Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Un programme réaliste, conforme aux attentes des citoyens Législatives du 25 novembre : Présentation des grandes lignes du programme électoral du Parti de l'Istiqlal
Quatre axes principaux pour des réformes fondamentales
• Défense de la dignité du citoyen et de son droit à une vie décente • justice sociale, répartition équitable des richesses et amélioration du niveau de vie • L'emploi, objectif premier avec possibilité de création de 170.000 postes annuellement dans les secteurs public et privé • Lutte contre la pauvreté et l'exclusion et création de l'équilibre entre les régions • Quatre réformes déterminantes et obligatoires relatives à l'Education, l‘Administration, la Santé et la Justice La commission du programme électoral du Parti de l'Istiqlal (comission économique élargie) a présenté les grandes lignes du programme électoral, samedi à Casablanca, lors d'une rencontre interne avec les cadres, experts, et membres des alliances professionnelles de l'Istiqlal. La présentation s'est déroulée en présence de M. Abdelouahed El Fassi, membre du Comité exécutif et coordinateur du parti au niveau de Casablanca, Mme Latifa Bennani Smires, membre du Comité exécutif et présidente du groupe parlementaire istiqlalien à la Chambre des représentatns, plusieurs membres du Comité exécutif, du Comité central, du Conseil national, des inspecteurs du parti dans le grand Casablanca et de responsables des organisations parallèles du parti. Comme l'a expliqué de prime abord Taoufiq Hejira qui dirigeait les débats, l'objectif de la rencontre était de présenter le résultat du travail de la Commission du programme présidée par Nizar Baraka. Les débats qui devaient suivre dans la salle visaient à enrichir cette plate-forme avant qu'elle ne soit présentée, dimanche prochain, au Conseil national du parti pour approbation. Les grandes lignes du programme ont été présentées par Yasmina Badou, Mostafa Hanine, Adil Douiri et Karim Ghellab. Les différents projets de réformes furent ainsi déclinés avec indications détaillées, des projets destinés à répondre aux attentes des citoyens au niveau de tous les secteurs d'activité essentiels comme l'emploi des jeunes, la santé, l'administration, la justice etc. Auparavant, dans une intervention inaugurale, Nizar Baraka a mis en exergue la méthodologie employée et fondée sur la concertation pour la préparation d'un programme électoral digne des attentes de tous les Marocains. Ce programme, a-t-il indiqué, s'appuit sur les constantes du parti et ses réferentiels fondés sur l'Islam tolérant, l'unité nationale et territoriale, l'humanisme marocain et l'égalitarisme economique et social, a été conçu en prenant en compte la nouvelle Constitution, la situation régionale et internationale ainsi que le bilan de l'action du gouvernement. M. Baraka a noté que 85% des engagements du parti ont été tenus en quatre ans seulement. Un livret-bilan des réalisations dans tous les secteurs d'activité a été en ce sens distribué aux participants. «Le programme présenté est le fruit d'un travail collectif préparé dans une méthodologie de concertation et cette rencontre est conçue pour son enrichissement et son amélioration avant de le soumettre, dimanche prochain, au Conseil national pour approbation dans le stricte respect de la pratique démocratique, comme nous avons toujours procédé lors des échéances électorales précédentes», a tenu à préciser M. Baraka. Il s'agit de présenter un projet de programme réaliste et réalisable durant les cinq prochaines années, a-t-il dit. Le travail de préparation du programme avait été entamé depuis le début de janvier 2011. Au début, rappelle Nizar Baraka, la commission avait insisté sur ce qui a été réalisé au cours du mandat précédent. «Nous trouvons qu'il est nécessaire, avant de présenter le projet du nouveau programme, d'évaluer le travail effectué pour la réalisation du programme précédent afin de noter les forces et les faiblesses du mandat expirant pour savoir ce que nous pouvons réellement apporter aux citoyens». Nizar Baraka a précisé que le travail sur le projet de programme a été réparti sur 16 sous-commissions «qui ont consenti un effort très louable en adéquation avec les valeurs du projet sociétal du parti visant essentiellement la liberté, la citoyenneté responsable, la moralisation de la vie publique, la solidarité sociale, l'égalité des chances entre citoyens...». Ces commissions constituées d'élites chevronnées, de cadres, d'experts, de compétences ainsi que de jeunes issus des divers organisations parallèles du parti ont pris en compte les attentes des citoyens dans les différents secteurs d'intérêts: emploi, santé, services à caractère social, lutte contre la corruption et l'économie de rente, instauratiuon des conditions assurant la dignité etc. Tout cela a été pris en compte pour mettre sur pied «une feuille de route». Pour ce travail, il était nécessaire de procéder un «diagnostic stratégique des secteurs