Le président américain Barack Obama devait s'adresser à la nation vendredi à propos de la dette, en pleine épreuve de force avec les Républicains qu'il a pressé d'agir pour éviter le défaut de paiement du pays. Après cinq jours de négociations infructueuses à la Maison Blanche, M. Obama a déclaré jeudi aux élus qu'ils avaient 24 à 36 heures pour trouver un accord et il a programmé une conférence de presse vendredi à 11H00 (15H00 GMT). Barack Obama a suspendu les négociations budgétaires vendredi pour donner le temps aux chefs de file du Congrès de concocter un "plan d'action" pour sortir de l'impasse et éviter un défaut de paiement des Etats-Unis sur leur dette. Le président américain, qui voulait à l'origine rencontrer les parlementaires tous les jours jusqu'à ce qu'un accord soit conclu, a donné à ces derniers jusqu'à samedi matin pour reconsidérer leurs positions. Il tiendra une conférence de presse vendredi à 11 heures locales (15h00 GMT), tout en prenant connaissance des remontées des réunions qui doivent se tenir au Capitole dans la matinée. Les négociations pourraient reprendre ce week-end. "C'est le temps de la décision et nous avons besoin d'un plan concret pour aller de l'avant", a déclaré Barack Obama jeudi, au cinquième jour de négociations pour l'heure infructueuses, selon un délégué démocrate. Les marchés financiers commencent à craindre que les positions républicaine et démocrate soient irréconciliables pour parvenir à un accord sur le budget d'ici le 2 août. A cette date, les Etats-Unis se retrouveront à court d'argent - et donc en risque de défaut de paiement - à moins que le plafond légal de la dette ne soit relevé. Barack Obama, qui briguera un second mandat en novembre 2012, « ne signerait pas une solution de court terme" qui impliquerait de relever à nouveau le plafond de la dette l'an prochain. Les républicains veulent réduire les dépenses publiques d'un dollar au moins pour chaque dollar qui sera ajouté au plafond légal de la dette. Les démocrates acceptent le principe d'une réduction des dépenses, mais veulent une hausse des impôts et d'autres mesures permettant de tirer des ressources et de partager le fardeau de l'austérité. Barack Obama pense qu'un accord représentant dans les 2.000 milliards de dollars est possible si chaque camp lâche un peu de lest, selon des personnes au fait des discussions. En l'absence de tout accord sur le relèvement du plafond de la dette, l'agence Standard & Poor's a fait savoir jeudi qu'il y avait une chance sur deux pour qu'elle abaisse la note des Etats-Unis.