « Je transmettrai le message à maman. C'est promis ! ».