politique, économique, social, culturel tout en tenant compte des défis mondiaux et de la crise qui secoue l'Union Européenne sachant que le Maroc aréalise 65% de ses échanges extérieurs avec l'Europe». Il fallait aussi tenir compte du bilan des réalisations des quatre dernières années. «L'important pour nous, a poursuivi Nizar baraka, c'est que nous avons tenu nos engagements contenus dans le programme du Parti à hauteur de 85%, soit 270 engagements réalisés sur 330 en quatre années seulement... M. Baraka a précisé que beaucoup a été effectivement réalisé sur le plan social, conformément aux engagements, citant en exemple l'augmentation des salaires pour les fonctionnaires avec 900 Dh au moins, le passage de la pension minimum de retraite de 500 Dh à 1000 Dh... Sur le plan du chômage, a-t-il ajouté, nous avions parlé de baisse et cela été effectivement réalisé, le taux de chômage étant passé de 10% à 9%. De même au niveau de la protection du pouvoir d'achat, le taux de la hausse des prix a été maintenue à 1% grâce au soutien de la caisse de compensation. Il y eut aussi des acquis comme la baisse de taux d'impôt pour les très petites entreprises (TPE) de 30% à 15%. Certains engagements, a-t-il cependant reconnu n'ont pas été réalisés faute de temps, comme la réforme de la retraite, l'indemnisation sur la perte d'emploi, projet prêt grâce à l'avancée du dialogue social, l'assistance médicale pour les démunis, projet déjà mis en application dans la région de Tadla Azilal en attendant d'être généralisé à toutes les régions du Royaume. Le programme électoral tel qu'il a été présenté lors de la rencontre a été répartis en quatre axes essentiels pour des réformes fondamentales: D'abord un axe consacré à la dignité du citoyen et à son droit à une vie décente. Cet axe développé par Yasmina Badou est articulé autour de dix propositions-procédures à mettre en œuvre contre l'arbitraire (réduire notamment le pouvoir discrétionnaire du fonctionnaire), mettre fin à l'humiliation du citoyen (Hogra) et combattre la corruption. Ce volet important qui marque souvent les préoccupation actuelles des citoyens vise à protéger le citoyen contre les atteintes à sa dignité en lui donnant ses pleins droits sans oublier pour autant ses devoirs de citoyenneté. Cet axe se recoupe avec celui présenté par Karim Ghellab sur les grandes réformes audacieuses concernant les secteurs de l'administration, la justice, l'éducation et la santé. Le second axe concerne la justice sociale, la répartition équitable des richesses et l'amélioration du niveau de vie présenté par Mostafa Hanine qui a decliné les propositions d'un régime fiscal pour une meilleure répartition des richesses, un régime en vertu duquel les riches se solidarisent avec les classes pauvres et moyennes moyennant un impôt sur le revenu dépassant les deux millions de dirhams, un impôt sur les produits de luxe, un impôt sur les terrains non construits, un impôt sur les propriétés foncières qui entrent dans le périmètre urbain, la création de nouveaux Fonds comme celui pour lutter contre la pauvreté et l'exclusion, ou encore celui pour participer à l'équilibre et la solidarité entre régions dans le cadre de la régionalisation avancée. Pour l'habitat, l'effort déjà consenti précédemment doit être poursuivi pour un logement digne pour chaque citoyen des catégories démunies tout en garantissant le même droit à la classe moyenne. Adil Douiri s'est chargé pour sa part du troisième axe concernant les jeunes, l'emploi et la formation avec annonce de chiffres réalisables pour l'emploi durant le mandat des cinq prochaines années. Il a ainsi mis en exergue la possibilité de créer 170.000 postes d'emploi annuellement dans les secteurs public et privé malgré la conjoncture internationale et régionale défavorable, rappelant que le privé reste le plus gros employeur à hauteur de 80%. Pour les jeunes qui ne parviennent pas à trouver un premier emploi il y a le projet de renforcement de la médiation pour permettre aux jeunes qui a le plus de difficultés une insertion dans la vie active. Pour l'entrée dans la fonction publique il doit y avoir concours obligatoire comme cela se passe partout dans le monde. Pour sa part, Karim Ghellab s'est chargé de la présentation de l'axe portant sur quatre réformes fondamentales, déterminentes et obligatoires relatives à des secteurs clef pour l'avenir du Maroc. Il s'agit des secteurs de l'Education, de l'Administration, de la Santé et de la Justice. Il y est question du relèvement du niveau de la qualité de l'enseignement et de sa généralisation, de l'amélioration des prestations de santé et de leur accessibilité, du parachèvement de la réforme de la Justice par la mise en oeuvre des dispositions de la nouvelle Constitution particulièrement pour ce qui est de l'indépendance de la Justice et de la restructuration de l'administration, la simplification des procédures, le développement et la multiplication des guichets uniques, le développement de l'administration électronique...