Pendant qu'on inaugurait les travaux de la station de traitement des eaux usées de Rabat, les ordures s'entassaient dans les quartiers défavorisés, en particulier, alors que la grève avait pris fin. En fait, les bennes posent problème. On ne sait plus où les mettre et des riverains les déplacent eux-mêmes pour éloigner les odeurs et les mouches qui reviennent à la charge, dans les décharges et même dans les endroits moins souillés, dès que les chaleurs reviennent. Tiberi de la Redal, qui n'est pas le beau-frère de Xavière, n'est pas au courant qu'on déplace des bennes au gré des humeurs. Qu'elles sont maintenant déposées sur la route côtière, tariq rassmiya ya hassra, ce qui rappelle les zboulate des années où les ordures ne dérangeaient pas les habitants qui fermaient les yeux sur tout. Maintenant, on a installé des bennes à côté de la station de la Redal à côté du Borj. Si le wali passe par là, il ne va certainement pas apprécier cette « carrita » sur une route encore une fois rassmiya où il y a moins, beaucoup moins de touristes et de camping-cars. stop. Retour des Marocains de Libye. Celles mariées à des Libyens sont revenues à Salé ou à Témara avec leur mari originaire de Benghazi, Misratah ou Tabrouk. Des Libyens mariés à des Marocaines, avec qui ils ont des enfants, ont l'intention de vivre au Maroc en attendant que le ciel s'éclaircisse dans le pays de Kadhafi Calligula qui a fait fi de la dignité de son peuple qui ne l'a pas choisi. A qui on n'a proposé ni référendum ni major d'homme qui se cachait dans la peau d'un président. stop. Maintenant que le rideau est tombé dans les bureaux de vote, les choses sérieuses vont commencer. Car on attend de tout, de cette nouvelle Constitution qui a suscité de l'espoir chez certains qui pensaient qu'il fallait un nouveau souffle dans une société qui s'essouffle facilement, à qui il faut redonner à chaque fois du punch. Avec le temps, des générations ont vu passer des référendums et des élections où, parfois, on a beaucoup plus rigolé que réfléchi, du temps où le chanteur Ziani harranguait la foule avec un slogan qui a failli l'emmener en taule… mais cette fois, l'air du temps ne permet plus les fantaisies et les calculs revus et corrigés. A la bonne heure. stop. Zoo aux mains du zoro de la spéculation immobilière qui n'a pas fini de monter des filières pour vendre sa berslana. Alors qu'on s'attendait à ce qu'on nous annonce la réouverture du jardin zoologique de Rabat où on a traumatisé la faune avec des travaux à réveiller les morts, voilà qu'on met l'accent sur la promotion des espaces commerciaux situés dans le site. Les habitués du zoo s'interrogent plutôt sur la santé des lions âgés et des oiseaux qui ont subi un choc avec des déplacements inopportuns dont le site n'avait pas besoin. Au nom du fric, on a bien déplacé des hommes, alors déplacer de pauvres bêtes ça ne donne pas mal à la tête à nos technocrates qui n'ont pas la rate qui dérate ? stop. Sur les paquets de cigarettes, on lit « Fumer tue » et de l'autre côté « Jamarik maghribiya ». On ne sait pas ce qui tue réellement : la douane ou la cigarette… Il y a une inscription en trop. Parce que la mention « Jamarik maghribiya » n'est pas sur tous les produits importés. On dira que c'est pour montrer qu'il ne s'agit pas de contrebande. Ok, mais les bureaux de tabac ne vendent que du tabac autorisé à tuer. Il ne viendrait pas à un buraliste de refiler à ses clients des paquets de contrebande. stop. Non seulement ils ont choqué des lecteurs avec une couverture peu habituelle, mais en plus ils s'offrent des placards publicitaires pour narguer les puristes qui trouvent qu'on en fait trop dans un monde « âla sebba », c'est-à-dire prêt à réagir pour un oui ou pour un non. Et que voit-on sur la couverture du « Spécial Jeunesse » ? Une fille assise sur les genoux d'un garçon comme dans les revues de sex-shop d'Amsterdam ou de Clichy. Profitant du vent de tolérance qui souffle sur le pays, certains poussent le bouchon un peu loin. Ce « spécial » récidive. Il nous avait déjà fait le coup l'an dernier avec une couverture encore plus hard. En fait, et sans jouer les chauvins, disons que des Marocains de souche n'auraient jamais osé une couverture pareille. stop. En bref. Boy Georges, ex-Culture Club, sera DJ avec 3 de ses potes le 7 juillet à Casablanca . Va-t-il chanter « Do you really want to hurt me » ?, la préférée d'Anis dont le père n'est pas coiffeur, mais un musicien andalous comme Piro ou El Alami. Petit détail : Boy Georges a toujours été un pro des platines. Un DJ confirmé. stop. Ainsi donc, l'affaire DSK, qui préfère la Porsche à la DKW - quand il n'avait pas de fourmi aux jambes du temps du FMI – voit le scénario se retourner à son avantage. Alors que tout le monde croyait qu'il était cuit. On retiendra une chose. Dans le dernier flash du Télégramme consacré à DSK, on avait écrit que « les Guignols » en faisaient trop… On se demande comment les rigolos de Canal+ vont réagir après le coup de théâtre d'une pièce de mauvais goût où la victime n'a plus grand chose de légitime. Même si son avocat Kenneth Thompson a fait une plaidoirie remarquable, touchante. stop. Tramway sur un air de My way, version Frank Sinatra. A Rabat, là où il passe, il donne un air de modernité à la ville de Moulay Brahim qui ne donne qu'aux autres, comme disent les vieilles mdiniyate qui ne sont ni safaliyate ni spécialement salafiyate. Mais malgré le ticket à 7 dh, il y a des gagnants. Ceux qui venaient de Salé en empruntant un bus plus un grand taxi, un prix maxi qui n'est pas à la portée de tous, dont beaucoup manquent de flous pour aller étudier à Rabat. En attendant, le tram roule à 30 km à l'heure, le temps que les gens s'habituent à son petit train- train… stop. Potins. Marie-Louise Bellarbi nous apprend dans « Tel quel » qu'elle a lancé Françoise Sagan, l'écrivaine loin d'être vilaine malgré ses nombreux accidents de la route. MLB aurait dû annoncer cette confession – on l'aurait su – quand Sagan était encore vivante. Un jour, Marie-Louise Bellarbi nous dira qu'elle a non seulement aidé Françoise Sagan, mais aussi Françoise Hardy… en ces temps hardis où on se marre sans voir spécialement Laurel et Hardy. stop. Le référendum a fait travailler du monde. Les imprimeries qui se sont mobilisées pour faire parvenir le document de la nouvelle Constitution qui a permis aux administrés de parcourir les articles, un par un, comme si ils en avaient l'habitude – le BO, ce Bulletin Officiel qui ne dépasse pas l'administration, est arrivé dans les kiosques à côté de Marie-Claire et de la Tribune de Casablanca. Les imprimeries mais aussi les auxiliaires qui ont aidé le bon déroulement des urnes. Il y avait le père, le fils et neveu qui ont travaillé toute la journée avec un sandwich à midi sans dessert, comme lors des dernières élections. Maintenant, tout ce beau monde se demande quand il sera payé, sachant pertinemment que les signatures traînent comme ce n'est plus permis. stop.